ESTA : Les Etats Unis demandent les profils Facebook


PAPEETE, le 27 décembre 2016 - Pour obtenir un ESTA il faudra désormais montrer patte blanche sur les réseaux sociaux. Depuis le 20 Décembre, Twitter, Facebook, LinkedIn, Instagram, Vine, l'Etat américain demande vos noms d'utilisateurs sur le formulaire du système électronique d'autorisation de voyage (ESTA) américain.

Twitter, Facebook, LinkedIn, Instagram… Vos comptes sur les réseaux sociaux pourront être une raison pour que les US customs and borders protection (cbp) vous refusent un passage aux Etats Unis. Depuis le 20 Décembre, tout voyageur souhaitant se rendre aux Etats Unis doit renseigner, s'il le souhaite, ses noms d'utilisateurs sur les réseaux sociaux.

Si cette requête est facultative, il est peu probable que les demandeurs d'ESTA prennent le risque de ne pas donner toutes les informations demandées sur le formulaire. Ne pas remplir la case ne vous empêchera pas d'obtenir l'ESTA, en revanche si ce que vous mettez sur les réseaux sociaux ne plait pas au gouvernement américain, ce ne sera pas la même chanson.

Ces deux petites cases à remplir en plus seront des outils précieux pour les Etats Unis, en effet les réseaux sociaux permettent de récolter des informations liées à la présence en ligne afin de repérer plus facilement les individus potentiellement dangereux ou ayant des liens de près ou de loin avec des organisations terroristes.

Christopher Kozely, consul honoraire des Etats Unis a accepté de nous aider à comprendre cette modification introduite par les US customs ans borders protection "Pour le moment c'est une proposition, que le gouvernement est en train d'envisager. Les demandeurs d'ESTA ne sont pas obligés de remplir cette case, pour l'instant elle est facultative. Cette question nous permet de mieux nous protéger. Les US customs and borders protection vont voir comment cet accès aux réseaux sociaux va nous aider à mieux nous protéger, ils verront comment faire évoluer cela par la suite".

Pour le gouvernement américain ce serait un moyen plus rapide et efficace de sélectionner les gens à la frontière. C'est un outil additionnel.

Le projet a été lancé en aout 2016 et avait déclenché une levée de bouclier de nombreux membres des secteurs concernées. Les réseaux sociaux et les défenseurs du droit à la vie privée ont dénoncé cette initiative, la considérant comme abusive et intrusive. «Ce programme mettrait en péril la vie privée individuelle et la liberté d’expression et il aboutirait à une augmentation significative des activités d’espionnage.» avaient déclaré l’ACLU, l’Electronic Frontier Foundation et la New America Foundation dans un communiqué.

Rédigé par Marie Caroline Carrère le Mercredi 28 Décembre 2016 à 17:29 | Lu 5264 fois