EDT envoie 14 jeunes se former en France pour l'océanisation de ses cadres


Ces 14 jeunes étudiants partent pour la métropole pour deux ans de formation "BTS Maintenance Industrielle" en alternance.
PAPEETE, le 15 septembre 2016 - Une entreprise polynésienne de 900 salariés comme EDT-Engie se doit de renouveler en permanence ses talents. Et pour trouver les spécialistes dont l'électricien a besoin, la seule solution est souvent de les former soi-même. C'est ainsi que 14 jeunes Polynésiens partent pour deux ans de formation en apprentissage en métropole.

Comment trouver des spécialistes de la maintenance industrielle en Polynésie ? Il faut soit faire venir des compétences extérieures, soit anticiper et former nos jeunes à ces métiers, selon les besoins. C'est cette dernière solution qui a été choisie par EDT-Engie pour la prochaine génération de ses cadres intermédiaires. Depuis 2012, l'entreprise collabore avec l'État et le ministère de l'Éducation pour assurer la formation de jeunes bacheliers aux métiers de l'entreprise.

Ils sont 6 à être partis en 2012, et 6 autres en 2014. Mais cette année l'entreprise voit plus gros car des départs à la retraite vont ouvrir des postes. Ce sont donc 14 étudiants qui partent en 2016 suivre un BTS en "maintenance industrielle" en alternance.

Les jeunes qui partent ont été sélectionnés sur dossier, avec entretiens d'embauche en téléconférence avec les filiales françaises d'Engie qui les accueilleront en apprentissage. Une fois sur place ils alterneront les semaines en entreprise et à l'université où ils étudieront sur le campus de l'AFPA (Association de Formation Professionnelle des Adultes). Ils ont déjà un hébergement et une petite prime d'aide à l'installation, leur billet est financé par le passeport mobilité et par EDT et les étudiants toucheront même une indemnité de 1151 euros par mois (137 350 Fcfp). Bref, on les chouchoute, tout est fait pour qu'ils puissent se concentrer sur leurs études même loin de leur Fenua. Et les promotions précédentes montrent que ça marche : tous les anciens ont soit un emploi, soit continuent leurs études en alternance.


Grégoire de Chillaz, P-dg d'EDT Engie : "Nous avons besoin de compétences, aujourd'hui nous avons des difficultés à recruter des encadrants"

"C'est vraiment une fierté pour nous d'être capable, pour la troisième promotion consécutive, de proposer à des jeunes du territoire de partir se former en métropole. Ils seront 14 au lieu de six lors des précédentes promotions, et il y a même une femme, ce n'est pas encore assez mais il est important de le noter. L'objectif est évidemment de travailler à l'océanisation des cadres, car nous avons besoin de compétences et aujourd'hui nous avons des difficultés à recruter des encadrants, sur l'ensemble des filiales d'Engie en Polynésie. Donc c'est l'illustration de la cohérence de notre politique de ressources humaines, car nous avons besoin de ces jeunes. C'est aussi pour ça que nous avons lancé un master en Energies Renouvelable avec l'UPF, car nous avons aussi besoin de cadres de haut niveau. Et la preuve que nous ne faisons pas ça pour rien, c'est que nous venons d'embaucher 10 jeunes dans notre centrale à la Punaruu pour préparer des départs à la retraite.

La particularité de ce dispositif de BTS en apprentissage est que les jeunes seront hébergés dans des filiales d'Engie en Métropole, avec des périodes en entreprises où ils pourront mettre en pratique l'ensemble des compétences qu'ils auront acquises. Et la chance qu'ils ont, c'est qu'ils seront rémunérés. Il faut que les conditions d'accompagnement soit suffisantes pour qu'ils puissent s'adapter à la métropole."



Rédigé par Jacques Franc de Ferrière le Jeudi 15 Septembre 2016 à 18:43 | Lu 9884 fois