E te hoa, l'otarie de Rurutu, reprend du poil de la bête


Tahiti, le 15 août 2022 – L'état de santé de l'otarie, qui a été retrouvée échouée à Rurutu le 3 août et evasanée à Tahiti, s'améliore. L'animal reprend doucement du poids et des forces. Une fois remise sur pied, se posera la question de la suite : la relâcher ou la placer dans un centre de réhabilitation. 

 

Les nouvelles de l'otarie, retrouvée échouée à Rurutu le 3 août et évasanée à Tahiti, sont rassurantes. L'animal, baptisé E te hoa aux Asutrales, est loin d'être sorti d'affaire mais son état de santé s'améliore. Il était arrivé à la clinique vétérinaire de Fariipiti, qui l'a pris en charge, "à moitié mort" et "déshydraté", selon le vétérinaire Olivier Betremieux. Il présentait également une grosse plaie au niveau de la bouche. "Il présente encore des signes d'infection mais il reprend des forces. Il est en train de guérir et va déjà mieux." 

 

L'objectif premier des vétérinaires est de faire reprendre à l'animal son poids de forme. L'otarie pèse actuellement 7 kg, alors qu'elle devrait en peser 15. "Elle ne mange pas encore toute seule, elle est sondée", précise Olivier Betremieux. Si les nouvelles sont donc bonnes, l'animal est encore loin d'être rétabli. En effet, le vétérinaire explique qu'en l'espace de quinze ans, la clinique a déjà reçu trois otaries, dont une était décédée au bout de dix jours. La prudence reste donc de mise. Les vétérinaires souhaitent garder l'otarie "le moins de temps possible". En attendant, un enclos a été spécialement fabriqué pour elle et elle dispose d’une petite piscine avec une rampe de libre accès. Les vétérinaires referont un point sur son état d'ici une semaine avant de décider de la suite à donner. 


Quel avenir pour l'animal ?

Deux options sont envisagées. "La relâcher aux Australes en priant pour qu'elle retrouve sa route ou la placer dans un centre de réhabilitation", explique Olivier Betremieux. Les vétérinaires et la Direction de l'environnement sont en discussion avec des spécialistes de différents centres de réhabilitation basés à Hawaii, en Nouvelle-Zélande, aux États-Unis ou encore à La Rochelle, en métropole, pour trouver la meilleure solution. Mais cela pose aussi des interrogations car l'animal risque de ne pas supporter le trajet en avion. 

 

Les raisons de l'échouage de l'otarie, probablement originaire de Nouvelle-Zélande, ne sont pas encore connues. Mais il s'agit d'un jeune mâle qui, selon Olivier Betremieux, aurait dû se trouver encore avec sa mère. Les vétérinaires lancent un appel : ils sont à la recherche de ature pour nourrir l’animal. 



Rédigé par Anne-Laure Guffroy le Lundi 15 Aout 2022 à 18:02 | Lu 2038 fois