Du sursis pour le vol d’une moto sur la chaussée


Tahiti, le 19 juillet 2021 – Jugé en comparution immédiate lundi, un homme a été reconnu coupable du vol d’une moto à Tipaerui, dans la nuit de samedi à dimanche dernier. Le propriétaire du deux-roues avait été embarqué par les gendarmes quelques heures auparavant, et la petite cylindrée avait été laissée sur le bas-côté.
 
Un jeune homme avait été embarqué par les gendarmes, et la moto qu’il avait laissée a été dérobé. En milieu de soirée, dans la nuit de samedi à dimanche, une patrouille de gendarmes mobiles contrôle un jeune homme de 24 ans qui circule en petite cylindrée aux abords du skate-park de Tipaerui à Papeete. Ils le transportent à la brigade de Faa’a pour le faire souffler dans un éthylomètre, en laissant sa moto de marque Yamaha sur la chaussée, en bloquant le guidon.

Aux alentours de 4 heures du matin, des agents de la DSP remarquent une voiture qui roule le coffre grand-ouvert dans les rues de Papeete, contenant un léger deux-roues de 50cc. Au volant, un homme, accompagné de sa femme et de son fils de trois ans. Les muto’i réalisent un contrôle d’identité sur le tane, et constatent que la moto n’est pas à son nom dans leur fichier. Le conducteur prétexte qu’elle appartient à un ami à lui, mais sa version ne tient pas longtemps : il n’arrive pas à livrer son nom.
 
Un “plaider-coupable” pour sa compagne
 
Conduit en garde à vue dans la journée de dimanche, et déféré devant le procureur lundi matin, le suspect était jugé en comparution dans l’après-midi.

“C’est la tentation qui m’a poussé à agir”, s’explique l’homme devant le tribunal. Il n’a pas le profil d’un délinquant classique, car lui comme sa femme occupent tous deux un poste d’agent de propreté dans la même entreprise. “Nous sommes un peu plus que sur le simple vol d’opportunité”, témoigne la procureure, qui requiert 6 mois de sursis probatoire à l’encontre du prévenu, en précisant bien que ce “véhicule stationné en bord de route semblait bien appartenir à quelqu’un et ne pas être abandonné”, selon la seconde version du suspect.

Son casier judiciaire comporte plusieurs mentions depuis 2012, dont une pour vol dans un local d’habitation. Tribunal comme parquet lui reprochent d’avoir embarqué femme et enfant dans sa bêtise. Sa compagne devra au demeurant répondre de ses actes selon la procédure de “plaider-coupable” (CRPC), dans les semaines à venir, alors que son casier judiciaire était vierge.

Le tribunal suit les réquisitions de la procureure. Le condamné devra indemniser le propriétaire de la moto à hauteur de 80 290 Fcfp pour le préjudice matériel. Plusieurs pièces du deux-roues avaient d’ailleurs disparu. Le jeune homme avait également réclamé 20 000 Fcfp pour son préjudice moral.
 

Rédigé par Valentin Guelet le Lundi 19 Juillet 2021 à 18:53 | Lu 2314 fois