PAPEETE, 22 octobre 2014 – Une vaste étude du budget des familles est menée par L’ISPF au cours des 12 prochains mois sur un panel représentatif de 3792 ménages de Polynésie française. La dernière enquête de ce type avait été réalisée en 2000.
Qui consomme quoi, où et combien ? L’Institut de la statistique en Polynésie française (ISPF) se donne douze mois pour répondre à ces questions en enquêtant sur les revenus et les dépenses d’un échantillon représentatif de 3792 ménages polynésiens parmi les 72708 comptabilisés lors du dernier recensement général de la population.
L’enquête est menée sur un an pour tenir compte de l'effet de saisonnalité de la consommation. Elle concernera, du 3 novembre 2014 au 1er novembre 2015, un ménage polynésien sur vingt. Ou plutôt un logement sur vingt, l’échantillonnage ayant été réalisé dans tous les archipels sur la base des données anonymes du dernier recensement général des logements polynésiens, réalisés en août 2012 : "On n’a pas sélectionné des ménages, on a tiré au sort des logements", insiste Stéphan Challier, directeur de l’ISPF, pour souligner le caractère anonyme et confidentiel des données qui seront recueillies lors de cette enquête. "Les informations recueillies doivent servir à produire des données statistiques".
Une telle étude sur le budget des ménages polynésiens est menée quinze ans après la précédente enquête du genre dans la collectivité, alors que cette photographie est recommandée en France tous les cinq ans. Car le diagnostic économique qu'elle offre est indispensable pour déterminer les structures de consommation, c'est-à-dire la part relative des dépenses occasionnées selon les types de consommation. Il permet au passage de définir de manière fine et détaillée ce qu’est le "panier de la ménagère". Et, en déterminant la part de chaque poste dans ce panier, de réévaluer l’indice des prix.
En quinze ans, "Tout un chacun aura pu mesurer l’évolution de la société et des types de consommation depuis lors", constate Stéphan Challier qui cite en exemple : "Il est évident que la part des nouvelles technologies – avec internet, la téléphonie mobile – aura une importance mieux marquée que celle que nous avions constatée il y a 15 ans. Nous avons bien entendu fait évoluer nos indicateurs en prenant en considération tout cela. Mais là, nous allons recueillir une information beaucoup plus fine et plus marquée".
"C’est la seule enquête qui nous permet d’appréhender la part de l’activité économique liée à l’autoproduction et l’autoconsommation des services", détaille aussi le directeur de l’ISPF. Cette étude permettra en outre, notamment, d’observer le poids économique de la solidarité intergénérationnelle et intrafamiliale. Elle permettra aussi d’actualiser les informations sur la pauvreté monétaire en Polynésie. Cet indice concerne les personnes qui ont un revenu inférieur à la valeur médiane des revenus de la collectivité. En 2000, un ménage polynésien sur cinq était en situation de pauvreté monétaire.
Autant d’informations qui doivent permettre d’établir le diagnostic nécessaire à l’élaboration d’une politique publique adaptée à la réalité économique des Polynésiens.
Les résultats de cette enquête sur le budget des familles devraient être connus fin 2016, après traitement des données. Une opération statistique d’envergure qui mobilisera pendant 12 mois 60 enquêteurs et un budget estimé de 470 millions Fcfp, cofinancés par l’Etat et le Pays via le Contrat de projets.
Qui consomme quoi, où et combien ? L’Institut de la statistique en Polynésie française (ISPF) se donne douze mois pour répondre à ces questions en enquêtant sur les revenus et les dépenses d’un échantillon représentatif de 3792 ménages polynésiens parmi les 72708 comptabilisés lors du dernier recensement général de la population.
L’enquête est menée sur un an pour tenir compte de l'effet de saisonnalité de la consommation. Elle concernera, du 3 novembre 2014 au 1er novembre 2015, un ménage polynésien sur vingt. Ou plutôt un logement sur vingt, l’échantillonnage ayant été réalisé dans tous les archipels sur la base des données anonymes du dernier recensement général des logements polynésiens, réalisés en août 2012 : "On n’a pas sélectionné des ménages, on a tiré au sort des logements", insiste Stéphan Challier, directeur de l’ISPF, pour souligner le caractère anonyme et confidentiel des données qui seront recueillies lors de cette enquête. "Les informations recueillies doivent servir à produire des données statistiques".
Une telle étude sur le budget des ménages polynésiens est menée quinze ans après la précédente enquête du genre dans la collectivité, alors que cette photographie est recommandée en France tous les cinq ans. Car le diagnostic économique qu'elle offre est indispensable pour déterminer les structures de consommation, c'est-à-dire la part relative des dépenses occasionnées selon les types de consommation. Il permet au passage de définir de manière fine et détaillée ce qu’est le "panier de la ménagère". Et, en déterminant la part de chaque poste dans ce panier, de réévaluer l’indice des prix.
En quinze ans, "Tout un chacun aura pu mesurer l’évolution de la société et des types de consommation depuis lors", constate Stéphan Challier qui cite en exemple : "Il est évident que la part des nouvelles technologies – avec internet, la téléphonie mobile – aura une importance mieux marquée que celle que nous avions constatée il y a 15 ans. Nous avons bien entendu fait évoluer nos indicateurs en prenant en considération tout cela. Mais là, nous allons recueillir une information beaucoup plus fine et plus marquée".
"C’est la seule enquête qui nous permet d’appréhender la part de l’activité économique liée à l’autoproduction et l’autoconsommation des services", détaille aussi le directeur de l’ISPF. Cette étude permettra en outre, notamment, d’observer le poids économique de la solidarité intergénérationnelle et intrafamiliale. Elle permettra aussi d’actualiser les informations sur la pauvreté monétaire en Polynésie. Cet indice concerne les personnes qui ont un revenu inférieur à la valeur médiane des revenus de la collectivité. En 2000, un ménage polynésien sur cinq était en situation de pauvreté monétaire.
Autant d’informations qui doivent permettre d’établir le diagnostic nécessaire à l’élaboration d’une politique publique adaptée à la réalité économique des Polynésiens.
Les résultats de cette enquête sur le budget des familles devraient être connus fin 2016, après traitement des données. Une opération statistique d’envergure qui mobilisera pendant 12 mois 60 enquêteurs et un budget estimé de 470 millions Fcfp, cofinancés par l’Etat et le Pays via le Contrat de projets.
Stéfan Challier, directeur de l'ISPF
"Une connaissance plus fine de l’état économique du pays"
Le directeur de l’Institut de la statistique en Polynésie française explique l’importance et les enjeux de l'étude "Budget des familles".
"Elle va nous permettre de déterminer un grand nombre de caractéristiques économiques. Pour toutes les familles de Polynésie française on va déterminer les structures de consommation : qui consomme quoi, dans quelle proportion, où ?", explique Stéphan Challier. "Cette enquête est le socle commun de toutes les politiques publiques qui pourront être élaborées à partir des résultats publiés. (…) Elle est à la source de nombreux indicateurs économiques qui permettent une connaissance plus fine de l’état économique du pays".
Elle doit notamment servir à élaborer le nouvel indice des prix ?
Stéphan Challier : A partir de la structure de consommation de l’ensemble des familles de Polynésie française, on va pouvoir déterminer le fameux panier de la ménagère, qui est la base de l’indice des prix. (…) L’indice des prix est rénové tous les ans avec les nouveaux produits qui apparaissent ; mais la structure de base n’est élaborée qu’avec une enquête sur le budget des familles. (…)
Cet indice a un impact pour chacun d’entre-nous : il conditionne la révision des loyers, certaines conventions collectives, certains marchés publics, les pensions alimentaires, la réévaluation du Smig… Un bon indice des prix concerne la vie de chacun d’entre-nous. Et puis les politiques publiques pourront s’appuyer sur ces indicateurs économiques, sociaux, pour conduire des actions plus efficaces, mieux orientées et mieux définies.
Qu’est-ce qui vous garantit la sincérité des informations relevées ?
Stéphan Challier : Evidemment, cette notion est très importante. (…) Elle repose sur la confiance entre les enquêtés et les enquêteurs. Je rappelle au passage que l’enquête est strictement anonyme, complètement confidentielle. Les enquêteurs sont soumis à une obligation légale au sujet de la confidentialité des données. Ils seront munis d’une carte professionnelle qui prouve qu’ils sont en fonction pour l’ISPF et leur identité peut aisément être vérifiée auprès de la mairie ou de l’institut.
Le directeur de l’Institut de la statistique en Polynésie française explique l’importance et les enjeux de l'étude "Budget des familles".
"Elle va nous permettre de déterminer un grand nombre de caractéristiques économiques. Pour toutes les familles de Polynésie française on va déterminer les structures de consommation : qui consomme quoi, dans quelle proportion, où ?", explique Stéphan Challier. "Cette enquête est le socle commun de toutes les politiques publiques qui pourront être élaborées à partir des résultats publiés. (…) Elle est à la source de nombreux indicateurs économiques qui permettent une connaissance plus fine de l’état économique du pays".
Elle doit notamment servir à élaborer le nouvel indice des prix ?
Stéphan Challier : A partir de la structure de consommation de l’ensemble des familles de Polynésie française, on va pouvoir déterminer le fameux panier de la ménagère, qui est la base de l’indice des prix. (…) L’indice des prix est rénové tous les ans avec les nouveaux produits qui apparaissent ; mais la structure de base n’est élaborée qu’avec une enquête sur le budget des familles. (…)
Cet indice a un impact pour chacun d’entre-nous : il conditionne la révision des loyers, certaines conventions collectives, certains marchés publics, les pensions alimentaires, la réévaluation du Smig… Un bon indice des prix concerne la vie de chacun d’entre-nous. Et puis les politiques publiques pourront s’appuyer sur ces indicateurs économiques, sociaux, pour conduire des actions plus efficaces, mieux orientées et mieux définies.
Qu’est-ce qui vous garantit la sincérité des informations relevées ?
Stéphan Challier : Evidemment, cette notion est très importante. (…) Elle repose sur la confiance entre les enquêtés et les enquêteurs. Je rappelle au passage que l’enquête est strictement anonyme, complètement confidentielle. Les enquêteurs sont soumis à une obligation légale au sujet de la confidentialité des données. Ils seront munis d’une carte professionnelle qui prouve qu’ils sont en fonction pour l’ISPF et leur identité peut aisément être vérifiée auprès de la mairie ou de l’institut.