Ils étaient une trentaine d'agents des services des douanes (des brigades de surveillance et des bureaux du fret à l’aéroport de Tahiti-Faa’a essentiellement) réunis ce jeudi devant le siège de leur direction à Fare Ute. Ces derniers ont répondu à l'appel à la grève lancé par le syndicat Solidaires douanes de Polynésie française en début de semaine. "Nous sommes en grève après plusieurs démarches amiables au travers desquelles nous avons interpellé l'administration des douanes et notre directeur régional Richard Marie sur des dysfonctionnements", a insisté Tiaitau Ropati, secrétaire du syndicat.
L'un des principaux "dysfonctionnements" pointé du doigt par les grévistes est l'ouverture du tableau annuel de mutation en catégorie B et C des agents nationaux vers la Polynésie. "Nous n'en voulons pas", s'exclame Tiaitau Ropati. "Tout simplement parce que ces postes doivent être proposés en recrutement local CEAPF (Corps de l’Etat pour l’administration en Polynésie française). Ce qui permettrait à tous les Polynésiens d'y accéder et de travailler au fenua dans le corps CEAPF. Et le décret 68.20 du CEAPF nous permet de rester dans ce type de recrutement."
Avancement des carrières
Autre revendication porté par Solidaires douanes, la mise en place d'une procédure de rattrapage du déroulement de carrières des agents CEAPF. "On demande de nous proposer des promotions en interne parmi les examens professionnels pour permettre à nos agents de catégorie C de pouvoir accéder à la catégorie B et de pouvoir rester en Polynésie dans les meilleures conditions pour pouvoir bénéficier d'un avancement de carrière équivalent à nos collègues métropolitains", assure Tiaitau Ropati. "Nous allons discuter de tous ces points auprès du vice-président Teva Rohfritsch qui est également notre ministre de tutelle."
A noter que le mouvement de grève ne sera pas reconduit dans les prochains. "C'est un jour de grève symbolique. Notre but n'est pas de paralyser ou de bloque le Pays. Nous avons voulu interpellé notre direction et la population", affirment les grévistes.