Dormir sept heures par nuit, pas plus, pas moins, pour éviter l'infarctus (étude)

WASHINGTON, 1 août 2010 (AFP) - Pour éviter l'infarctus il faut dormir pile sept heures par nuit car les risques de maladies cardiovasculaires augmentent quand on dort plus de sept heures ou quand on dort moins de sept heures, selon une étude américaine publiée dimanche.


Dormir moins de cinq heures, siestes incluses, fait plus que doubler les chances de développer des angines, des insuffisances coronariennes ou de faire un infarctus ou une crise cardiaque, selon cette étude menée par la faculté de médecine de l'université de Virginie-Occidentale et publiée dans la revue "Sleep" (Dormir).

Probablement plus surprenant, dormir régulièrement plus de neuf heures augmente également les risques de maladies cardiovasculaires, d'une fois et demie par rapport au chiffre magique de sept heures, selon les chercheurs.

Le groupe le plus exposé selon eux sont les moins de 60 ans dormant moins de cinq heures par nuit: leurs risques de maladie cardiovasculaire sont plus que triplés comparés à ceux qui dorment sept heures.

Dormir six ou huit heures n'augmente que légèrement les risques de développer une maladie cardiovasculaire.

Pour réaliser cette étude, les chercheurs, dirigés par le professeur Anoop Shankar, ont analysé les données de 30.000 adultes qui ont participé en 2005 à un vaste "questionnaire de santé nationale".

Parmi ceux qui ont répondu à ce questionnaire, 8% affirmaient dormir moins de cinq heures par nuit et 9% que leurs nuits étaient de plus de neuf heures. Les chercheurs ont affiné les réponses en fonction des caractéristiques de chacun: leur âge, sexe, s'ils fumaient ou buvaient, étaient gros ou minces, sportifs ou sédentaires.

Mais même en excluant les diabétiques, les dépressifs, et ceux souffrant d'hypertension artérielle, ils ont conclu à une corrélation forte entre maladies cardiovasculaires et temps de sommeil.

En raison de la manière dont cette étude a été menée, les chercheurs n'ont pas été en mesure d'expliquer les raisons scientifiques d'un lien entre maladie cardiovasculaire et temps de sommeil.

Ils ont néanmoins observé que les excès de sommeil affectaient les glandes endocrines et les fonctions métaboliques tandis que les privations de sommeil pouvaient conduire à un affaiblissement de la tolérance au glucose, une sensibilité réduite à l'insuline, ou à une augmentation de la pression artérielle. Autant d'éléments qui augmentent le risque de boucher ses artères.

Rédigé par AFP le Lundi 2 Aout 2010 à 12:05 | Lu 534 fois