Los Angeles, Etats-Unis | AFP | lundi 10/11/2019 - Kay Wilson vient d'emménager à Los Angeles, la ville de ses rêves, et s'estime chanceuse: elle a trouvé un logement au même prix que le joli petit studio qu'elle occupait en Pennsylvanie. Seul hic, la jeune femme dort dans une boîte de moins de 3 m2, crise du logement oblige.
Son lit et ses quelques affaires tiennent dans une "capsule" inspirée par certains hôtels japonais au créateur d'UP(st)ART, une résidence majoritairement peuplée de jeunes artistes désirant conquérir Hollywood, qui propose pas moins de 90 de ces couchettes.
Le loyer n'est pas si bon marché, environ 800 dollars taxes comprises, un peu plus que ce que Kay Wilson, 26 ans, payait pour un vrai studio à Bethlehem, à une centaine de kilomètres au nord de Philadelphie, dans le nord-est des Etats-Unis.
"Mais je ne pouvais pas m'en offrir un ici. Ils étaient à 1.300 dollars ou plus par mois", explique la coiffeuse à l'AFP. A Los Angeles, elle touche le salaire minimum de 13 dollars par heure, plus les éventuels pourboires.
Jeremiah Adler, qui a créé la résidence voici déjà trois ans, souligne que ses capsules coûtent environ moitié moins que le loyer moyen pour un studio à Los Angeles, l'une des villes les plus chères des Etats-Unis après New York et San Francisco.
Chaque chambre d'UP(st)ART peut abriter jusqu'à six "capsules", des caissons d'1,22 m de large sur 2,44 de long, que Kay Wilson qualifie de "douillettes".
De conception sommaire, elles se résument à un lit, une ventilation, une tringle pour suspendre des vêtements et quelques compartiments pour ranger chaussures et autres effets personnels. Le tout est fermé par un rideau pour conférer un semblant d'intimité.
Il y a certes moyen de trouver une chambre plus grande et moins cher à Los Angeles, en colocation ou chez l'habitant. Mais UP(st)ART propose toute une kyrielle de services particulièrement attractifs pour sa clientèle jeune et artistique.
En plus de son bâtiment moderne et bien situé, la résidence offre une salle de sport, des cours de danse, un studio d'enregistrement, un atelier d'art, sans oublier ménage et lessive gratuits.
- "Vivre avec le minimum" -
Pour Dana Cuff, architecte et urbaniste enseignant à l'université de Californie à Los Angeles (UCLA), ce concept a beau être de plus en plus populaire dans les grandes villes confrontées à une pénurie de logements, il ne peut constituer qu'une réponse à court terme.
"Nous devons développer une large gamme de solutions pour rendre des logements disponibles. Pour moi, la colocation, le partage de capsules, ce sont des symptômes de ce besoin profond de solutions alternatives", dit-elle à l'AFP.
Dans l'immédiat, les affaires marchent pour M. Adler, qui gère huit résidences, d'une capacité totale de 374 personnes.
C'est "soirée tacos" à UP(st)ART et une cinquantaine d'occupants de la résidence partagent le repas dans l'une des salles communes de ce complexe de quatre maisons. Il y a là des rappeurs, des danseurs, des sculpteurs, des comédiens... Certains Américains, d'autres venus de l'étranger.
Voilà déjà un an que Kimma Moonshine, Canadienne de 27 ans, habite ici et elle ne se sent pas particulièrement à l'étroit. "On apprend à vivre avec le minimum", explique la jeune femme, peintre de formation, qui gagne sa vie comme nounou.
Il lui est arrivé de se loger pour moins cher, mais elle se trouve bien dans la résidence.
"J'avais douze colocataires, le seul moyen pour moi de peindre, c'était sur la table de la cuisine, quand tout le monde était parti se coucher", se souvient-elle, heureuse d'avoir désormais un atelier à sa disposition.
Alejandro Chupina, 27 ans lui aussi, a quitté le domicile familial lorsqu'il était encore adolescent pour poursuivre sa vocation d'acteur et de musicien. Il est séduit par la résidence, et son studio d'enregistrement, qu'il a intégrée voici huit mois. "On en a largement pour notre argent", juge-t-il.
Seule restriction imposée par les propriétaires aux réjouissances collectives, les femmes dorment d'un côté et les hommes de l'autre. Et si l'espace restreint des capsules n'était pas suffisamment dissuasif, les relations sexuelles sont de toutes façons prohibées.
Son lit et ses quelques affaires tiennent dans une "capsule" inspirée par certains hôtels japonais au créateur d'UP(st)ART, une résidence majoritairement peuplée de jeunes artistes désirant conquérir Hollywood, qui propose pas moins de 90 de ces couchettes.
Le loyer n'est pas si bon marché, environ 800 dollars taxes comprises, un peu plus que ce que Kay Wilson, 26 ans, payait pour un vrai studio à Bethlehem, à une centaine de kilomètres au nord de Philadelphie, dans le nord-est des Etats-Unis.
"Mais je ne pouvais pas m'en offrir un ici. Ils étaient à 1.300 dollars ou plus par mois", explique la coiffeuse à l'AFP. A Los Angeles, elle touche le salaire minimum de 13 dollars par heure, plus les éventuels pourboires.
Jeremiah Adler, qui a créé la résidence voici déjà trois ans, souligne que ses capsules coûtent environ moitié moins que le loyer moyen pour un studio à Los Angeles, l'une des villes les plus chères des Etats-Unis après New York et San Francisco.
Chaque chambre d'UP(st)ART peut abriter jusqu'à six "capsules", des caissons d'1,22 m de large sur 2,44 de long, que Kay Wilson qualifie de "douillettes".
De conception sommaire, elles se résument à un lit, une ventilation, une tringle pour suspendre des vêtements et quelques compartiments pour ranger chaussures et autres effets personnels. Le tout est fermé par un rideau pour conférer un semblant d'intimité.
Il y a certes moyen de trouver une chambre plus grande et moins cher à Los Angeles, en colocation ou chez l'habitant. Mais UP(st)ART propose toute une kyrielle de services particulièrement attractifs pour sa clientèle jeune et artistique.
En plus de son bâtiment moderne et bien situé, la résidence offre une salle de sport, des cours de danse, un studio d'enregistrement, un atelier d'art, sans oublier ménage et lessive gratuits.
- "Vivre avec le minimum" -
Pour Dana Cuff, architecte et urbaniste enseignant à l'université de Californie à Los Angeles (UCLA), ce concept a beau être de plus en plus populaire dans les grandes villes confrontées à une pénurie de logements, il ne peut constituer qu'une réponse à court terme.
"Nous devons développer une large gamme de solutions pour rendre des logements disponibles. Pour moi, la colocation, le partage de capsules, ce sont des symptômes de ce besoin profond de solutions alternatives", dit-elle à l'AFP.
Dans l'immédiat, les affaires marchent pour M. Adler, qui gère huit résidences, d'une capacité totale de 374 personnes.
C'est "soirée tacos" à UP(st)ART et une cinquantaine d'occupants de la résidence partagent le repas dans l'une des salles communes de ce complexe de quatre maisons. Il y a là des rappeurs, des danseurs, des sculpteurs, des comédiens... Certains Américains, d'autres venus de l'étranger.
Voilà déjà un an que Kimma Moonshine, Canadienne de 27 ans, habite ici et elle ne se sent pas particulièrement à l'étroit. "On apprend à vivre avec le minimum", explique la jeune femme, peintre de formation, qui gagne sa vie comme nounou.
Il lui est arrivé de se loger pour moins cher, mais elle se trouve bien dans la résidence.
"J'avais douze colocataires, le seul moyen pour moi de peindre, c'était sur la table de la cuisine, quand tout le monde était parti se coucher", se souvient-elle, heureuse d'avoir désormais un atelier à sa disposition.
Alejandro Chupina, 27 ans lui aussi, a quitté le domicile familial lorsqu'il était encore adolescent pour poursuivre sa vocation d'acteur et de musicien. Il est séduit par la résidence, et son studio d'enregistrement, qu'il a intégrée voici huit mois. "On en a largement pour notre argent", juge-t-il.
Seule restriction imposée par les propriétaires aux réjouissances collectives, les femmes dorment d'un côté et les hommes de l'autre. Et si l'espace restreint des capsules n'était pas suffisamment dissuasif, les relations sexuelles sont de toutes façons prohibées.