Saint-Pierre-de-Frugie, France | AFP | jeudi 14/04/2016 - Le mystère de l'identité d'"Ernest", squelette découvert en 1913 sous un plancher du manoir de Moncigoux, à Saint-Pierre-de-Frugie (Dordogne), reste entier au terme de deux mois d'expertises et la dépouille a retrouvé jeudi sa place originelle.
"Ernest", qui n’avait pas quitté son cercueil de verre depuis sa découverte voici plus d’un siècle, a subi "toute une batterie d’analyses" (scanners, radiographies, analyses osseuses, etc.) au pôle judiciaire de Cergy-Pontoise (Val-d'Oise), a expliqué à l'AFP le colonel Patrick Chabrol, dont l'enfance a été bercée par l’histoire légendaire du squelette.
"Les analyses semblent confirmer qu’il s’agit bien d’un homme, et particulièrement âgé." Elles ont révélé que le défunt "ne présente aucun traumatisme, aucune violence due à une arme contondante", ce qui "tend à confirmer qu’il n’est pas décédé de mort violente", a précisé l’officier de gendarmerie.
"Le squelette est très lacunaire, et il manque énormément d’os importants, comme une partie du bassin, des dents, et la pommette gauche", qui auraient permis "de préciser son âge au moment du décès et de procéder à une reconstitution du visage", a ajouté le gendarme.
De plus, "l’analyse chimique des os donne des résultats farfelus quant à la date à laquelle il aurait été enseveli". Selon l’anthropologue judiciaire, cité par le colonel Chabrol, "le fait qu’il ait séjourné longtemps en terre a modifié la structure chimique des os, empêchant une datation certaine".
C'est l'historien Bernard Aumasson qui avait relancé l’enquête sur l'identité du mystérieux squelette, tordant le cou à une légende selon laquelle il s'agirait d'Ernest de Fontaubert, assassiné au États-Unis au XIXe siècle.
"Rien d'étonnant" pour cet historien à ce que les analyses n’aient pas pu en dire plus. "L'intime conviction de l’anthropologue judiciaire est que ce squelette est très vieux et qu’il se trouvait là avant même la construction de la dépendance (du manoir de Moncigoux) où il a été découvert", a indiqué Bernard Aumasson.
L’historien voit dans les conclusions de l'anthropologue judiciaire la confirmation de sa théorie: "Il s’agit en fait d’un cadavre issu des combats de la guerre de Cent Ans qui se sont déroulés ici."
"Nous n’avons plus une seule légende, mais deux désormais!" s'est amusé Marc Wilmart, président et fondateur de la cinémathèque du Limousin, qui a suivi de près les péripéties de l'enquête sur le mystère du squelette "Ernest" depuis trente ans.
Il est déjà question, selon lui, d’organiser un événement autour de ce mystère à rebondissements multiples pour les prochaines Journées du patrimoine.
juc-rhl/lab/er
"Ernest", qui n’avait pas quitté son cercueil de verre depuis sa découverte voici plus d’un siècle, a subi "toute une batterie d’analyses" (scanners, radiographies, analyses osseuses, etc.) au pôle judiciaire de Cergy-Pontoise (Val-d'Oise), a expliqué à l'AFP le colonel Patrick Chabrol, dont l'enfance a été bercée par l’histoire légendaire du squelette.
"Les analyses semblent confirmer qu’il s’agit bien d’un homme, et particulièrement âgé." Elles ont révélé que le défunt "ne présente aucun traumatisme, aucune violence due à une arme contondante", ce qui "tend à confirmer qu’il n’est pas décédé de mort violente", a précisé l’officier de gendarmerie.
"Le squelette est très lacunaire, et il manque énormément d’os importants, comme une partie du bassin, des dents, et la pommette gauche", qui auraient permis "de préciser son âge au moment du décès et de procéder à une reconstitution du visage", a ajouté le gendarme.
De plus, "l’analyse chimique des os donne des résultats farfelus quant à la date à laquelle il aurait été enseveli". Selon l’anthropologue judiciaire, cité par le colonel Chabrol, "le fait qu’il ait séjourné longtemps en terre a modifié la structure chimique des os, empêchant une datation certaine".
C'est l'historien Bernard Aumasson qui avait relancé l’enquête sur l'identité du mystérieux squelette, tordant le cou à une légende selon laquelle il s'agirait d'Ernest de Fontaubert, assassiné au États-Unis au XIXe siècle.
"Rien d'étonnant" pour cet historien à ce que les analyses n’aient pas pu en dire plus. "L'intime conviction de l’anthropologue judiciaire est que ce squelette est très vieux et qu’il se trouvait là avant même la construction de la dépendance (du manoir de Moncigoux) où il a été découvert", a indiqué Bernard Aumasson.
L’historien voit dans les conclusions de l'anthropologue judiciaire la confirmation de sa théorie: "Il s’agit en fait d’un cadavre issu des combats de la guerre de Cent Ans qui se sont déroulés ici."
"Nous n’avons plus une seule légende, mais deux désormais!" s'est amusé Marc Wilmart, président et fondateur de la cinémathèque du Limousin, qui a suivi de près les péripéties de l'enquête sur le mystère du squelette "Ernest" depuis trente ans.
Il est déjà question, selon lui, d’organiser un événement autour de ce mystère à rebondissements multiples pour les prochaines Journées du patrimoine.
juc-rhl/lab/er