Washington, Etats-Unis | AFP | vendredi 09/06/2017 - Le président américain Donald Trump a accusé vendredi James Comey d'avoir fait fuiter des documents, donnant un aperçu de la stratégie de la Maison Blanche pour contenir le scandale, après le témoignage choc de l'ex-directeur du FBI.
"Malgré tant de faux témoignages et de mensonges, confirmation totale et complète... et OUAH, Comey organise des fuites!", a-t-il écrit tôt vendredi, sa première réaction à l'audition de James Comey devant la commission du Renseignement du Sénat, lors de laquelle il a détaillé les pressions exercées par le président américain pour influer sur la conduite de l'enquête sur la Russie.
Jusqu'à présent, le dirigeant américain avait laissé ses proches répondre dans les médias, selon une ligne directrice qui devient apparente: ne retenir que certaines parties du témoignage de M. Comey, et en dénoncer les plus accablantes pour le milliardaire.
Les défenseurs de la Maison Blanche retiennent en premier lieu l'admission par l'ancien premier flic des Etats-Unis qu'il avait fait fuiter à la presse en mai, via un ami, les notes dans lesquelles il avait consigné certains rendez-vous en tête à tête avec Donald Trump.
Dans ces écrits, M. Comey décrivait sa gêne face aux requêtes "dérangeantes" du président, qui lui aurait dit "espérer" qu'il "abandonne" l'enquête sur un proche, l'ex-conseiller à la sécurité nationale Michael Flynn, soupçonné de mensonges relatifs à ses discussions avec l'ambassadeur russe.
C'est l'arroseur arrosé, clament les amis de Donald Trump. "Si c'était sa méthode en tant que directeur du FBI, alors il méritait totalement d'être limogé, et s'il faisait fuiter régulièrement, il doit être poursuivi", a lancé vendredi un porte-flingue de M. Trump, son premier directeur de campagne Corey Lewandowski, sur NBC.
L'avocat engagé par le président pour gérer la crise, Marc Kasowitz, a de même insinué que l'ancien chef du FBI pourrait être poursuivi pour ces "fuites non autorisées".
De source proche du conseil, on indique aussi qu'une plainte pourrait être déposée la semaine prochaine... Ignorant sciemment que M. Comey, dans son audition, a pris soin de dire que ses notes n'étaient aucunement classifiées, précisément afin qu'elles puissent être disséminées facilement en interne. Et que le président, dans sa lettre de limogeage, avait lui-même évoqué ses discussions avec l'ex-chef de la police fédérale.
- Revanche des conservateurs -
Donald Trump aura l'occasion de répondre aux questions vendredi à 18H45 GMT lors d'une conférence de presse commune avec le président roumain, Klaus Iohannis.
La "confirmation totale et complète" revendiquée par lui dans son tweet se niche dans la confirmation par James Comey que le président n'était pas lui-même soupçonné de collusion avec la Russie durant la campagne présidentielle, en tout cas jusqu'à son éviction le 9 mai.
Des proches sont ciblés, notamment son gendre, Jared Kushner, ou son ancien directeur de campagne, Paul Manafort, mais M. Trump clame depuis des mois qu'il n'est pas visé et s'est senti exonéré par M. Comey.
En revanche, l'entourage du septuagénaire a choisi de rejeter avec véhémence le reste du témoignage, donné sous serment.
Ces proches nient la moindre instruction présidentielle pour épargner Michael Flynn. Ils nient aussi que le président ait réclamé sa "loyauté" au patron du FBI, lors d'un dîner dans un salon de la Maison Blanche en janvier.
Et demandent pourquoi, s'il était si choqué du comportement présidentiel, M. Comey n'a pas démissionné, ou mis en garde l'occupant du Bureau ovale, voire ouvert une enquête pour entrave à la justice ?
Les républicains et médias conservateurs se concentraient également sur deux autres moments de l'audition de James Comey.
Celui-ci a qualifié de "globalement faux" un article du New York Times datant de février, et qui affirmait que de nombreux contacts avaient eu lieu entre des conseillers de Donald Trump et des membres des services de renseignement russe. Pour les conservateurs, chaque coup porté contre le quotidien new-yorkais est une victoire.
L'ancien procureur a également raconté soupçonner, l'an dernier, la ministre de la Justice de Barack Obama, Loretta Lynch, d'être influencée par l'équipe de campagne d'Hillary Clinton dans l'enquête sur ses mails, que M. Comey avait fini par classer sans suite. Pour la droite américaine, c'est dans cette vielle affaire que se niche la vraie collusion politique.
"Malgré tant de faux témoignages et de mensonges, confirmation totale et complète... et OUAH, Comey organise des fuites!", a-t-il écrit tôt vendredi, sa première réaction à l'audition de James Comey devant la commission du Renseignement du Sénat, lors de laquelle il a détaillé les pressions exercées par le président américain pour influer sur la conduite de l'enquête sur la Russie.
Jusqu'à présent, le dirigeant américain avait laissé ses proches répondre dans les médias, selon une ligne directrice qui devient apparente: ne retenir que certaines parties du témoignage de M. Comey, et en dénoncer les plus accablantes pour le milliardaire.
Les défenseurs de la Maison Blanche retiennent en premier lieu l'admission par l'ancien premier flic des Etats-Unis qu'il avait fait fuiter à la presse en mai, via un ami, les notes dans lesquelles il avait consigné certains rendez-vous en tête à tête avec Donald Trump.
Dans ces écrits, M. Comey décrivait sa gêne face aux requêtes "dérangeantes" du président, qui lui aurait dit "espérer" qu'il "abandonne" l'enquête sur un proche, l'ex-conseiller à la sécurité nationale Michael Flynn, soupçonné de mensonges relatifs à ses discussions avec l'ambassadeur russe.
C'est l'arroseur arrosé, clament les amis de Donald Trump. "Si c'était sa méthode en tant que directeur du FBI, alors il méritait totalement d'être limogé, et s'il faisait fuiter régulièrement, il doit être poursuivi", a lancé vendredi un porte-flingue de M. Trump, son premier directeur de campagne Corey Lewandowski, sur NBC.
L'avocat engagé par le président pour gérer la crise, Marc Kasowitz, a de même insinué que l'ancien chef du FBI pourrait être poursuivi pour ces "fuites non autorisées".
De source proche du conseil, on indique aussi qu'une plainte pourrait être déposée la semaine prochaine... Ignorant sciemment que M. Comey, dans son audition, a pris soin de dire que ses notes n'étaient aucunement classifiées, précisément afin qu'elles puissent être disséminées facilement en interne. Et que le président, dans sa lettre de limogeage, avait lui-même évoqué ses discussions avec l'ex-chef de la police fédérale.
- Revanche des conservateurs -
Donald Trump aura l'occasion de répondre aux questions vendredi à 18H45 GMT lors d'une conférence de presse commune avec le président roumain, Klaus Iohannis.
La "confirmation totale et complète" revendiquée par lui dans son tweet se niche dans la confirmation par James Comey que le président n'était pas lui-même soupçonné de collusion avec la Russie durant la campagne présidentielle, en tout cas jusqu'à son éviction le 9 mai.
Des proches sont ciblés, notamment son gendre, Jared Kushner, ou son ancien directeur de campagne, Paul Manafort, mais M. Trump clame depuis des mois qu'il n'est pas visé et s'est senti exonéré par M. Comey.
En revanche, l'entourage du septuagénaire a choisi de rejeter avec véhémence le reste du témoignage, donné sous serment.
Ces proches nient la moindre instruction présidentielle pour épargner Michael Flynn. Ils nient aussi que le président ait réclamé sa "loyauté" au patron du FBI, lors d'un dîner dans un salon de la Maison Blanche en janvier.
Et demandent pourquoi, s'il était si choqué du comportement présidentiel, M. Comey n'a pas démissionné, ou mis en garde l'occupant du Bureau ovale, voire ouvert une enquête pour entrave à la justice ?
Les républicains et médias conservateurs se concentraient également sur deux autres moments de l'audition de James Comey.
Celui-ci a qualifié de "globalement faux" un article du New York Times datant de février, et qui affirmait que de nombreux contacts avaient eu lieu entre des conseillers de Donald Trump et des membres des services de renseignement russe. Pour les conservateurs, chaque coup porté contre le quotidien new-yorkais est une victoire.
L'ancien procureur a également raconté soupçonner, l'an dernier, la ministre de la Justice de Barack Obama, Loretta Lynch, d'être influencée par l'équipe de campagne d'Hillary Clinton dans l'enquête sur ses mails, que M. Comey avait fini par classer sans suite. Pour la droite américaine, c'est dans cette vielle affaire que se niche la vraie collusion politique.