Paris, France | AFP | vendredi 23/07/2021 - Présenter à l'entrée des discothèques, un "test PCR ou antigénique de 48 heures, c'est peut-être insuffisant", dit à l’AFP Thierry Fontaine, président du syndicat patronal Umih nuit, favorable à "une validité de 12 heures", après que trois foyers de contaminations au Covid-19 ont été décelés depuis la réouverture des clubs, le 9 juillet.
Question: Etes-vous inquiet après l'annonce de deux clusters dans des discothèques de l'Est, succédant à celui de Bordeaux mi-juillet?
Réponse: "Oui nous sommes inquiets, mais nous avons renvoyé hier, à l'ensemble de la profession, le rappel des protocoles point par point, pour que ceux à qui ça avait échappé, se reprennent en main. A ma connaissance, à part au Hangar de Bordeaux où il y a eu un laxisme, le protocole a été parfaitement respecté. A Mathay, dans le Doubs, l'exploitant du Cario Club a respecté le protocole à la lettre: effondré, il a décidé de fermer pour une semaine, afin d'analyser les choses, de prendre du recul.
Aujourd'hui, nous pensons que le test PCR ou antigénique de 48 heures, c’est peut-être insuffisant, c'est trop long: avec ce variant Delta, vous pouvez être en forme le lundi et malade le mardi. Nous voulons proposer de passer la validité de ce test, dans les discothèques, à 12 heures. Ca poussera les jeunes à se faire vacciner: ils vont se dire, +Se faire trifouiller les narines toutes les 12 heures pour aller en boîte, ça va être l'enfer+. Si nous fermons, cela va booster les fêtes privées et donc accélérer les contaminations."
Q: Le pass sanitaire, en vigueur depuis le 9 juillet, fonctionne-t-il?
R: "Dans les discothèques tout le monde se scanne... contrairement aux restaurants, où peu de clients téléchargent le QR Code de l'établissement pour être tracés. De ce fait, dans les discothèques, on peut aller chercher le nombre de personnes qui ont été contaminées. Mais ces jeunes ont pu s'infecter ailleurs, dans un bar où la consommation debout est autorisée, par exemple. Rien ne prouve que ce soit chez nous. Vu l'augmentation actuelle des contaminations au Covid-19, nous ne sommes pas les seuls lieux de contamination. L'année dernière, la fermeture des discothèques n'a pas empêché la deuxième vague. Donc la vie des Français fait que, même sans discothèques, on se contamine. Et trois ou quatre clusters en discothèque depuis 15 jours que 500 clubs, sur 1.600 en France, ont rouvert, ça n'est pas monstrueux. Si le pass ne fonctionnait pas, on aurait 500 clusters, ce qui n'est pas le cas."
Q: Certaines discothèques laisseraient entrer des habitués sans vérifier leur pass sanitaire?
R: "Dans ce cas, j'appelle le gouvernement à sanctionner. Si dans les enquêtes de l'Agence régionale de santé (ARS), les jeunes disent +On ne m'a pas scanné et j'ai pu rentrer+, il faut sanctionner lourdement. On ne peut pas aujourd'hui, fermer toute une profession parce qu'il y a quelques brebis galeuses.
Il faut cibler les mauvais élèves et il y en a, comme dans toutes les professions, et les fermer. Nous, les organisations professionnelles, nous ne voulons pas de punition collective, mais des punitions individuelles: chacun, dans son établissement, doit bien se comporter et les ARS doivent faire un travail d'enquête pour savoir si les protocoles étaient respectés, oui ou non. Si 40 ou 50 personnes disent la même chose, il n'y a pas de doute à avoir."
Question: Etes-vous inquiet après l'annonce de deux clusters dans des discothèques de l'Est, succédant à celui de Bordeaux mi-juillet?
Réponse: "Oui nous sommes inquiets, mais nous avons renvoyé hier, à l'ensemble de la profession, le rappel des protocoles point par point, pour que ceux à qui ça avait échappé, se reprennent en main. A ma connaissance, à part au Hangar de Bordeaux où il y a eu un laxisme, le protocole a été parfaitement respecté. A Mathay, dans le Doubs, l'exploitant du Cario Club a respecté le protocole à la lettre: effondré, il a décidé de fermer pour une semaine, afin d'analyser les choses, de prendre du recul.
Aujourd'hui, nous pensons que le test PCR ou antigénique de 48 heures, c’est peut-être insuffisant, c'est trop long: avec ce variant Delta, vous pouvez être en forme le lundi et malade le mardi. Nous voulons proposer de passer la validité de ce test, dans les discothèques, à 12 heures. Ca poussera les jeunes à se faire vacciner: ils vont se dire, +Se faire trifouiller les narines toutes les 12 heures pour aller en boîte, ça va être l'enfer+. Si nous fermons, cela va booster les fêtes privées et donc accélérer les contaminations."
Q: Le pass sanitaire, en vigueur depuis le 9 juillet, fonctionne-t-il?
R: "Dans les discothèques tout le monde se scanne... contrairement aux restaurants, où peu de clients téléchargent le QR Code de l'établissement pour être tracés. De ce fait, dans les discothèques, on peut aller chercher le nombre de personnes qui ont été contaminées. Mais ces jeunes ont pu s'infecter ailleurs, dans un bar où la consommation debout est autorisée, par exemple. Rien ne prouve que ce soit chez nous. Vu l'augmentation actuelle des contaminations au Covid-19, nous ne sommes pas les seuls lieux de contamination. L'année dernière, la fermeture des discothèques n'a pas empêché la deuxième vague. Donc la vie des Français fait que, même sans discothèques, on se contamine. Et trois ou quatre clusters en discothèque depuis 15 jours que 500 clubs, sur 1.600 en France, ont rouvert, ça n'est pas monstrueux. Si le pass ne fonctionnait pas, on aurait 500 clusters, ce qui n'est pas le cas."
Q: Certaines discothèques laisseraient entrer des habitués sans vérifier leur pass sanitaire?
R: "Dans ce cas, j'appelle le gouvernement à sanctionner. Si dans les enquêtes de l'Agence régionale de santé (ARS), les jeunes disent +On ne m'a pas scanné et j'ai pu rentrer+, il faut sanctionner lourdement. On ne peut pas aujourd'hui, fermer toute une profession parce qu'il y a quelques brebis galeuses.
Il faut cibler les mauvais élèves et il y en a, comme dans toutes les professions, et les fermer. Nous, les organisations professionnelles, nous ne voulons pas de punition collective, mais des punitions individuelles: chacun, dans son établissement, doit bien se comporter et les ARS doivent faire un travail d'enquête pour savoir si les protocoles étaient respectés, oui ou non. Si 40 ou 50 personnes disent la même chose, il n'y a pas de doute à avoir."