Les membres du club lors de l'élaboration du cahier de route du club.
PAPEETE, le 1er septembre 2016 - Côté développement durable, la Polynésie française est à la traîne. Dans le tissu économique du territoire, quelques entreprises s'attellent au problème de manière plus sérieuse.
Le développement durable, une idée qui semble à des Années-lumière des préoccupations en Polynésie française. Pourtant, quelques habitants, associations et entrepreneurs en ont fait leur cheval de bataille. "L'environnement est un atout majeur pour la Polynésie! Que ferons-nous si nous n'en prenons pas soin vis-à-vis de ses habitants et des touristes qui viennent chaque année?", interroge Olivier Touboul, du laboratoire de cosmétologie du Pacifique Sud et président du club des entreprises polynésiennes éco-responsables (club EPER).
Ce dernier et les autres membres du club, eux aussi issus du tissu économique local, tentent de sensibiliser leurs salariés à la problématique du développement durable : pollution, matériaux utilisés dont il est difficile de se débarrasser, installation de panneaux solaires… Selon le président, de plus en plus d'entreprises se mettent à l'heure environnementale. "Cela ne fait pas longtemps que l'on entend parler de développement durable. Par exemple, cette semaine avec le Forum des métiers du tourisme, je lis "métier durable, entreprise responsable", c'est une bonne chose. Dans notre petit tissu économique qu'est la Polynésie française, je trouve qu'il y a quand même pas mal d'acteurs qui font des efforts."
Le développement durable, une idée qui semble à des Années-lumière des préoccupations en Polynésie française. Pourtant, quelques habitants, associations et entrepreneurs en ont fait leur cheval de bataille. "L'environnement est un atout majeur pour la Polynésie! Que ferons-nous si nous n'en prenons pas soin vis-à-vis de ses habitants et des touristes qui viennent chaque année?", interroge Olivier Touboul, du laboratoire de cosmétologie du Pacifique Sud et président du club des entreprises polynésiennes éco-responsables (club EPER).
Ce dernier et les autres membres du club, eux aussi issus du tissu économique local, tentent de sensibiliser leurs salariés à la problématique du développement durable : pollution, matériaux utilisés dont il est difficile de se débarrasser, installation de panneaux solaires… Selon le président, de plus en plus d'entreprises se mettent à l'heure environnementale. "Cela ne fait pas longtemps que l'on entend parler de développement durable. Par exemple, cette semaine avec le Forum des métiers du tourisme, je lis "métier durable, entreprise responsable", c'est une bonne chose. Dans notre petit tissu économique qu'est la Polynésie française, je trouve qu'il y a quand même pas mal d'acteurs qui font des efforts."
MANQUE DE MOYENS
La tendance commence à germer et, à se développer. Le responsable en charge du développement durable de la Chambre de commerce, d'industrie, des services et des métiers (CCISM), Brice Meunier, le confirme : "Aujourd'hui, il n'est plus question de prise de conscience, je crois que cela, tout le monde l'a. En revanche, s'il y a encore beaucoup d'efforts à faire, c'est qu'il s'agit d'un problème de moyens et de connaissances…."
Brice Meunier le voit tous les jours. Dans les entreprises qu’il accompagne, de nombreuses structures, petites ou grandes, voudraient se lancer. Sauf que les moyens pour le faire ne sont pas toujours au rendez-vous. "Il est vrai que les entreprises, dans le contexte actuel, pensent surtout à la manière de payer leurs employés et leurs factures, plutôt que d'investir dans des matériaux éco-responsables. Nous sommes là pour les aider et l'ADEME (NDLR: Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) pour leur apporter un soutien financier."
Aux côtés des grandes entreprises du fenua, comme Total ou Air Tahiti Nui, les petites structures se sont faites leur place dans le club. "La pension de la plage à Punaauia fait partie du club par exemple. Beaucoup de structures, même les plus petites, me demandent souvent comment travailler mieux vis-à-vis de l'environnement, c'est encourageant…", commente Brice Meunier.
Brice Meunier le voit tous les jours. Dans les entreprises qu’il accompagne, de nombreuses structures, petites ou grandes, voudraient se lancer. Sauf que les moyens pour le faire ne sont pas toujours au rendez-vous. "Il est vrai que les entreprises, dans le contexte actuel, pensent surtout à la manière de payer leurs employés et leurs factures, plutôt que d'investir dans des matériaux éco-responsables. Nous sommes là pour les aider et l'ADEME (NDLR: Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) pour leur apporter un soutien financier."
Aux côtés des grandes entreprises du fenua, comme Total ou Air Tahiti Nui, les petites structures se sont faites leur place dans le club. "La pension de la plage à Punaauia fait partie du club par exemple. Beaucoup de structures, même les plus petites, me demandent souvent comment travailler mieux vis-à-vis de l'environnement, c'est encourageant…", commente Brice Meunier.
DES RENCONTRES AVEC LE GOUVERNEMENT
Afin d'accompagner les entreprises dans ses démarches de développement durable, le club organise des événements de sensibilisation et des formations (lire ci-dessous). Le président espère aussi aller plus loin dès ce mois de septembre, en rencontrant le gouvernement. "Nous aimerions nous entretenir avec les élus du fenua car il y a un problème. Lorsqu'une loi de Pays est votée et qu'elle concerne le développement durable, certes il y en a peu, les textes n'ont pas de base. Tout simplement parce que le Pays n'a pas défini ce qu'est le développement durable en Polynésie française", analyse Olivier Touboul.
Si les choses se mettent en marche petit à petit, Olivier Touboul et Brice Meunier le reconnaissent : "Il y a encore beaucoup à faire." "Malheureusement, aujourd'hui, la notion d'environnement est restreinte en Polynésie française. C'est à certains acteurs de devenir initiateurs dans ce domaine", commente Olivier Touboul. "En vivant dans un si beau pays, il faut avoir une certaine intelligence. On ne peut pas se comporter comme si on vivait dans une méga-zone industrielle!"
Si les choses se mettent en marche petit à petit, Olivier Touboul et Brice Meunier le reconnaissent : "Il y a encore beaucoup à faire." "Malheureusement, aujourd'hui, la notion d'environnement est restreinte en Polynésie française. C'est à certains acteurs de devenir initiateurs dans ce domaine", commente Olivier Touboul. "En vivant dans un si beau pays, il faut avoir une certaine intelligence. On ne peut pas se comporter comme si on vivait dans une méga-zone industrielle!"
Qu'est-ce que le club EPER?
Le Club des Entreprises polynésiennes éco-responsables (Club EPER) est un réseau d’entreprises né en janvier 2016 sous l'impulsion de la CCISM, de l'ADEME et du service énergie du gouvernement. Le club regroupe une quinzaine d’entreprises de Tahiti. Ses ambitions sont de fédérer, de promouvoir les actions exemplaires, de favoriser les échanges de bonnes pratiques et d"être force de proposition. Toutes les entreprises peuvent y adhérer à condition d'avoir mis en place un minimum d'actions de développement durable dans leur structure.
Contact : Brice Meunier, chargé de développement durable à la CCISM :
40 47 27 31 - brice@ccism.pf
Lire aussi : Eco-responsable : les avantages pour les entreprises
Contact : Brice Meunier, chargé de développement durable à la CCISM :
40 47 27 31 - brice@ccism.pf
Lire aussi : Eco-responsable : les avantages pour les entreprises
Conférence et formation la semaine prochaine
Pour la première fois en Polynésie, le Club des entreprises polynésiennes éco-responsables (Club EPER) organise la venue d’un consultant spécialisé en RSE, Responsabilité sociétale de l’entreprise, pour une conférence publique et gratuite et une formation professionnelle certifiante.
- Mardi 6 septembre à 17h30 (auditorium de la CCISM) : conférence publique et gratuite sur la RSE et la norme ISO 26000.
- Lundi 5 et mercredi 7 septembre : formation à la rédaction de rapport de développement durable à destination des entreprises locales, selon les lignes du GRI ou Global Reporting Initiative.
Renseignements et inscriptions : Brice Meunier - CCISM : 40 47 27 31 - brice@ccism.pf / Mareva Burns - ATN : 40 46 02 41 - Mareva.BURNS@airtahitinui.pf
- Mardi 6 septembre à 17h30 (auditorium de la CCISM) : conférence publique et gratuite sur la RSE et la norme ISO 26000.
- Lundi 5 et mercredi 7 septembre : formation à la rédaction de rapport de développement durable à destination des entreprises locales, selon les lignes du GRI ou Global Reporting Initiative.
Renseignements et inscriptions : Brice Meunier - CCISM : 40 47 27 31 - brice@ccism.pf / Mareva Burns - ATN : 40 46 02 41 - Mareva.BURNS@airtahitinui.pf