Guillaume BONNET / AFPTV / AFP
Paris, France | AFP | mercredi 18/08/2021 - Une grande partie des personnes réfugiées à l'ambassade de France à Kaboul sont désormais en lieu sûr après l'évacuation dans la nuit par l'armée française de 216 personnes dont 184 Afghans, attendues à Paris en fin de journée.
Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a annoncé dans un communiqué la seconde rotation d'un A400M entre l'aéroport de Kaboul, en proie au chaos depuis la prise de pouvoir des talibans dimanche, et Abou Dhabi, aux Emirats arabes unis, où la France dispose d'une base militaire.
Aux Afghans "de la société civile en besoin de protection" s'ajoutent 25 Français, soit "une grande partie des personnes, de nationalité française comme afghane, qui s'étaient réfugiées au sein du bâtiment de l'ambassade de France à Kaboul", a précisé le patron de la diplomatie française.
Selon plusieurs sources, l'avion de transport de troupes A330 Phénix qui avait décollé de métropole cette nuit pour aller les chercher est reparti d'Abou Dhabi peu après 14h00 en direction de Paris, où il est attendu aux alentours de 20h30 - 21h00. Le vol transporte également 4 Néerlandais, 1 Irlandais et 2 Kenyans.
"À nos armées, policiers et équipes diplomatiques qui organisent ces opérations sensibles, merci. On continue", a tweeté le président Emmanuel Macron.
"Fierté"
"Cette opération qui permet la mise en protection d'Afghanes et d'Afghans qu'il était impératif de protéger est la réussite d'un important travail collectif", s'est réjoui de son côté le chef de la diplomatie française.
"C'est la fierté de la France de pouvoir accueillir la société civile afghane qui lutte pour la liberté, comme elle l'a déjà fait en rapatriant ces dernières semaines les agents locaux de l'ambassade et leurs familles".
Mais le dossier reprenait aussitôt un aspect politique, avec des déclarations offensives de la maire socialiste de Lille, Martine Aubry, qui a revendiqué avoir travaillé avec le ministère de la Culture pour établir des listes de personnalités afghanes à rapatrier.
"Il reste encore des milliers de personnes en danger", a-t-elle ajouté, jugeant "scandaleux que le départ des Américains n'ait pas été anticipé par la Coalition et l'Otan pour que l'on puisse faire partir ces personnes plus tôt".
Revenant sur les propos lundi d'Emmanuel Macron, qui avait suscité un tollé à gauche en évoquant le risque de "flux migratoires irréguliers", elle a ajouté : "j'attends du président de la République, qui m'a beaucoup choquée en parlant d'arrivées d'immigrés clandestins, des engagements fermes pour que ces réfugiés politiques puissent être accueillis en France", à l'instar des positions prises par la chancelière allemande Angela Merkel.
Mardi, 41 ressortissants français et étrangers avaient déjà été exfiltrés de Kaboul par la France, grâce au pont aérien mis en place après la prise de pouvoir par les talibans dimanche. Ils sont arrivés en fin d'après-midi à l'aéroport parisien de Roissy-Charles-de-Gaulle, dans un A310 de l'armée. Tous les passagers devaient passer des tests de dépistage du Covid-19.
L'opération d'exfiltration, baptisée Apagan, mobilise deux avions de l'Armée de l'air sur le tronçon Émirats-Kaboul et deux autres pour les vols entre les Émirats et la France.
Évoquant les scènes de panique dans la capitale et le chaos qui règne à l'aéroport, la ministre des Armées Florence Parly avait réitéré mardi que la France ferait "tous les efforts possibles pour assurer l'évacuation de ses ressortissants et de ses auxiliaires" afghans.
"Tous canaux de discussion"
"Il est très difficile de rejoindre l'aéroport de Kaboul", avait-elle fait valoir. Interrogée sur une hypothétique négociation avec les talibans, elle avait répondu: "je ne veux pas compromettre les chances d'une deuxième, voire troisième opération d'évacuation (...). Nous serons présents (...) tant que ces opérations resteront possibles".
La France souhaiterait rapatrier encore "quelques dizaines" d'Afghans ayant collaboré avec l'armée française, avait ajouté la ministre sur BFMTV, précisant que "tous les canaux de discussion" étaient activés pour y parvenir.
Lundi, la situation à l'aéroport de Kaboul avait empiré au point que tous les vols, civils et militaires, avaient dû être suspendus pendant plusieurs heures après de spectaculaires scènes d'anarchie.
Selon l'Elysée, près de 800 Afghans ont été accueillis sur le sol français dans le cadre du "devoir" de protection, entre 2001 et 2014. Par ailleurs, entre mai et juillet 2021, 625 personnes ayant travaillé pour l'ambassade de France à Kaboul (employés et familles compris) sont arrivées en France, selon la même source.
Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a annoncé dans un communiqué la seconde rotation d'un A400M entre l'aéroport de Kaboul, en proie au chaos depuis la prise de pouvoir des talibans dimanche, et Abou Dhabi, aux Emirats arabes unis, où la France dispose d'une base militaire.
Aux Afghans "de la société civile en besoin de protection" s'ajoutent 25 Français, soit "une grande partie des personnes, de nationalité française comme afghane, qui s'étaient réfugiées au sein du bâtiment de l'ambassade de France à Kaboul", a précisé le patron de la diplomatie française.
Selon plusieurs sources, l'avion de transport de troupes A330 Phénix qui avait décollé de métropole cette nuit pour aller les chercher est reparti d'Abou Dhabi peu après 14h00 en direction de Paris, où il est attendu aux alentours de 20h30 - 21h00. Le vol transporte également 4 Néerlandais, 1 Irlandais et 2 Kenyans.
"À nos armées, policiers et équipes diplomatiques qui organisent ces opérations sensibles, merci. On continue", a tweeté le président Emmanuel Macron.
"Fierté"
"Cette opération qui permet la mise en protection d'Afghanes et d'Afghans qu'il était impératif de protéger est la réussite d'un important travail collectif", s'est réjoui de son côté le chef de la diplomatie française.
"C'est la fierté de la France de pouvoir accueillir la société civile afghane qui lutte pour la liberté, comme elle l'a déjà fait en rapatriant ces dernières semaines les agents locaux de l'ambassade et leurs familles".
Mais le dossier reprenait aussitôt un aspect politique, avec des déclarations offensives de la maire socialiste de Lille, Martine Aubry, qui a revendiqué avoir travaillé avec le ministère de la Culture pour établir des listes de personnalités afghanes à rapatrier.
"Il reste encore des milliers de personnes en danger", a-t-elle ajouté, jugeant "scandaleux que le départ des Américains n'ait pas été anticipé par la Coalition et l'Otan pour que l'on puisse faire partir ces personnes plus tôt".
Revenant sur les propos lundi d'Emmanuel Macron, qui avait suscité un tollé à gauche en évoquant le risque de "flux migratoires irréguliers", elle a ajouté : "j'attends du président de la République, qui m'a beaucoup choquée en parlant d'arrivées d'immigrés clandestins, des engagements fermes pour que ces réfugiés politiques puissent être accueillis en France", à l'instar des positions prises par la chancelière allemande Angela Merkel.
Mardi, 41 ressortissants français et étrangers avaient déjà été exfiltrés de Kaboul par la France, grâce au pont aérien mis en place après la prise de pouvoir par les talibans dimanche. Ils sont arrivés en fin d'après-midi à l'aéroport parisien de Roissy-Charles-de-Gaulle, dans un A310 de l'armée. Tous les passagers devaient passer des tests de dépistage du Covid-19.
L'opération d'exfiltration, baptisée Apagan, mobilise deux avions de l'Armée de l'air sur le tronçon Émirats-Kaboul et deux autres pour les vols entre les Émirats et la France.
Évoquant les scènes de panique dans la capitale et le chaos qui règne à l'aéroport, la ministre des Armées Florence Parly avait réitéré mardi que la France ferait "tous les efforts possibles pour assurer l'évacuation de ses ressortissants et de ses auxiliaires" afghans.
"Tous canaux de discussion"
"Il est très difficile de rejoindre l'aéroport de Kaboul", avait-elle fait valoir. Interrogée sur une hypothétique négociation avec les talibans, elle avait répondu: "je ne veux pas compromettre les chances d'une deuxième, voire troisième opération d'évacuation (...). Nous serons présents (...) tant que ces opérations resteront possibles".
La France souhaiterait rapatrier encore "quelques dizaines" d'Afghans ayant collaboré avec l'armée française, avait ajouté la ministre sur BFMTV, précisant que "tous les canaux de discussion" étaient activés pour y parvenir.
Lundi, la situation à l'aéroport de Kaboul avait empiré au point que tous les vols, civils et militaires, avaient dû être suspendus pendant plusieurs heures après de spectaculaires scènes d'anarchie.
Selon l'Elysée, près de 800 Afghans ont été accueillis sur le sol français dans le cadre du "devoir" de protection, entre 2001 et 2014. Par ailleurs, entre mai et juillet 2021, 625 personnes ayant travaillé pour l'ambassade de France à Kaboul (employés et familles compris) sont arrivées en France, selon la même source.