Crédit Kawnat HAJU / AFP
Jérusalem, Non défini | AFP | mercredi 09/10/2024 - Deux personnes ont été tuées mercredi dans le nord d'Israël par des tirs de roquettes depuis le Liban voisin, avant un entretien téléphonique attendu entre le président américain et le Premier ministre israélien pour évoquer notamment la guerre entre Israël et le Hezbollah libanais.
Lors de ce premier entretien en deux mois, Joe Biden et Benjamin Netanyahu, dont les relations sont très tendues, doivent aussi évoquer le projet d'Israël de frapper l'Iran en riposte à une attaque aux missiles iranienne lancée le 1er octobre contre son territoire, selon le site américain Axios.
Selon l'Iran, ennemi d'Israël et des Etats-Unis, l'attaque était une riposte à l'assassinat de deux de ses alliés: Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, tué au Liban par Israël, et le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, tué à Téhéran dans une attaque imputée à Israël.
Selon le Magen David Adom, équivalent israélien de la Croix-Rouge, un homme et une femme âgés d'environ 40 ans ont été tués par les tirs de roquettes à Kiryat Shmona, ville israélienne située à deux kilomètres de la frontière avec le Liban.
"Nous (les) avons trouvés, inconscients et blessés par des éclats d'obus. Nous avons procédé à des examens médicaux, mais leurs blessures étaient graves et nous avons dû constater leur décès sur place", a indiqué la même source.
Il s'agit des premières personnes tuées en Israël par des roquettes en provenance du Liban depuis l'intensification mi-septembre de l'offensive militaire israélienne contre le Hezbollah.
"Environ 20 projectiles" ont été tirés en début d'après-midi sur Kiryat Shmona, selon l'armée.
Après avoir affaibli le Hamas lors d'une campagne militaire de grande envergure en représailles à l'attaque sans précédent menée le 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste palestinien, Israël a déplacé à la mi-septembre l'essentiel de ses opérations contre le Hezbollah.
Objectif: éloigner le mouvement islamiste libanais des zones frontalières du sud du Liban, son fief, et faire cesser ses tirs de roquettes pour permettre le retour, dans le nord d'Israël, de quelque 60.000 habitants déplacés.
- "Destructions, souffrances" -
Le Hezbollah pro-iranien a fait état de combats mercredi contre les troupes israéliennes engagées depuis le 30 septembre dans une offensive terrestre dans le sud du Liban. Il a assuré avoir repoussé à deux reprises à l'aube des incursions israéliennes.
L'armée a affirmé que ses troupes avaient détruit "100 cibles terroristes du Hezbollah" ces dernières 24 heures.
"Il est clair qu'il y a une invasion par un pays tiers d'un Etat souverain comme le Liban et, par conséquent, la communauté internationale ne peut pas rester indifférente", a déclaré le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez.
Dans le centre d'Israël, à Hadera, six personnes ont été blessées par un assaillant qui a poignardé des passants, avant d'être "neutralisé", a indiqué la police, en laissant entendre que l'attaque était liée au conflit israélo-palestinien vieux de plusieurs décennies.
Mardi, M. Netanyahu a appelé les Libanais à "sauver" leur pays en le libérant "du Hezbollah", menaçant en cas contraire le Liban des mêmes "destructions et souffrances" qu'à Gaza.
"Libérez votre pays du Hezbollah pour que cette guerre puisse se terminer", a-t-il dit en référence au mouvement chiite dont le chef, Hassan Nasrallah, tué le 27 septembre dans une frappe israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth, était considéré comme l'homme le plus puissant du Liban.
Si le Hezbollah, la seule formation à ne pas avoir déposé les armes après la guerre civile (1975-1990), jouit d'un immense soutien au sein de sa communauté chiite et d'une importante influence au Liban, une partie de la classe politique libanaise lui reproche d'avoir entraîné le pays dans une guerre avec Israël.
"Nous avons éliminé Nasrallah, et le remplaçant de Nasrallah et le remplaçant de son remplaçant", a encore dit M. Netanyahu sans donner de noms.
Samedi dernier, un responsable du Hezbollah avait affirmé que le contact avait été perdu avec Hachem Safieddine, pressenti pour succéder à Nasrallah, depuis des raids israéliens la veille près de Beyrouth. L'armée israélienne a affirmé l'avoir ciblé mais n'a pas confirmé sa mort.
- Bombardements intenses à Gaza -
L'offensive aérienne et terrestre qui se poursuit à Gaza a réduit en ruines des secteurs entiers du petit territoire palestinien assiégé, déplacé la grande majorité des 2,4 millions d'habitants, provoqué un désastre humanitaire et fait des dizaines de milliers de morts.
Le 8 octobre, le Hezbollah a ouvert un front contre Israël en soutien au Hamas. L'engrenage des violences transfrontalières pendant un an a tourné le 23 septembre à la guerre ouverte, avec le début du pilonnage violent par Israël des fiefs du Hezbollah.
Depuis octobre 2023, plus de 2.000 personnes ont été tuées au Liban, dont près de 1.200 depuis le 23 septembre, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels. Plus d'un million de personnes ont été déplacées.
Dans la bande de Gaza, l'armée israélienne a encerclé la zone de Jabalia (nord) et émis de nouveaux appels à évacuer le secteur, disant que le Hamas cherchait à y reconstituer ses capacités. D'intenses bombardements ont visé Jabalia et des villes proches, selon la Défense civile locale.
Au Caire, une rencontre a lieu entre le Hamas et le Fatah, groupes palestiniens rivaux, pour discuter de la guerre à Gaza et des efforts d'unité nationale.
Lors de ce premier entretien en deux mois, Joe Biden et Benjamin Netanyahu, dont les relations sont très tendues, doivent aussi évoquer le projet d'Israël de frapper l'Iran en riposte à une attaque aux missiles iranienne lancée le 1er octobre contre son territoire, selon le site américain Axios.
Selon l'Iran, ennemi d'Israël et des Etats-Unis, l'attaque était une riposte à l'assassinat de deux de ses alliés: Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, tué au Liban par Israël, et le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, tué à Téhéran dans une attaque imputée à Israël.
Selon le Magen David Adom, équivalent israélien de la Croix-Rouge, un homme et une femme âgés d'environ 40 ans ont été tués par les tirs de roquettes à Kiryat Shmona, ville israélienne située à deux kilomètres de la frontière avec le Liban.
"Nous (les) avons trouvés, inconscients et blessés par des éclats d'obus. Nous avons procédé à des examens médicaux, mais leurs blessures étaient graves et nous avons dû constater leur décès sur place", a indiqué la même source.
Il s'agit des premières personnes tuées en Israël par des roquettes en provenance du Liban depuis l'intensification mi-septembre de l'offensive militaire israélienne contre le Hezbollah.
"Environ 20 projectiles" ont été tirés en début d'après-midi sur Kiryat Shmona, selon l'armée.
Après avoir affaibli le Hamas lors d'une campagne militaire de grande envergure en représailles à l'attaque sans précédent menée le 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste palestinien, Israël a déplacé à la mi-septembre l'essentiel de ses opérations contre le Hezbollah.
Objectif: éloigner le mouvement islamiste libanais des zones frontalières du sud du Liban, son fief, et faire cesser ses tirs de roquettes pour permettre le retour, dans le nord d'Israël, de quelque 60.000 habitants déplacés.
- "Destructions, souffrances" -
Le Hezbollah pro-iranien a fait état de combats mercredi contre les troupes israéliennes engagées depuis le 30 septembre dans une offensive terrestre dans le sud du Liban. Il a assuré avoir repoussé à deux reprises à l'aube des incursions israéliennes.
L'armée a affirmé que ses troupes avaient détruit "100 cibles terroristes du Hezbollah" ces dernières 24 heures.
"Il est clair qu'il y a une invasion par un pays tiers d'un Etat souverain comme le Liban et, par conséquent, la communauté internationale ne peut pas rester indifférente", a déclaré le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez.
Dans le centre d'Israël, à Hadera, six personnes ont été blessées par un assaillant qui a poignardé des passants, avant d'être "neutralisé", a indiqué la police, en laissant entendre que l'attaque était liée au conflit israélo-palestinien vieux de plusieurs décennies.
Mardi, M. Netanyahu a appelé les Libanais à "sauver" leur pays en le libérant "du Hezbollah", menaçant en cas contraire le Liban des mêmes "destructions et souffrances" qu'à Gaza.
"Libérez votre pays du Hezbollah pour que cette guerre puisse se terminer", a-t-il dit en référence au mouvement chiite dont le chef, Hassan Nasrallah, tué le 27 septembre dans une frappe israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth, était considéré comme l'homme le plus puissant du Liban.
Si le Hezbollah, la seule formation à ne pas avoir déposé les armes après la guerre civile (1975-1990), jouit d'un immense soutien au sein de sa communauté chiite et d'une importante influence au Liban, une partie de la classe politique libanaise lui reproche d'avoir entraîné le pays dans une guerre avec Israël.
"Nous avons éliminé Nasrallah, et le remplaçant de Nasrallah et le remplaçant de son remplaçant", a encore dit M. Netanyahu sans donner de noms.
Samedi dernier, un responsable du Hezbollah avait affirmé que le contact avait été perdu avec Hachem Safieddine, pressenti pour succéder à Nasrallah, depuis des raids israéliens la veille près de Beyrouth. L'armée israélienne a affirmé l'avoir ciblé mais n'a pas confirmé sa mort.
- Bombardements intenses à Gaza -
L'offensive aérienne et terrestre qui se poursuit à Gaza a réduit en ruines des secteurs entiers du petit territoire palestinien assiégé, déplacé la grande majorité des 2,4 millions d'habitants, provoqué un désastre humanitaire et fait des dizaines de milliers de morts.
Le 8 octobre, le Hezbollah a ouvert un front contre Israël en soutien au Hamas. L'engrenage des violences transfrontalières pendant un an a tourné le 23 septembre à la guerre ouverte, avec le début du pilonnage violent par Israël des fiefs du Hezbollah.
Depuis octobre 2023, plus de 2.000 personnes ont été tuées au Liban, dont près de 1.200 depuis le 23 septembre, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels. Plus d'un million de personnes ont été déplacées.
Dans la bande de Gaza, l'armée israélienne a encerclé la zone de Jabalia (nord) et émis de nouveaux appels à évacuer le secteur, disant que le Hamas cherchait à y reconstituer ses capacités. D'intenses bombardements ont visé Jabalia et des villes proches, selon la Défense civile locale.
Au Caire, une rencontre a lieu entre le Hamas et le Fatah, groupes palestiniens rivaux, pour discuter de la guerre à Gaza et des efforts d'unité nationale.