Deux camps "rupture" pour aider les jeunes


VAIRAO, le 18/11/2015 - C'est une initiative du ministère de l'éducation pour faire face aux actes de violence auxquels le Pays est confronté, mais aussi à l'augmentation du nombre de sans domicile fixe, à Papeete. L'idée est de réunir sur deux semaines, des jeunes adultes de 18 à 30 ans totalement coupés de leurs habitudes quotidiennes. Les activités planifiées permettront à éveiller chez eux les prises d’initiatives et de responsabilités.

Vingt jeunes adultes se sont portés volontaires pour vivre cette expérience dont la finalité, est, à la fois, de les réinsérer dans la vie sociale, économique et culturelle du Pays, et de leur rendre une certaine forme de dignité et de fierté dans leur existence en tant que personne humaine.

Le public visé est généralement issu de milieux difficiles et de situation modeste. Néanmoins, ils sont motivés pour apprendre à travailler en groupe et surtout pour "s’en sortir".

Une première session s'est tenue en septembre dernier, où chacun s'est retrouvé coupé du monde auquel ils étaient habitués. Depuis lundi, une seconde session se tient durant 15 jours, sur le site de la fédération des œuvres de jeunesse de la Polynésie Française (FOJEPF), à Vairao.

Les activités planifiées sont de nature à éveiller chez eux les prises d’initiatives et de responsabilités : préparation des repas, respect des règles de vie en lien avec l’hygiène, l’entretien des effets personnels, établissement des règles de vie pour le séjour et système de tableau de service pour le bon fonctionnement du séjour.

Concernant la prise en charge sur le plan psychologique, des échanges individuels et collectifs sur les expériences personnelles, notamment celles ayant trait aux addictions et aux situations familiales respectives, sont mis en place via : des jeux de rôles, mises en situation, et études de cas, sur des thématiques en lien avec la prévention, l’incivilité, la violence, etc.

La ministre de l'éducation est allée mardi à la rencontre de ces jeunes afin de discuter avec ce public particulier. L'essentiel pour le Pays est que ces jeunes deviennent acteurs quand ils retourneront dans leurs quartiers respectifs.

Rédigé par Corinne Tehetia le Mercredi 18 Novembre 2015 à 10:22 | Lu 856 fois