Jonathan Mencarelli.
TAHITI, le 3 août 2023 - À Port-d’Envaux, en Charente-Maritime, se déroule depuis 2001 un chantier perpétuel baptisé La Galaxie des pierres levées. Jonathan Mencarelli et Teikuhiani Paulin Tamarii, deux artistes polynésiens, y participent cette année. Le second ayant pris le relais du premier ce mois de juillet.
Jonathan Mencarelli ainsi que Teikuhiani Paulin Tamarii ont été invités à rejoindre Les Lapidiales en métropole, à Port-d’Envaux (Charente Maritime). Ces deux sculpteurs polynésiens ont participé au chantier dit La Galaxie des pierres levées. Le premier du 1er juin au 15 juillet et le second est arrivé le 1er juillet et y reste jusqu’au 15 août. “J'ai été sélectionné par le comité de l'association Les Lapidiales, qui avait contacté la Direction de la culture et du patrimoine de Polynésie, en présentant un dossier et un projet sculptural”, raconte Jonathan Mencarelli.
C'est la première fois que des sculpteurs polynésiens participent aux Lapidiales. Il s’agit d’une association fondée en 2001 par Alain Tenenbaum. Ce dernier se présente à la fois comme un homme de théâtre et comme un sculpteur passant sa vie à mettre en forme ses sensations. Il exerce le métier de comédien et de décorateur, offrant toujours plus de place à la sculpture.
Jonathan Mencarelli ainsi que Teikuhiani Paulin Tamarii ont été invités à rejoindre Les Lapidiales en métropole, à Port-d’Envaux (Charente Maritime). Ces deux sculpteurs polynésiens ont participé au chantier dit La Galaxie des pierres levées. Le premier du 1er juin au 15 juillet et le second est arrivé le 1er juillet et y reste jusqu’au 15 août. “J'ai été sélectionné par le comité de l'association Les Lapidiales, qui avait contacté la Direction de la culture et du patrimoine de Polynésie, en présentant un dossier et un projet sculptural”, raconte Jonathan Mencarelli.
C'est la première fois que des sculpteurs polynésiens participent aux Lapidiales. Il s’agit d’une association fondée en 2001 par Alain Tenenbaum. Ce dernier se présente à la fois comme un homme de théâtre et comme un sculpteur passant sa vie à mettre en forme ses sensations. Il exerce le métier de comédien et de décorateur, offrant toujours plus de place à la sculpture.
“Tiki Vahine” (240x80x80 cm) réalisée à base de pierre de Migné, banc royal. Crédit : Jonathan Mencarelli.
Un chantier sans fin
L’association compte environ 250 membres. Son objectif est d’accueillir des sculpteurs en résidence venus du monde entier. Chaque année, cinq à sept sculpteurs œuvrent en résidence entre le 1er mai et le 30 septembre. Les artistes créent à même le front de taille de la carrière des Chabossières sur des thèmes définis. Cette année, c’est le thème de l’Océanie qui a été retenu. Les Lapidiales parlent des cinq continents et de toutes les cultures. Le public peut y déambuler librement pour découvrir les créations et le travail des créateurs.
Les Lapidiales consistent en un chantier perpétuel et sans fin. L’ambition de ce projet a été de lancer un chantier dont les concepteurs et participants ne verraient pas la fin, où chacun mettrait technique et talent au service d’une œuvre commune. “Même anonymes, inspiration et travail participent d’une essence unique : celle de l’humain.”
L’association compte environ 250 membres. Son objectif est d’accueillir des sculpteurs en résidence venus du monde entier. Chaque année, cinq à sept sculpteurs œuvrent en résidence entre le 1er mai et le 30 septembre. Les artistes créent à même le front de taille de la carrière des Chabossières sur des thèmes définis. Cette année, c’est le thème de l’Océanie qui a été retenu. Les Lapidiales parlent des cinq continents et de toutes les cultures. Le public peut y déambuler librement pour découvrir les créations et le travail des créateurs.
Les Lapidiales consistent en un chantier perpétuel et sans fin. L’ambition de ce projet a été de lancer un chantier dont les concepteurs et participants ne verraient pas la fin, où chacun mettrait technique et talent au service d’une œuvre commune. “Même anonymes, inspiration et travail participent d’une essence unique : celle de l’humain.”
“Tiki Vahine” (240x80x80 cm) réalisée à base de pierre de Migné, banc royal. Crédit : Jonathan Mencarelli.
Les artistes se succèdent depuis 2001. C’est “une œuvre à redéploiement constant comme si, du XXIe siècle jusqu’à nos jours, des générations d’artistes avaient pu poursuivre et faire évoluer le style d’une cathédrale tout en préservant l’esprit des bâtisseurs”, est-il décrit sur le site internet dédié. “Il s’agit non seulement d’instaurer dans le temps un rapport émotionnel entre la vie et la matière, mais aussi, dans le même élan, de jeter un pont en direction des générations futures en témoignage des êtres que nous sommes aujourd’hui.”
Une expérience “forte” et “intéressante”
Jonathan Mencarelli a réalisé une sculpture monumentale à base de pierre de Migné. Sa pièce représente une femme avec une tête de tiki. “Une vision moderne et contemporaine. Mon personnage féminin est sobre et fier, nonchalant et digne.” Ce n’est pas la première fois qu’il s’exprime hors territoire, il a déjà eu l'occasion de participer à d'autres symposiums internationaux de sculpture (Chine 2008 et 2010, Thaïlande 2011, Nouvelle-Zélande 2012).
L’expérience en Charente-Maritime a été “forte” et “intéressante”, tant professionnellement qu’humainement. “L'équipe de l'association des Lapidiales ainsi que les bénévoles participants sont extrêmement affûtés sur leurs connaissances de la sculpture monumentale sur pierre et sont d'une aide bienveillante.” En plus, pour l’artiste polynésien, cela a été l'occasion de rencontrer Paora Toi Te Rangiuaia, un sculpteur venu de Nouvelle-Zélande avec qui il a pu partager “de bons moments amicaux, professionnels et philosophiques. Nous connaissons des sculpteurs de son pays en commun, que j'ai rencontrés lors du Te Kupenga Hard Stone Sculpture Symposium à New Plymouth.”
Teikuhiani Paulin Tamarii est arrivé quant à lui le 1er juillet. Il travaille sur un mégalithe à base de pierre de Crazannes (voir également l’encadré) qui commence doucement mais sûrement à prendre forme.
Une expérience “forte” et “intéressante”
Jonathan Mencarelli a réalisé une sculpture monumentale à base de pierre de Migné. Sa pièce représente une femme avec une tête de tiki. “Une vision moderne et contemporaine. Mon personnage féminin est sobre et fier, nonchalant et digne.” Ce n’est pas la première fois qu’il s’exprime hors territoire, il a déjà eu l'occasion de participer à d'autres symposiums internationaux de sculpture (Chine 2008 et 2010, Thaïlande 2011, Nouvelle-Zélande 2012).
L’expérience en Charente-Maritime a été “forte” et “intéressante”, tant professionnellement qu’humainement. “L'équipe de l'association des Lapidiales ainsi que les bénévoles participants sont extrêmement affûtés sur leurs connaissances de la sculpture monumentale sur pierre et sont d'une aide bienveillante.” En plus, pour l’artiste polynésien, cela a été l'occasion de rencontrer Paora Toi Te Rangiuaia, un sculpteur venu de Nouvelle-Zélande avec qui il a pu partager “de bons moments amicaux, professionnels et philosophiques. Nous connaissons des sculpteurs de son pays en commun, que j'ai rencontrés lors du Te Kupenga Hard Stone Sculpture Symposium à New Plymouth.”
Teikuhiani Paulin Tamarii est arrivé quant à lui le 1er juillet. Il travaille sur un mégalithe à base de pierre de Crazannes (voir également l’encadré) qui commence doucement mais sûrement à prendre forme.
Port-d’Envaux et la pierre, un lien depuis l’Antiquité
La prospérité du petit village de Port-d’Envaux tient à l’exploitation et au commerce de la pierre depuis l’Antiquité. Aux XIXe et XXe siècles, un bon nombre d’agriculteurs étaient encore carriers à mi-temps, et à l’inverse, de nombreux carriers travaillaient également la terre. Voilà pourquoi Les Lapidiales ont trouvé naturellement leur place sur le site des Chabossières, une grotte à la sortie de Port-d’Envaux qui était autrefois une carrière d’exploitation de la pierre de Saintonge extraite également à Crazannes et Plassay qui se trouvent non loin. La municipalité de Port-d’Envaux y a reconnu l’espoir d’une renaissance d’activité dans un des secteurs fondateurs de la mémoire collective des gens d’ici. Elle y a lu le prolongement d’un passé qui tend à s’estomper.
En savoir plus, rendez-vous sur le site des Lapidiales ou celui de la commune de Port-d'Envaux.
La prospérité du petit village de Port-d’Envaux tient à l’exploitation et au commerce de la pierre depuis l’Antiquité. Aux XIXe et XXe siècles, un bon nombre d’agriculteurs étaient encore carriers à mi-temps, et à l’inverse, de nombreux carriers travaillaient également la terre. Voilà pourquoi Les Lapidiales ont trouvé naturellement leur place sur le site des Chabossières, une grotte à la sortie de Port-d’Envaux qui était autrefois une carrière d’exploitation de la pierre de Saintonge extraite également à Crazannes et Plassay qui se trouvent non loin. La municipalité de Port-d’Envaux y a reconnu l’espoir d’une renaissance d’activité dans un des secteurs fondateurs de la mémoire collective des gens d’ici. Elle y a lu le prolongement d’un passé qui tend à s’estomper.
En savoir plus, rendez-vous sur le site des Lapidiales ou celui de la commune de Port-d'Envaux.