PAPEETE, 2 septembre 2016 - Le leader souverainiste Antony Géros, président du groupe Union pour la démocratie à l'Assemblée est interrogé au sujet de la présence à Nuutania de détenus polynésiens en proie à une radicalisation islamiste.
> Lire aussi : Un détenu polynésien radicalisé "inquiétant" à Nuutania
A propos du détenu de Nuutania qui s'est radicalisé en prison, l'avocat représentant l'administration pénitentiaire a dit qu'il comparait le combat islamiste avec le combat pour l'indépendance. Qu'en pensez-vous ?
"Il ne faut pas mélanger les genres. Se revendiquer de l'indépendance d'un pays et se revendiquer d'une tendance religieuse sont deux choses complètement différentes. Je me refuse à accepter le principe qu'on fasse l'amalgame entre les indépendantistes de Polynésie et ceux qui se réclament de l'islam comme moyen d'émancipation permettant d'accéder plus vite à notre souveraineté. Le combat d'un peuple pour l'accession à sa souveraineté est un combat noble et digne pourvu qu'il reste dans un cadre noble et digne. Face à ce phénomène de montée de l'islam qui touche maintenant la Polynésie, je ne suis pas surpris qu'il ait pris pied d'abord, dans une prison."
Pourquoi ?
"Car c'est là que l'on rencontre les pires éléments de la société. À Nuutania, il y a beaucoup de promiscuité entre les prisonniers. Nous avons la chance, nous politiques, de connaître cette prison avec une vision plus contrôlée que ceux de l'intérieur. Quand on compare le milieu carcéral polynésien avec la norme, on se dit que nous avons fui nos responsabilités, parce que c'est un peu de notre fait qu'aujourd'hui, on en soit arrivé là. Normalement, les relations État/Pays auraient déjà dû, il y longtemps, permettre au milieu carcéral de rejoindre les normes nationales. Nous n'avons pas été assez durs dans notre manière de taper sur la table pour faire bouger les décisions du gouvernement central, afin qu'on puisse avoir un cadre carcéral qui soit aux normes."
Est-ce que vous êtes étonnés que la Polynésie soit elle aussi touché par ce phénomène de radicalisation ?
"Non, ça ne m'étonne pas. Nous sommes à l'ère de la communication, des relations et donc, la facilité que nous avons à toucher à tout et à accéder à tout nous amène dans des situations extrêmes comme celle-là. À partir de là, il y a des esprits forts, des esprits faibles… Maintenant, les méthodes d'endoctrinement de l'islam, je ne les connais pas, mais je sais néanmoins qu'elles sont extrêmement efficaces. Malheureusement, ce jeune a dû faire les frais de ces techniques d'endoctrinement, ce qui a conduit aujourd'hui à cette façade qu'il nous présente. C'est vraiment un cas particulier qu'il ne faut pas généraliser. L'état d'esprit des Polynésiens est à l'opposé de ce que prône l'islam. Le Polynésien est plutôt enclin à l'ouverture qu'à la radicalisation. Le Polynésien va toujours combattre l'islam radical."
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A propos du détenu de Nuutania qui s'est radicalisé en prison, l'avocat représentant l'administration pénitentiaire a dit qu'il comparait le combat islamiste avec le combat pour l'indépendance. Qu'en pensez-vous ?
"Il ne faut pas mélanger les genres. Se revendiquer de l'indépendance d'un pays et se revendiquer d'une tendance religieuse sont deux choses complètement différentes. Je me refuse à accepter le principe qu'on fasse l'amalgame entre les indépendantistes de Polynésie et ceux qui se réclament de l'islam comme moyen d'émancipation permettant d'accéder plus vite à notre souveraineté. Le combat d'un peuple pour l'accession à sa souveraineté est un combat noble et digne pourvu qu'il reste dans un cadre noble et digne. Face à ce phénomène de montée de l'islam qui touche maintenant la Polynésie, je ne suis pas surpris qu'il ait pris pied d'abord, dans une prison."
Pourquoi ?
"Car c'est là que l'on rencontre les pires éléments de la société. À Nuutania, il y a beaucoup de promiscuité entre les prisonniers. Nous avons la chance, nous politiques, de connaître cette prison avec une vision plus contrôlée que ceux de l'intérieur. Quand on compare le milieu carcéral polynésien avec la norme, on se dit que nous avons fui nos responsabilités, parce que c'est un peu de notre fait qu'aujourd'hui, on en soit arrivé là. Normalement, les relations État/Pays auraient déjà dû, il y longtemps, permettre au milieu carcéral de rejoindre les normes nationales. Nous n'avons pas été assez durs dans notre manière de taper sur la table pour faire bouger les décisions du gouvernement central, afin qu'on puisse avoir un cadre carcéral qui soit aux normes."
Est-ce que vous êtes étonnés que la Polynésie soit elle aussi touché par ce phénomène de radicalisation ?
"Non, ça ne m'étonne pas. Nous sommes à l'ère de la communication, des relations et donc, la facilité que nous avons à toucher à tout et à accéder à tout nous amène dans des situations extrêmes comme celle-là. À partir de là, il y a des esprits forts, des esprits faibles… Maintenant, les méthodes d'endoctrinement de l'islam, je ne les connais pas, mais je sais néanmoins qu'elles sont extrêmement efficaces. Malheureusement, ce jeune a dû faire les frais de ces techniques d'endoctrinement, ce qui a conduit aujourd'hui à cette façade qu'il nous présente. C'est vraiment un cas particulier qu'il ne faut pas généraliser. L'état d'esprit des Polynésiens est à l'opposé de ce que prône l'islam. Le Polynésien est plutôt enclin à l'ouverture qu'à la radicalisation. Le Polynésien va toujours combattre l'islam radical."