PAPEETE, 2 septembre 2016 - La sénatrice Lana Tetuanui annonce qu'elle posera "au moins une question orale" dès la rentrée parlementaire pour réitérer sa demande d'extension à la Polynésie française de l'état d'urgence. Cette mesure sécuritaire avait été été prolongée de six mois en France métropolitaine et dans certaines collectivités ultramarines telles que Mayotte, jusque fin janvier 2017, à la suite de l'attentat de Nice, en mi-juillet dernier.
Elle a appris comme beaucoup avec étonnement l'existence, révélée jeudi par Tahiti Infos, de trois détenus fichés S pour radicalisation au centre pénitentiaire de Nuutania.
> Lire aussi : Un détenu polynésien radicalisé "inquiétant" à Nuutania
"Je suis stupéfaite d’appendre, malheureusement, que nous avons trois individus – Polynésiens de surcroît – fichés S, à Nuutania. Je suis d’autant plus perplexe, qu’en tant que parlementaire, lorsque nous avons évoqué à Paris la mesure d’extension de l’état d’urgence à l’outre-mer, j’avais demandé à ce que cette mesure soit également étendue à la Polynésie française. On m’avait alors expliqué que nous étions un pays préservé des risques liés à la radicalisation islamiste, en raison de notre éloignement ; que nous ne serions pas atteints par ce phénomène. Et voilà que j’apprends aujourd’hui avec stupeur que c’est déjà le cas depuis je ne sais quand ? Tout ça me donnera l’énergie pour refaire ma demande dès la rentrée parlementaire. Je poserai au moins une question orale".
Vous pensez que l’extension de l’état d’urgence est la réponse qu’il faut apporter ?
Lana Tetuanui : Oui, il faut étendre cette procédure à la Polynésie. C’est vrai qu’il semble s’agir d’un phénomène naissant. Mais il faut surtout apporter des renforts de moyens humains en faveur de notre collectivité pour renforcer la surveillance. Et pour commencer, trois individus fichés S à Nuutania, c’est du travail en plus pour les gardiens. Pour surveiller de tels individus, nous avons besoin d’un renfort en personnel qualifié.
Pensez-vous que les conditions sont favorables aujourd’hui à Tahiti pour ce genre de phénomène de radicalisation ?
Lana Tetuanui : Non, je ne pense pas. Mais nous devons nous en occuper sans tarder. Nous devons mutualiser nos moyens, avec le Pays, l’Etat et les communes. Nous devons soigner le bobo avant qu’il ne se développe ! Nous sommes dans un pays en paix. C’est notre paradis. Il ne faut pas qu’il soit pollué par ce genre d’individus.
Elle a appris comme beaucoup avec étonnement l'existence, révélée jeudi par Tahiti Infos, de trois détenus fichés S pour radicalisation au centre pénitentiaire de Nuutania.
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"Je suis stupéfaite d’appendre, malheureusement, que nous avons trois individus – Polynésiens de surcroît – fichés S, à Nuutania. Je suis d’autant plus perplexe, qu’en tant que parlementaire, lorsque nous avons évoqué à Paris la mesure d’extension de l’état d’urgence à l’outre-mer, j’avais demandé à ce que cette mesure soit également étendue à la Polynésie française. On m’avait alors expliqué que nous étions un pays préservé des risques liés à la radicalisation islamiste, en raison de notre éloignement ; que nous ne serions pas atteints par ce phénomène. Et voilà que j’apprends aujourd’hui avec stupeur que c’est déjà le cas depuis je ne sais quand ? Tout ça me donnera l’énergie pour refaire ma demande dès la rentrée parlementaire. Je poserai au moins une question orale".
Vous pensez que l’extension de l’état d’urgence est la réponse qu’il faut apporter ?
Lana Tetuanui : Oui, il faut étendre cette procédure à la Polynésie. C’est vrai qu’il semble s’agir d’un phénomène naissant. Mais il faut surtout apporter des renforts de moyens humains en faveur de notre collectivité pour renforcer la surveillance. Et pour commencer, trois individus fichés S à Nuutania, c’est du travail en plus pour les gardiens. Pour surveiller de tels individus, nous avons besoin d’un renfort en personnel qualifié.
Pensez-vous que les conditions sont favorables aujourd’hui à Tahiti pour ce genre de phénomène de radicalisation ?
Lana Tetuanui : Non, je ne pense pas. Mais nous devons nous en occuper sans tarder. Nous devons mutualiser nos moyens, avec le Pays, l’Etat et les communes. Nous devons soigner le bobo avant qu’il ne se développe ! Nous sommes dans un pays en paix. C’est notre paradis. Il ne faut pas qu’il soit pollué par ce genre d’individus.