L'arrestation surprise de Puigdemont a conduit dimanche des milliers d'indépendantistes dans la rue.
Neumunster, Allemagne | AFP | lundi 26/03/2018 - Le chef indépendantiste catalan Carles Puigdemont attendait lundi de savoir si la justice allemande allait le maintenir en détention, le temps de décider d'une éventuelle remise à l'Espagne qui l'accuse de "rébellion".
Son arrestation surprise en Allemagne avait entraîné des heurts entre des militants indépendantistes catalans et la police dimanche à Barcelone.
L'intéressé est détenu depuis dimanche dans la prison de Neumünster, ville du nord de l'Allemagne, selon l'agence allemande DPA.
Il doit y comparaître devant un juge dans l'après-midi de lundi. Celui-ci doit formellement établir son identité et décider s'il doit rester en prison pendant que la justice examine le mandat d'arrêt européen émis par l'Espagne à son encontre.
L'avocat de l’indépendantiste Jaume Alonso-Cuevillas s'est dit "prudent", à l'antenne de la radio catalane Rac1, tout en évoquant "beaucoup d'éléments qui incitent à l'optimisme". - 60 jours maximum - Sur le fond, il faudra attendre jusqu'à 60 jours pour que la justice allemande tranche sur la remise de Carles Puigdemont à Madrid.
Le gouvernement allemand a souligné qu'il s'agissait là d'une procédure normale dans l'Union européenne.
"C'est entre les mains des tribunaux compétents", a souligné Steffen Seibert, porte-parole de la chancelière Angela Merkel.
La justice aura à décider si des infractions similaires à celles pour lesquelles M. Puigdemont est poursuivi en Espagne existent en droit allemand.
Il est inculpé, avec douze autres responsables indépendantistes de "rébellion", crime passible de 30 ans de prison, et de détournements de fonds public. En cause, la tentative ratée de sécession par référendum de l'automne 2017.
Elsa Artadi, une députée du parti de Carles Puigdemont, a estimé sur twitter que M. Puigdemont s'opposerait à son extradition car "l'Espagne ne garantit pas un procès équitable, seulement la vengeance et la répression". - Pas de poursuites politiques - Le porte-parole de Mme Merkel a lui qualifié l'Espagne d'"Etat de droit démocratique" et relevé qu'il règne "une confiance toute particulière entre les autorités judiciaires des pays membres de l'UE".
M. Seibert a aussi rappelé que selon Madrid, M. Puigdemont et ses camarades ne sont pas poursuivis pour des "idées politiques, des idées d'indépendance mais en raison d'infractions bien concrètes".
Les poursuites pour "rébellion" restent cependant controversées, car elles supposent "un soulèvement violent" qui, selon des juristes, ne s'est jamais produit.
M. Puigdemont a été interpellé par les policiers du Land de Schleswig-Holstein alors qu'il venait du Danemark voisin en voiture pour rejoindre la Belgique, où l'ex-président catalan s'était réfugié après l'échec de la sécession l'automne dernier.
Les forces de l'ordre allemandes avaient été alertées de sa venue par le représentant de la police criminelle allemande à Madrid.
Le ministère allemand de l'Intérieur n'était pas en mesure de dire si les renseignements espagnols étaient impliqués et suivaient le politique catalan.
L'arrestation a en tout cas été rendue possible par la décision vendredi du juge de la Cour suprême espagnole Pablo Llarena de poursuivre 13 dirigeants séparatistes, dont M. Puigdemont.
De fait, la justice espagnole a porté un nouveau coup au mouvement indépendantiste catalan. Le candidat à la présidence de la région, Jordi Turull, a ainsi été incarcéré, privant son camp de leur 3e candidat à la tête de l'exécutif catalan.
Une autre indépendantiste exilée, Clara Ponsati, a elle indiqué "prendre des dispositions" pour se "livrer" aux autorités en Ecosse. - Appel au calme - La Catalogne est donc plongée dans l'impasse politique, les indépendantistes ont pourtant conservé la majorité absolue au parlement catalan après les élections du 21 décembre.
S'ils n'arrivent pas à faire élire un président avant le 22 mai, de nouvelles élections seront automatiquement convoquées. Et tant qu'elle n'aura pas de président et de gouvernement, la Catalogne restera sous la tutelle de Madrid, imposée après la déclaration d'indépendance.
L'arrestation surprise de Puigdemont a conduit par ailleurs dimanche des milliers d'indépendantistes dans la rue, notamment à Barcelone où les manifestants, à l'appel d'un groupe radical, les Comités de défense de la République (CDR), ont tenté d'approcher de la préfecture. Les policiers catalans les ont repoussés à coups de matraque et en tirant en l'air.
Selon les services de secours, 90 personnes ont été blessées légèrement à Barcelone, dont 22 policiers. Auparavant, les secours avaient fait état de sept personnes blessées dans la ville de Lleida, à 150 km à l'ouest, et d'un blessé à Tarragone, plus au sud.
Le président du parlement catalan, Roger Torrent, a lui lancé un appel à la "non-violence" à la télévision régionale.
Son arrestation surprise en Allemagne avait entraîné des heurts entre des militants indépendantistes catalans et la police dimanche à Barcelone.
L'intéressé est détenu depuis dimanche dans la prison de Neumünster, ville du nord de l'Allemagne, selon l'agence allemande DPA.
Il doit y comparaître devant un juge dans l'après-midi de lundi. Celui-ci doit formellement établir son identité et décider s'il doit rester en prison pendant que la justice examine le mandat d'arrêt européen émis par l'Espagne à son encontre.
L'avocat de l’indépendantiste Jaume Alonso-Cuevillas s'est dit "prudent", à l'antenne de la radio catalane Rac1, tout en évoquant "beaucoup d'éléments qui incitent à l'optimisme". - 60 jours maximum - Sur le fond, il faudra attendre jusqu'à 60 jours pour que la justice allemande tranche sur la remise de Carles Puigdemont à Madrid.
Le gouvernement allemand a souligné qu'il s'agissait là d'une procédure normale dans l'Union européenne.
"C'est entre les mains des tribunaux compétents", a souligné Steffen Seibert, porte-parole de la chancelière Angela Merkel.
La justice aura à décider si des infractions similaires à celles pour lesquelles M. Puigdemont est poursuivi en Espagne existent en droit allemand.
Il est inculpé, avec douze autres responsables indépendantistes de "rébellion", crime passible de 30 ans de prison, et de détournements de fonds public. En cause, la tentative ratée de sécession par référendum de l'automne 2017.
Elsa Artadi, une députée du parti de Carles Puigdemont, a estimé sur twitter que M. Puigdemont s'opposerait à son extradition car "l'Espagne ne garantit pas un procès équitable, seulement la vengeance et la répression". - Pas de poursuites politiques - Le porte-parole de Mme Merkel a lui qualifié l'Espagne d'"Etat de droit démocratique" et relevé qu'il règne "une confiance toute particulière entre les autorités judiciaires des pays membres de l'UE".
M. Seibert a aussi rappelé que selon Madrid, M. Puigdemont et ses camarades ne sont pas poursuivis pour des "idées politiques, des idées d'indépendance mais en raison d'infractions bien concrètes".
Les poursuites pour "rébellion" restent cependant controversées, car elles supposent "un soulèvement violent" qui, selon des juristes, ne s'est jamais produit.
M. Puigdemont a été interpellé par les policiers du Land de Schleswig-Holstein alors qu'il venait du Danemark voisin en voiture pour rejoindre la Belgique, où l'ex-président catalan s'était réfugié après l'échec de la sécession l'automne dernier.
Les forces de l'ordre allemandes avaient été alertées de sa venue par le représentant de la police criminelle allemande à Madrid.
Le ministère allemand de l'Intérieur n'était pas en mesure de dire si les renseignements espagnols étaient impliqués et suivaient le politique catalan.
L'arrestation a en tout cas été rendue possible par la décision vendredi du juge de la Cour suprême espagnole Pablo Llarena de poursuivre 13 dirigeants séparatistes, dont M. Puigdemont.
De fait, la justice espagnole a porté un nouveau coup au mouvement indépendantiste catalan. Le candidat à la présidence de la région, Jordi Turull, a ainsi été incarcéré, privant son camp de leur 3e candidat à la tête de l'exécutif catalan.
Une autre indépendantiste exilée, Clara Ponsati, a elle indiqué "prendre des dispositions" pour se "livrer" aux autorités en Ecosse. - Appel au calme - La Catalogne est donc plongée dans l'impasse politique, les indépendantistes ont pourtant conservé la majorité absolue au parlement catalan après les élections du 21 décembre.
S'ils n'arrivent pas à faire élire un président avant le 22 mai, de nouvelles élections seront automatiquement convoquées. Et tant qu'elle n'aura pas de président et de gouvernement, la Catalogne restera sous la tutelle de Madrid, imposée après la déclaration d'indépendance.
L'arrestation surprise de Puigdemont a conduit par ailleurs dimanche des milliers d'indépendantistes dans la rue, notamment à Barcelone où les manifestants, à l'appel d'un groupe radical, les Comités de défense de la République (CDR), ont tenté d'approcher de la préfecture. Les policiers catalans les ont repoussés à coups de matraque et en tirant en l'air.
Selon les services de secours, 90 personnes ont été blessées légèrement à Barcelone, dont 22 policiers. Auparavant, les secours avaient fait état de sept personnes blessées dans la ville de Lleida, à 150 km à l'ouest, et d'un blessé à Tarragone, plus au sud.
Le président du parlement catalan, Roger Torrent, a lui lancé un appel à la "non-violence" à la télévision régionale.