SAINT-ETIENNE (France), 19 mars 2013 (AFP) - Un réverbère sympathique qui s'allume au passage du piéton, une voiture pliable, ou encore un vélo en matériaux naturels qui grandit avec son utilisateur... Les objets de demain, exposés à la Biennale internationale du design de Saint-Etienne, se veulent des traits d'union entre l'homme et son environnement.
Les objets de notre quotidien seront "empathiques", assure Elsa Francès, directrice de cette huitième édition de la biennale. "Les jeunes designers expriment dans leurs créations des inquiétudes sur un avenir qui ne sera pas simple, mais apportent des solutions très intéressantes, où les machines sont à l'écoute de nos désirs et de nos besoins".
Des créations épurées, fonctionnelles et connectées, qui redessinent entièrement nos modes de vie. "Le design est un moyen de susciter la réflexion", soutient Claire Fayolle, commissaire de l'exposition "Demain c'est aujourd'hui".
"Les designers", dit-elle, "s'intéressent même à notre alimentation, car nous serons bientôt 9 milliards sur la planète, et les pénuries menacent, sans parler des limites de nos modèles actuels d'élevage".
Dans l'avenir tel que le conçoivent les designers, on mangera ainsi des chenilles au miel ou sauterelles fraîches, présentées dans l'exposition hâchées menu et sous vide. De quoi faire accepter l'entomophagie à des Occidentaux récalcitrants...
L'habitat sera aussi transformé, avec des technologies amies de nos six sens: un éclairage non-agressif mais stimulant ou des murs qui bougent selon nos envies. Les moyens de déplacement, surtout, seront bouleversés: exit la voiture polluante et encombrante, place au modèle électrique et pliable, que l'on emporte avec soi au bureau ou à la maison, comme L’APLQL’H d'Olivier Peyricot.
Totalement futuristes, ces combinaisons intégrales pour hommes et femmes, attachées à un skate-board ou des skis, qui transporteront celui qui les revêt. Moins farfelu, le vélo sous toutes ses formes est aussi à l'honneur de cette biennale, avec la possibilité de se convertir en vélo électrique en cas de fatigue.
Des objets durables
Etudiant en BTS Design du produit, Antoine Guerre, lui, s'arrête longuement devant un vélo plus "classique", dont le cadre est en bois brut. Entièrement personnalisable, le vélo en kit DIY, du Néerlandais Tristan Kopp, se monte à partir de quatre pièces de fixation et peut accompagner tout au long de sa vie celui qui l'utilise, en grandissant avec lui. Un exemple parfait de ce qu'on peut attendre du design selon lui: "un objet pratique, car trop d'objets ne servent pas à grand-chose, et durable".
La durabilité, à l'heure de l'obsolescence programmée des téléphones, ordinateurs et autres produits technologiques dépassés à peine commercialisés, est au coeur de ce design "empathique".
Ces objets solides se déclinent sous toutes les formes, du clavier d'ordinateur en bois à la chaise de Philippe Starck en matériaux composites. Une manière aussi de prendre en compte la préservation de l'environnement dès la conception du produit.
"Le design de demain doit être écologique", assure Claire Fayolle. Pour elle, le design peut aussi avoir une fonction critique à l'égard de la société, comme ce vase destiné aux restaurants ou aux bars, où on l'on dépose son téléphone pour couper aussitôt les ondes émises et signifier sa disponibilité totale à son rendez-vous.
Pierre Garner, commissaire de l'exposition "Traits d'union", consacrée au design industriel, insiste aussi sur cette intelligence du design: "l'objet n'est pas une finalité, mais un moyen qui permet à l'individu d'appréhender l'environnement".
En témoigne ce réverbère aux formes voluptueuses, qui s'éclaire seulement quand il détecte un passant, et s'éteint ensuite, pour éviter le gaspillage.
Jusqu'au 31 Mars, Saint-Etienne accueille 61 expositions, principalement dans sa Cité du Design, mais aussi dans des usines, musées ou espaces publics de la ville.
Soutenue par la région Rhône-Alpes, la biennale propose aussi des expositions dans les villes voisines comme Lyon, Vienne ou l'Isle D'abeau. Les organisateurs espèrent attirer cette année plus de 100.000 visiteurs.
Les objets de notre quotidien seront "empathiques", assure Elsa Francès, directrice de cette huitième édition de la biennale. "Les jeunes designers expriment dans leurs créations des inquiétudes sur un avenir qui ne sera pas simple, mais apportent des solutions très intéressantes, où les machines sont à l'écoute de nos désirs et de nos besoins".
Des créations épurées, fonctionnelles et connectées, qui redessinent entièrement nos modes de vie. "Le design est un moyen de susciter la réflexion", soutient Claire Fayolle, commissaire de l'exposition "Demain c'est aujourd'hui".
"Les designers", dit-elle, "s'intéressent même à notre alimentation, car nous serons bientôt 9 milliards sur la planète, et les pénuries menacent, sans parler des limites de nos modèles actuels d'élevage".
Dans l'avenir tel que le conçoivent les designers, on mangera ainsi des chenilles au miel ou sauterelles fraîches, présentées dans l'exposition hâchées menu et sous vide. De quoi faire accepter l'entomophagie à des Occidentaux récalcitrants...
L'habitat sera aussi transformé, avec des technologies amies de nos six sens: un éclairage non-agressif mais stimulant ou des murs qui bougent selon nos envies. Les moyens de déplacement, surtout, seront bouleversés: exit la voiture polluante et encombrante, place au modèle électrique et pliable, que l'on emporte avec soi au bureau ou à la maison, comme L’APLQL’H d'Olivier Peyricot.
Totalement futuristes, ces combinaisons intégrales pour hommes et femmes, attachées à un skate-board ou des skis, qui transporteront celui qui les revêt. Moins farfelu, le vélo sous toutes ses formes est aussi à l'honneur de cette biennale, avec la possibilité de se convertir en vélo électrique en cas de fatigue.
Des objets durables
Etudiant en BTS Design du produit, Antoine Guerre, lui, s'arrête longuement devant un vélo plus "classique", dont le cadre est en bois brut. Entièrement personnalisable, le vélo en kit DIY, du Néerlandais Tristan Kopp, se monte à partir de quatre pièces de fixation et peut accompagner tout au long de sa vie celui qui l'utilise, en grandissant avec lui. Un exemple parfait de ce qu'on peut attendre du design selon lui: "un objet pratique, car trop d'objets ne servent pas à grand-chose, et durable".
La durabilité, à l'heure de l'obsolescence programmée des téléphones, ordinateurs et autres produits technologiques dépassés à peine commercialisés, est au coeur de ce design "empathique".
Ces objets solides se déclinent sous toutes les formes, du clavier d'ordinateur en bois à la chaise de Philippe Starck en matériaux composites. Une manière aussi de prendre en compte la préservation de l'environnement dès la conception du produit.
"Le design de demain doit être écologique", assure Claire Fayolle. Pour elle, le design peut aussi avoir une fonction critique à l'égard de la société, comme ce vase destiné aux restaurants ou aux bars, où on l'on dépose son téléphone pour couper aussitôt les ondes émises et signifier sa disponibilité totale à son rendez-vous.
Pierre Garner, commissaire de l'exposition "Traits d'union", consacrée au design industriel, insiste aussi sur cette intelligence du design: "l'objet n'est pas une finalité, mais un moyen qui permet à l'individu d'appréhender l'environnement".
En témoigne ce réverbère aux formes voluptueuses, qui s'éclaire seulement quand il détecte un passant, et s'éteint ensuite, pour éviter le gaspillage.
Jusqu'au 31 Mars, Saint-Etienne accueille 61 expositions, principalement dans sa Cité du Design, mais aussi dans des usines, musées ou espaces publics de la ville.
Soutenue par la région Rhône-Alpes, la biennale propose aussi des expositions dans les villes voisines comme Lyon, Vienne ou l'Isle D'abeau. Les organisateurs espèrent attirer cette année plus de 100.000 visiteurs.