Photo : Martin BUREAU / AFP
Kurashiki, Japon | AFP | mercredi 10/07/2018 - Le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, doit se rendre mercredi dans la région sinistrée de l'ouest du Japon où ont péri au moins 179 personnes piégées par les inondations et glissements de terrain provoqués par des pluies diluviennes.
Shinzo Abe, qui a annulé une tournée dans quatre pays, dont la Belgique et la France, a quitté Tokyo en début de matinée pour survoler la province d'Okayama, une des plus touchées avec celle de Hiroshima, et visiter divers lieux sinistrés ensuite.
Outre les 179 morts recensés, les autorités disent être sans nouvelles d'au moins neuf autres habitants, les médias parlant de plus de 50 ou 60 disparus.
Il s'agit de la plus grave catastrophe liée à un phénomène météorologique dans l'archipel depuis 1982.
Des milliers de sinistrés sont hébergés dans des refuges des autorités, d'autres ayant été accueillis par des proches et beaucoup s'interrogent sur leur avenir.
En début de matinée, dans l'un de ces lieux d'hébergement improvisés, le gymnase de l'école primaire Okada du quartier Mabi à Kurashiki, 20 à 30 personnes, pour la plupart des femmes et des personnes âgées, étaient assises ou allongées sur le sol recouvert de nattes.
Des centaines d'autres étaient à l'extérieur, parties nettoyer leurs maisons. Des climatisations y ont été installées durant la nuit, la température extérieure excédant 35 degrés.
Hiroko Fukuda, 40 ans, a fui sa demeure vendredi soir avec seulement quelques vêtements. Elle n'est repassée chez elle que lundi. Le rez-de-chaussée a été dévasté du sol au plafond, placard détruit, tatamis sens dessus dessous.
"Nous conservions des photos dans la pièce de style japonais du rez-de-chaussée, des poupées traditionnelles "Hina" pour la fête des filles en mars, ainsi que mes kimonos et mon" furisode "(un type de kimono aux manches longues et fluides). Je voulais que ma fille le porte", dit-elle à l'AFP, les larmes aux yeux.
"Nous pouvons laisser les appareils ménagers partir, mais des souvenirs comme cela, non. Il est impossible de reprendre des photos d'elle quand elle avait trois ans, impossible, ça fait trop de peine", confie-t-elle.
Quelque 75.000 policiers, pompiers, soldats des Forces d'autodéfense (appellation de l'armée japonaise, ndlr) et garde-côtes avaient été dépêchés au secours des victimes.
Les recherches et travaux de nettoyage se poursuivent désormais sous une chaleur étouffante, avec une température de 35°C prévue à l'ombre "et ce temps ensoleillé devrait durer une semaine au moins", a précisé le porte-parole du gouvernement.
"Une grande vigilance" s'impose face au risque d'insolation et de coup de chaleur, ainsi qu'en raison des possibles nouveaux glissements de terrain, a-t-il insisté.
Les précipitations inédites enregistrées en l'espace de trois jours ont entraîné de terribles inondations, des coulées de boue et d'autres dégâts majeurs qui ont piégé de nombreux habitants.
"J'ai vu ma maison sombrer sous l'eau et je ne pouvais rien faire du tout, absolument rien, je me sentais impuissante", raconte Fumiko Inokuchi, 61 ans, habitante de Mabi.
Les pompiers envoyés dans le quartier ont contrôlé une à une 2.000 maisons envahies pas les eaux. Elles ont toutes déjà été une fois inspectées par les militaires mais ils veulent être "absolument sûrs" que ne s'y trouvent pas des survivants ou des corps.
Risques encore importants
Camions de pompiers et autres véhicules de secours ont rejoint cette partie de Kurashiki, la plus touchée. Les traces de boue laissées sur les pans de murs montrent que l'eau est montée jusqu'au premier étage des maisons.
Les vivres ne sont plus distribués correctement et des dizaines de supérettes d'habitude ouvertes 24H/24 ont été totalement saccagées par les eaux.
Partout, les services de secours essaient de pallier les pénuries.
"Nous luttons pour acheminer des biens, de l'eau et des produits de première nécessité dans des zones isolées. Nous les envoyons par les routes maritimes et aériennes. Mais il faudra beaucoup de temps pour voir les zones touchées se rétablir. Nous sommes également préoccupés par l'état des survivants alors que la température augmente rapidement. Nous installons des climatiseurs portatifs dans les refuges", indique Yoshinobu Katsuura, un fonctionnaire de la préfecture d'Ehime.
"Nous proposons également des bains chauds et distribuons de l'eau. Nous savons que c'est un combat contre le temps et nous faisons tous les efforts possibles", a aussi expliqué à l'AFP un responsable du gouvernement préfectoral d'Okayama.
Dans les zones où les bâtisses sont à flanc de montagne, les éboulements ont entraîné avec eux des maisons totalement détruites au passage et la boue a recouvert des quartiers entiers.
Les risques de glissements de terrain restent importants, compte tenu de la fragilité des sols gorgés d'eau, préviennent les autorités.
Un nouvel ordre d'évacuation a été émis dans une bourgade de la région de Hiroshima en raison d'un risque de débordement d'un étang, ont expliqué les autorités locales. Vingt-cinq foyers sont concernés.
Shinzo Abe, qui a annulé une tournée dans quatre pays, dont la Belgique et la France, a quitté Tokyo en début de matinée pour survoler la province d'Okayama, une des plus touchées avec celle de Hiroshima, et visiter divers lieux sinistrés ensuite.
Outre les 179 morts recensés, les autorités disent être sans nouvelles d'au moins neuf autres habitants, les médias parlant de plus de 50 ou 60 disparus.
Il s'agit de la plus grave catastrophe liée à un phénomène météorologique dans l'archipel depuis 1982.
Des milliers de sinistrés sont hébergés dans des refuges des autorités, d'autres ayant été accueillis par des proches et beaucoup s'interrogent sur leur avenir.
En début de matinée, dans l'un de ces lieux d'hébergement improvisés, le gymnase de l'école primaire Okada du quartier Mabi à Kurashiki, 20 à 30 personnes, pour la plupart des femmes et des personnes âgées, étaient assises ou allongées sur le sol recouvert de nattes.
Des centaines d'autres étaient à l'extérieur, parties nettoyer leurs maisons. Des climatisations y ont été installées durant la nuit, la température extérieure excédant 35 degrés.
Hiroko Fukuda, 40 ans, a fui sa demeure vendredi soir avec seulement quelques vêtements. Elle n'est repassée chez elle que lundi. Le rez-de-chaussée a été dévasté du sol au plafond, placard détruit, tatamis sens dessus dessous.
"Nous conservions des photos dans la pièce de style japonais du rez-de-chaussée, des poupées traditionnelles "Hina" pour la fête des filles en mars, ainsi que mes kimonos et mon" furisode "(un type de kimono aux manches longues et fluides). Je voulais que ma fille le porte", dit-elle à l'AFP, les larmes aux yeux.
"Nous pouvons laisser les appareils ménagers partir, mais des souvenirs comme cela, non. Il est impossible de reprendre des photos d'elle quand elle avait trois ans, impossible, ça fait trop de peine", confie-t-elle.
Quelque 75.000 policiers, pompiers, soldats des Forces d'autodéfense (appellation de l'armée japonaise, ndlr) et garde-côtes avaient été dépêchés au secours des victimes.
Les recherches et travaux de nettoyage se poursuivent désormais sous une chaleur étouffante, avec une température de 35°C prévue à l'ombre "et ce temps ensoleillé devrait durer une semaine au moins", a précisé le porte-parole du gouvernement.
"Une grande vigilance" s'impose face au risque d'insolation et de coup de chaleur, ainsi qu'en raison des possibles nouveaux glissements de terrain, a-t-il insisté.
Les précipitations inédites enregistrées en l'espace de trois jours ont entraîné de terribles inondations, des coulées de boue et d'autres dégâts majeurs qui ont piégé de nombreux habitants.
"J'ai vu ma maison sombrer sous l'eau et je ne pouvais rien faire du tout, absolument rien, je me sentais impuissante", raconte Fumiko Inokuchi, 61 ans, habitante de Mabi.
Les pompiers envoyés dans le quartier ont contrôlé une à une 2.000 maisons envahies pas les eaux. Elles ont toutes déjà été une fois inspectées par les militaires mais ils veulent être "absolument sûrs" que ne s'y trouvent pas des survivants ou des corps.
Risques encore importants
Camions de pompiers et autres véhicules de secours ont rejoint cette partie de Kurashiki, la plus touchée. Les traces de boue laissées sur les pans de murs montrent que l'eau est montée jusqu'au premier étage des maisons.
Les vivres ne sont plus distribués correctement et des dizaines de supérettes d'habitude ouvertes 24H/24 ont été totalement saccagées par les eaux.
Partout, les services de secours essaient de pallier les pénuries.
"Nous luttons pour acheminer des biens, de l'eau et des produits de première nécessité dans des zones isolées. Nous les envoyons par les routes maritimes et aériennes. Mais il faudra beaucoup de temps pour voir les zones touchées se rétablir. Nous sommes également préoccupés par l'état des survivants alors que la température augmente rapidement. Nous installons des climatiseurs portatifs dans les refuges", indique Yoshinobu Katsuura, un fonctionnaire de la préfecture d'Ehime.
"Nous proposons également des bains chauds et distribuons de l'eau. Nous savons que c'est un combat contre le temps et nous faisons tous les efforts possibles", a aussi expliqué à l'AFP un responsable du gouvernement préfectoral d'Okayama.
Dans les zones où les bâtisses sont à flanc de montagne, les éboulements ont entraîné avec eux des maisons totalement détruites au passage et la boue a recouvert des quartiers entiers.
Les risques de glissements de terrain restent importants, compte tenu de la fragilité des sols gorgés d'eau, préviennent les autorités.
Un nouvel ordre d'évacuation a été émis dans une bourgade de la région de Hiroshima en raison d'un risque de débordement d'un étang, ont expliqué les autorités locales. Vingt-cinq foyers sont concernés.