Des vers pour améliorer le compost

Le ministre de l’économie rurale en charge de l’agriculture, Frédéric Riveta, a proposé au conseil des ministre qui l’a approuvé l’importation des vers des espèces «Eisenia fetida» et «Prionyx excavatus».


Cette mesure s’inscrit dans une perspective de développement durable et de mise en place d’une agriculture biologique en Polynésie Française.

Nous importons actuellement énormément d’engrais chimiques sur le fenua et nos déchets qui peuvent pourtant devenir d’excellents engrais naturels pour nos fruits et légumes ne sont que très rarement recyclés.

Le lombricompost est une reproduction d’un compostage naturel de déchets verts, déchets ménagers et déjections animales, accéléré par la digestion de vers de terre.

Réalisé dans la majorité des pays du monde (Australie, Nouvelle Zélande, Malaisie, Inde, Etats Unis), ce système a de nombreux avantages. Il permet d’obtenir facilement et rapidement un engrais agricole de qualité et respectueux de l’environnement.

Le lombricompost possède également de nombreuses qualités agronomiques car il modifie les propriétés organiques des déchets, il augmente l’aptitude des graines à germer, il stimule le développement de la plante, des fruits et la formation des racines, il améliore l’apparence et le goût des cultures traitées, il régénère le sol…

Les espèces de vers que nous souhaitons importer de Nouvelle Zélande (Eisenia Fetida et Perionyx excavatus) sont des vers présents dans de nombreux pays et utilisés couramment dans les pays tropicaux.
Ils sont reconnus pour leurs capacités à dégrader les déchets organique et sont des vers commercialisés à l’export et recommandés dans plusieurs pays pour le lombricompostage.

La technique de lombricompostage avec deux espèces permet d’améliorer la vitesse de la décomposition, la qualité du produit obtenue ainsi que la reproduction des espèces elle même.

Actuellement, il s’avère trop complexe d’obtenir une grosse quantité de ces vers à partir des sols de notre territoire. En effet, les tentatives de lombricompostage avec des vers locaux ont révélé plusieurs faiblesses. La dégradation lente de la matière organique par nos vers et leur reproduction limitée à l’intérieur d’un composteur, ne permettent pas une exploitation efficace du lombricompostage en Polynésie Française. L’importation de vers adaptés à ce type d’élevage est donc nécessaire.


Rédigé par communiqué le Jeudi 13 Mai 2010 à 23:51 | Lu 1731 fois