Tahiti, le 8 février 2021 - Le signalement ces dernières semaines de tortues harponnées, mutilées et abandonnées alors qu'elles semblent justement trouver refuge sur nos plages pour la saison des pontes inquiète la Diren. Celle-ci s'est donc fendue d'un rappel à l'ordre à l'attention des braconniers. Une infraction qui s'expose à 17,8 millions de Fcfp d'amende.
Alors que la saison de ponte des tortues marines bat son plein au fenua, les braconniers en profitent. Ainsi, la direction de l’environnement rapporte le 28 janvier, la découverte de deux tortues marines dans le lagon de Bora Bora blessées par des flèches de pêcheur. "L’une d’elle, encore vivante lorsqu’elle a été retrouvée, est malheureusement morte à son arrivée au quai de Vaitape" précise le communiqué. "La flèche en inox, d’une longueur de 1,50 mètre, était logée à l’intérieur de la carapace sur le côté droit, et était rattachée à du fil nylon puis à une corde en nylon épais d’une longueur de 28 mètres. Elle est morte les poumons perforés par la flèche."
Plus récemment, début février, la Diren rapporte des traces d’écailles de tortue retrouvées sur le récif de Faratea à Taravao, ou encore la découverte macabre du côté de Opoa, à Raiatea, d’une tortue verte dépecée et abandonnée sur la plage. En étroite collaboration avec les forces de l’ordre et les autorités municipales, "les couloirs de trafic de viande de tortues marines ont ainsi été identifiés" indique la Diren, "mobilisée pour empêcher ce commerce illégal qui porte préjudice à ces espèces emblématiques vulnérables et ternit l’image de notre Fenua."
Quatre pontes à Moorea
Les heureux événements de pontes de tortues avaient pourtant marqué l’actualité ces dernières semaines, marquant le retour de ces reptiles notamment sur la plage de Moorea, où elles étaient revenues à quatre reprises. La Diren en profite donc pour rappeler que "les tortues vivent dans les océans depuis plus de 100 millions d’années et jouent, depuis lors, un rôle écologique dans le fonctionnement des habitats marins." Non seulement "elles peuvent vivre jusqu’à 80 ans, voir plus et leur croissance est très lente", mais "elles n’atteignent leur maturité sexuelle qu’à partir de 25-30 ans, et les pontes les plus importantes interviennent autour de 40 ans."
Enfin, ces dernières ne se reproduisent que tous les 2 à 4 ans en moyenne, à raison de 100 à 150 œufs par nid, deux à trois fois par saison. Et seule une très petite portion des tortues émergentes, environ une sur 1 000, reviendra sur la plage qui les a vues naître pour y pondre à leur tour.
Sur la liste rouge de l’UICN
Protégées depuis 1971 en Polynésie française, les cinq espèces de tortues marines présentes au fenua, la tortue imbriquée (Eretmochelys imbricata), la tortue caouanne (Caretta caretta), la tortue olivâtre (Lepidochelys olivacea), la tortue luth (Dermochelys coriacea) et la tortue verte (Chelonia mydas), sont inscrites sur la liste rouge de l’UICN comme espèces "vulnérables", "menacées d’extinction" ou "gravement menacées d’extinction".
Les principales causes d’extinction ? Les activités humaines de manière générale et le braconnage en particulier. A toutes fins utiles, la Diren rappelle que le braconnage de tortue marine s’expose à une amende pouvant aller jusqu’à 17,8 millions de Fcfp et à la saisie éventuelle de tout véhicule ayant servi à commettre l’infraction.
Cette année encore, toutes personnes possédant des informations concernant des tortues marines en difficultés peuvent contacter la Diren au 40. 47. 66. 49 ou par mail à [email protected]
Alors que la saison de ponte des tortues marines bat son plein au fenua, les braconniers en profitent. Ainsi, la direction de l’environnement rapporte le 28 janvier, la découverte de deux tortues marines dans le lagon de Bora Bora blessées par des flèches de pêcheur. "L’une d’elle, encore vivante lorsqu’elle a été retrouvée, est malheureusement morte à son arrivée au quai de Vaitape" précise le communiqué. "La flèche en inox, d’une longueur de 1,50 mètre, était logée à l’intérieur de la carapace sur le côté droit, et était rattachée à du fil nylon puis à une corde en nylon épais d’une longueur de 28 mètres. Elle est morte les poumons perforés par la flèche."
Plus récemment, début février, la Diren rapporte des traces d’écailles de tortue retrouvées sur le récif de Faratea à Taravao, ou encore la découverte macabre du côté de Opoa, à Raiatea, d’une tortue verte dépecée et abandonnée sur la plage. En étroite collaboration avec les forces de l’ordre et les autorités municipales, "les couloirs de trafic de viande de tortues marines ont ainsi été identifiés" indique la Diren, "mobilisée pour empêcher ce commerce illégal qui porte préjudice à ces espèces emblématiques vulnérables et ternit l’image de notre Fenua."
Quatre pontes à Moorea
Les heureux événements de pontes de tortues avaient pourtant marqué l’actualité ces dernières semaines, marquant le retour de ces reptiles notamment sur la plage de Moorea, où elles étaient revenues à quatre reprises. La Diren en profite donc pour rappeler que "les tortues vivent dans les océans depuis plus de 100 millions d’années et jouent, depuis lors, un rôle écologique dans le fonctionnement des habitats marins." Non seulement "elles peuvent vivre jusqu’à 80 ans, voir plus et leur croissance est très lente", mais "elles n’atteignent leur maturité sexuelle qu’à partir de 25-30 ans, et les pontes les plus importantes interviennent autour de 40 ans."
Enfin, ces dernières ne se reproduisent que tous les 2 à 4 ans en moyenne, à raison de 100 à 150 œufs par nid, deux à trois fois par saison. Et seule une très petite portion des tortues émergentes, environ une sur 1 000, reviendra sur la plage qui les a vues naître pour y pondre à leur tour.
Sur la liste rouge de l’UICN
Protégées depuis 1971 en Polynésie française, les cinq espèces de tortues marines présentes au fenua, la tortue imbriquée (Eretmochelys imbricata), la tortue caouanne (Caretta caretta), la tortue olivâtre (Lepidochelys olivacea), la tortue luth (Dermochelys coriacea) et la tortue verte (Chelonia mydas), sont inscrites sur la liste rouge de l’UICN comme espèces "vulnérables", "menacées d’extinction" ou "gravement menacées d’extinction".
Les principales causes d’extinction ? Les activités humaines de manière générale et le braconnage en particulier. A toutes fins utiles, la Diren rappelle que le braconnage de tortue marine s’expose à une amende pouvant aller jusqu’à 17,8 millions de Fcfp et à la saisie éventuelle de tout véhicule ayant servi à commettre l’infraction.
Cette année encore, toutes personnes possédant des informations concernant des tortues marines en difficultés peuvent contacter la Diren au 40. 47. 66. 49 ou par mail à [email protected]