Tahiti le 25 février 2025 – Plusieurs familles de Maatea n’ont plus d’électricité depuis une semaine suite à une panne dûe à un « fusible défaillant ». Elles demandent à être remboursées. Le directeur de l’Épic Te ito rau no Moorea-Maiao assure ne pas avoir ce pouvoir de décision et qu’il va en référer au conseil d’administration. Les familles doivent tout de même fournir des photos en guise de preuve. Problème : “Je n’ai pas pris de photos car ce n’est pas joli à voir”, explique une victime.
Cela fait une semaine que les agents de l’Épic Te ito rau no Moorea-Maiao sont en grève. Si pour certains abonnés cela n’a rien changé dans leur quotidien, pour d’autres c’est la galère. En effet, quatre voire cinq familles de Maatea n’ont plus d’électricité depuis sept jours. En cause : une panne de réseau due à “un fusible défaillant” et une intervention technique qui tarde à être programmée, même si la tāvana de Afareaitu, Rebecca Tetuanui, assure que la pièce a été commandée en Nouvelle Calédonie et a été “réceptionnée” mardi.
Cela fait une semaine que les agents de l’Épic Te ito rau no Moorea-Maiao sont en grève. Si pour certains abonnés cela n’a rien changé dans leur quotidien, pour d’autres c’est la galère. En effet, quatre voire cinq familles de Maatea n’ont plus d’électricité depuis sept jours. En cause : une panne de réseau due à “un fusible défaillant” et une intervention technique qui tarde à être programmée, même si la tāvana de Afareaitu, Rebecca Tetuanui, assure que la pièce a été commandée en Nouvelle Calédonie et a été “réceptionnée” mardi.
“J’ai donné le mā’a pour le chien”
Nani Narii tout comme sa voisine Tehau étaient à Tahiti chez leur proche lorsque la panne de courant a eu lieu. “On n’a toujours pas de courant et le mā’a est à jeter. Je l’ai donné pour le chien”, dit-elle.
Tehau, quant à elle, a eu beaucoup moins de chance : “On est revenu dimanche, et là : surprise ! Le congélateur était rempli de vers […]. Les médicaments comme le Doliprane et les suppositoires de mon petit je les ai jetés : ça puait dans mon frigidaire.” Tout comme Nani, Tehau raconte que son époux a tout retiré de leur réfrigérateur et de leur congélateur en faisant son possible pour sauver ce qui pouvait l’être : “Il a cuit, il a jeté ou nourri le chien”, avec ce qu’il restait de leur nourriture.
Tapere qui vit également à Maatea était chez elle lors de la coupure de courant. Elle assure avoir appelé l’Épic tous les jours pour avoir des nouvelles et surtout “pour savoir s’ils vont intervenir sur le courant. Mais je n’ai pas eu de nouvelles jusqu’à présent. Ils sont toujours en grève, aujourd'hui j’ai encore appelé et toujours pas de changement”.
Elle raconte, dépitée, que toute leur nourriture “a été décongelée avec la coupure de courant. On a dû tout cuire et on a donné aussi à nos chiens. Je leur ai même dit que j’ai plein de mā’a qui pourrit car j’ai deux freezer. Ils m’ont dit qu’ils ne peuvent rien et qu’ils ne peuvent pas intervenir. Ils nous disent qu’ils sont désolés mais je leur ai dit que cela ne fait pas du tout avancer les choses, c’est toujours pareil.”
Selon elle, les non-grévistes lui auraient conseillé d’appeler après 15 heures pour avoir les techniciens et leur demander de remettre le courant. “Mais quand j’appelle ils me répondent qu’ils sont désolés : ils sont en grève.” Elle ne sait plus quoi faire.
Tehau, quant à elle, a eu beaucoup moins de chance : “On est revenu dimanche, et là : surprise ! Le congélateur était rempli de vers […]. Les médicaments comme le Doliprane et les suppositoires de mon petit je les ai jetés : ça puait dans mon frigidaire.” Tout comme Nani, Tehau raconte que son époux a tout retiré de leur réfrigérateur et de leur congélateur en faisant son possible pour sauver ce qui pouvait l’être : “Il a cuit, il a jeté ou nourri le chien”, avec ce qu’il restait de leur nourriture.
Tapere qui vit également à Maatea était chez elle lors de la coupure de courant. Elle assure avoir appelé l’Épic tous les jours pour avoir des nouvelles et surtout “pour savoir s’ils vont intervenir sur le courant. Mais je n’ai pas eu de nouvelles jusqu’à présent. Ils sont toujours en grève, aujourd'hui j’ai encore appelé et toujours pas de changement”.
Elle raconte, dépitée, que toute leur nourriture “a été décongelée avec la coupure de courant. On a dû tout cuire et on a donné aussi à nos chiens. Je leur ai même dit que j’ai plein de mā’a qui pourrit car j’ai deux freezer. Ils m’ont dit qu’ils ne peuvent rien et qu’ils ne peuvent pas intervenir. Ils nous disent qu’ils sont désolés mais je leur ai dit que cela ne fait pas du tout avancer les choses, c’est toujours pareil.”
Selon elle, les non-grévistes lui auraient conseillé d’appeler après 15 heures pour avoir les techniciens et leur demander de remettre le courant. “Mais quand j’appelle ils me répondent qu’ils sont désolés : ils sont en grève.” Elle ne sait plus quoi faire.
“On est des sinistrés du courant”
Nani et Tehau ont donc décidé de prendre leur courage à deux mains et d’aller voir le directeur de l’Épic, François Pierson, dans son bureau à Te’avaro et lui dire leur mécontentement. Et surtout pour avoir des éclaircissements quant au dédommagement des pertes qu’elles ont à subir.
“On est parti en vacances on revient et c’est la catastrophe. Là on vient voir la direction pour voir comment faire pour nous rembourser car on n’a plus rien”, expliquaient-elles mardi, lors de cette démarche. “On est des sinistrés du courant”, considère Nani.
Tehau a même signalé à François Pierson que dans son congélateur et son réfrigérateur, “ce n’était pas beau à voir : Je ne voulais pas filmer car il y avait des vers […]. On fait comment nous qui avons tout perdu ? Et je n’ai pas pris de photos car ce n’est pas joli à voir”.
Effectivement pour se faire rembourser, l’Épic demande aux abonnés qui ont subi des pertes liées aux pannes de courant de prendre des photos afin d’appuyer leur demande d’indemnisation : “Il faut faire une déclaration de sinistre. Et faire un dossier avec quelques photos” leur a demandé le responsable de l’Épic.
Quant à un éventuel remboursement il précise qu’il n’a pas le pouvoir de s’engager sur le montant. Selon lui “c’est au conseil d’administration de décider”. Même s’il reconnait que la panne a été “clairement identifiée”.
“On est parti en vacances on revient et c’est la catastrophe. Là on vient voir la direction pour voir comment faire pour nous rembourser car on n’a plus rien”, expliquaient-elles mardi, lors de cette démarche. “On est des sinistrés du courant”, considère Nani.
Tehau a même signalé à François Pierson que dans son congélateur et son réfrigérateur, “ce n’était pas beau à voir : Je ne voulais pas filmer car il y avait des vers […]. On fait comment nous qui avons tout perdu ? Et je n’ai pas pris de photos car ce n’est pas joli à voir”.
Effectivement pour se faire rembourser, l’Épic demande aux abonnés qui ont subi des pertes liées aux pannes de courant de prendre des photos afin d’appuyer leur demande d’indemnisation : “Il faut faire une déclaration de sinistre. Et faire un dossier avec quelques photos” leur a demandé le responsable de l’Épic.
Quant à un éventuel remboursement il précise qu’il n’a pas le pouvoir de s’engager sur le montant. Selon lui “c’est au conseil d’administration de décider”. Même s’il reconnait que la panne a été “clairement identifiée”.
Réquisition
Le directeur de l’Épic assure qu’un prestataire pourrait même intervenir “au plus tard jeudi” mais ce sera avec l’accord du syndicat et des employés.
Il sait qu’à Maatea “le réseau TDF n’est plus alimenté […] pour la sécurité civile, les pompiers etc.” ce qui pose un problème de sécurité civile. Au vu de toutes ces données, il y a urgence à intervenir. “Le syndicat avait assuré que les interventions d’urgence allaient être assurées donc j’espère que les équipes le feront. La balle est dans le camp des grévistes sachant que la pièce est là et que le prestataire est prêt”.
François Pierson assure également que le chef de la police municipale lui a signifié une réquisition ainsi qu’aux grévistes. Et elle concernerait les cinquante familles de Atiha qui subissent un problème d’eau suite à “une casse” sur le réseau hydraulique. “Le pouvoir de réquisition du maire sur l’eau est qualifiée de vitale. Les grévistes considéraient que ce n’était pas une réquisition et n’ont pas donné suite”, a rapporté le directeur de l’Épic, François Pierson.
En grève depuis maintenant une semaine, avec un taux de participation de 85%, la régie de l’électricité de l’île sœur ne semble pas prête de voir l’issue d’un mouvement qui tourne à l’enlisement, avec toutes les conséquences que ça engendre dans la population.
Il sait qu’à Maatea “le réseau TDF n’est plus alimenté […] pour la sécurité civile, les pompiers etc.” ce qui pose un problème de sécurité civile. Au vu de toutes ces données, il y a urgence à intervenir. “Le syndicat avait assuré que les interventions d’urgence allaient être assurées donc j’espère que les équipes le feront. La balle est dans le camp des grévistes sachant que la pièce est là et que le prestataire est prêt”.
François Pierson assure également que le chef de la police municipale lui a signifié une réquisition ainsi qu’aux grévistes. Et elle concernerait les cinquante familles de Atiha qui subissent un problème d’eau suite à “une casse” sur le réseau hydraulique. “Le pouvoir de réquisition du maire sur l’eau est qualifiée de vitale. Les grévistes considéraient que ce n’était pas une réquisition et n’ont pas donné suite”, a rapporté le directeur de l’Épic, François Pierson.
En grève depuis maintenant une semaine, avec un taux de participation de 85%, la régie de l’électricité de l’île sœur ne semble pas prête de voir l’issue d’un mouvement qui tourne à l’enlisement, avec toutes les conséquences que ça engendre dans la population.