CHICAGO, 17 février 2014 (AFP) - Des scientifiques américains ont lancé un appel à une nouvelle coopération internationale afin de préserver les écosystèmes des grands fonds marins, dont les richesses minières et halieutiques sont convoitées par les industriels.
"Ces écosystèmes couvrent plus de la moitié de la Terre et, vue leur importance pour la santé de notre planète, il est impératif d'agir pour préserver leur intégrité", a expliqué dimanche Lisa Levin, directrice du Centre de biodiversité marine et de conservation de la Scripps Institution of Oceanography, à San Diego (Californie).
"L'industrialisation qui a dominé le 20e siècle sur terre devient une réalité dans les grands fonds marins", a-t-elle dit lors d'une présentation à la conférence annuelle de l'Association américaine pour l'avancement de la science (AAAS), réunie ce week-end à Chicago.
Avec le doublement de la population humaine depuis 50 ans, la demande de produits alimentaires, d'énergie et de matières premières venant de l'océan a augmenté considérablement.
"Au fur et à mesure que nous épuisons les réserves de poissons le long des côtes, les pêcheries industrielles se tournent vers les eaux profondes", a poursuivi la biologiste.
Au-delà de l'épuisement des ressources halieutiques, les écosystèmes des grands fonds sont menacés par l'exploration de minéraux comme le nickel, le cobalt, le manganèse ou le cuivre, a-t-elle souligné, en notant que l'exploration d'hydrocarbures ciblait couramment des fonds à plus de mille mètres de profondeur.
Le quadruplement en 50 ans de la demande en énergie s'est déjà traduit par le déploiement de 2.000 plateformes pétrolières en mer profonde.
- Des avancées majeures en robotique -
Le secteur minier explore les profondeurs marines en quête de minéraux et de terres rares indispensable dans l'électronique, comme les téléphones portables ou les batteries des voitures hybrides.
Selon la chercheuse, "des concessions sont déjà vendues dans de vastes zones des grands fonds océaniques pour y extraire les ressources nécessaires à notre économie avancée".
Face à cette situation, elle a plaidé pour "une coopération internationale et la création d'une entité capable de mettre en place une gouvernance pour la gestion de ces ressources".
Pour Cindy Lee Van Dover, directrice du Laboratoire marin de l'Université Duke (Caroline du Nord), "il est impératif de travailler avec les industries et des organismes de gouvernance pour mettre en place des réglementations environnementales progressistes et informées par la science, avant que ces activités ne soient établies".
"Dans cent ans, nous voulons qu'on dise que nous avons fait ce qu'il fallait", a-t-elle lancé.
"L'exploitation minière des grands fonds n'est plus de la science-fiction, toutes ces richesses minières existent bien... et nous avons fait des progrès majeurs en robotique qui donnent accès comme jamais auparavant à ces ressources", a noté la scientifique.
"Il faudrait se demander si la valeur de ce qui est extrait est plus grande que le dommage infligé à l'écosystème", a estimé Linwood Pendleton, directeur du programme sur la politique océanique et côtière de l'Université Duke.
Autres questions à résoudre, selon le chercheur: "comment réparer les dégâts considérables déjà infligés par les chaluts, la pollution et d'autres activités".
"Il faut apporter une réponse à ces questions scientifiques avant le démarrage d'activités industrielles", a-t-il prévenu, notant que les fonds marins renfermaient une diversité génétique quasi-infinie, et représentaient ainsi une source potentielle de nouveaux matériaux et de médicaments.
"Ces écosystèmes couvrent plus de la moitié de la Terre et, vue leur importance pour la santé de notre planète, il est impératif d'agir pour préserver leur intégrité", a expliqué dimanche Lisa Levin, directrice du Centre de biodiversité marine et de conservation de la Scripps Institution of Oceanography, à San Diego (Californie).
"L'industrialisation qui a dominé le 20e siècle sur terre devient une réalité dans les grands fonds marins", a-t-elle dit lors d'une présentation à la conférence annuelle de l'Association américaine pour l'avancement de la science (AAAS), réunie ce week-end à Chicago.
Avec le doublement de la population humaine depuis 50 ans, la demande de produits alimentaires, d'énergie et de matières premières venant de l'océan a augmenté considérablement.
"Au fur et à mesure que nous épuisons les réserves de poissons le long des côtes, les pêcheries industrielles se tournent vers les eaux profondes", a poursuivi la biologiste.
Au-delà de l'épuisement des ressources halieutiques, les écosystèmes des grands fonds sont menacés par l'exploration de minéraux comme le nickel, le cobalt, le manganèse ou le cuivre, a-t-elle souligné, en notant que l'exploration d'hydrocarbures ciblait couramment des fonds à plus de mille mètres de profondeur.
Le quadruplement en 50 ans de la demande en énergie s'est déjà traduit par le déploiement de 2.000 plateformes pétrolières en mer profonde.
- Des avancées majeures en robotique -
Le secteur minier explore les profondeurs marines en quête de minéraux et de terres rares indispensable dans l'électronique, comme les téléphones portables ou les batteries des voitures hybrides.
Selon la chercheuse, "des concessions sont déjà vendues dans de vastes zones des grands fonds océaniques pour y extraire les ressources nécessaires à notre économie avancée".
Face à cette situation, elle a plaidé pour "une coopération internationale et la création d'une entité capable de mettre en place une gouvernance pour la gestion de ces ressources".
Pour Cindy Lee Van Dover, directrice du Laboratoire marin de l'Université Duke (Caroline du Nord), "il est impératif de travailler avec les industries et des organismes de gouvernance pour mettre en place des réglementations environnementales progressistes et informées par la science, avant que ces activités ne soient établies".
"Dans cent ans, nous voulons qu'on dise que nous avons fait ce qu'il fallait", a-t-elle lancé.
"L'exploitation minière des grands fonds n'est plus de la science-fiction, toutes ces richesses minières existent bien... et nous avons fait des progrès majeurs en robotique qui donnent accès comme jamais auparavant à ces ressources", a noté la scientifique.
"Il faudrait se demander si la valeur de ce qui est extrait est plus grande que le dommage infligé à l'écosystème", a estimé Linwood Pendleton, directeur du programme sur la politique océanique et côtière de l'Université Duke.
Autres questions à résoudre, selon le chercheur: "comment réparer les dégâts considérables déjà infligés par les chaluts, la pollution et d'autres activités".
"Il faut apporter une réponse à ces questions scientifiques avant le démarrage d'activités industrielles", a-t-il prévenu, notant que les fonds marins renfermaient une diversité génétique quasi-infinie, et représentaient ainsi une source potentielle de nouveaux matériaux et de médicaments.