Des salariés de SMPP SOGEBA devant l’Assemblée


Alors que les représentants de l’assemblée de Polynésie française ouvraient le jeudi 20 septembre la session budgétaire 2012, quelques salariés et un responsable de la direction de la SMPP SOGEBA, alertaient la presse et les passants sur leur situation difficile. Cette société du bâtiment devait recevoir 35 millions de Fcfp d’indemnités compensatrices, au titre des retards colossaux accumulés lors de la construction de l’hôpital du Taaone. Dans un communiqué de presse il est écrit : «Depuis 2006 nous nous battons pour sauvegarder nos emplois et notre entreprise (…) L’allongement des délais du chantier de l’hôpital du Taaone a causé un préjudice aux entreprises reconnu par le Pays (…) Des indemnités importantes ont été versées aux entreprises internationales ou locales par le biais d’accords transactionnels», mais pour SMPP SOGEBA, il n’y a jamais eu d’accord. Au point qu’en 2010, l’entreprise est contrainte d’en recourir à l’arbitrage du tribunal administratif avec une action en justice contre le Pays. 35 millions de Fcfp d’indemnités sont finalement accordés à l’entreprise par le tribunal, mais à ce jour, le solde complet n’a pas été versé.

«Nous nous battrons jusqu’au paiement complet des sommes»
poursuit le communiqué de presse. Car la survie de l’entreprise, qui a pourtant 40 ans d’existence, est en jeu. De 250 salariés au temps du chantier de l’hôpital, il n’en reste que 90 aujourd’hui et l’entreprise pourrait se retrouver bientôt en situation de redressement judiciaire. «Il y a des retards sur le paiement des salaires, trois mois actuellement» confie un membre de la direction. «Nous sommes là, devant l’Assemblée pour rappeler que notre situation n’est toujours pas réglée. Les élus se réunissent pour la session budgétaire 2012 alors que des paiements qui auraient dû être faits en 2011 ne l’ont pas été» poursuivent les salariés. La SMPP SOBEGA est également lasse d’être ballotée entre les diverses instances du Pays. L’établissement public industriel et commercial, qui avait la gestion du chantier de l’hôpital du Taaone, renvoie systématiquement la requête de paiement de ces indemnités devant l’Assemblée pour que les élus provisionnent la somme, d’où la question des salariés de SMPP SOGEBA mobilisés devant le siège de l’Assemblée de Polynésie française «Où est passé cet argent, notre argent» ?

Rédigé par Mireille Loubet le Jeudi 20 Septembre 2012 à 14:06 | Lu 759 fois