Tahiti le 12 décembre 2024 – Le protocole d’accord de fin de grève signé avec la Fraap jeudi à la Direction de l’équipement liste des avancées “légitimes” selon le gouvernement, mais vient en partie combler des “années de négligences”.
Les ministres de la Fonction publique, Vannina Crolas, et de l’Équipement, Jordy Chan, ont signé ce jeudi matin le protocole d’accord avec la Fraap concernant les doléances des agents de la Direction de l’équipement dont certains étaient “adossés” au préavis de grève général.
Comme l’a souligné le secrétaire général délégué de la Fraap et directeur adjoint administratif à la Direction de l’équipement, Steven Rey, ce préavis de grève concernait surtout les catégories D tels que les conducteurs d’engin, les cantonniers, les conducteurs de travaux, en somme “les hommes de l’ombre”. Et ces derniers avaient des points bien “spécifiques” à défendre.
Les ministres de la Fonction publique, Vannina Crolas, et de l’Équipement, Jordy Chan, ont signé ce jeudi matin le protocole d’accord avec la Fraap concernant les doléances des agents de la Direction de l’équipement dont certains étaient “adossés” au préavis de grève général.
Comme l’a souligné le secrétaire général délégué de la Fraap et directeur adjoint administratif à la Direction de l’équipement, Steven Rey, ce préavis de grève concernait surtout les catégories D tels que les conducteurs d’engin, les cantonniers, les conducteurs de travaux, en somme “les hommes de l’ombre”. Et ces derniers avaient des points bien “spécifiques” à défendre.
“Astreintes” et “pénibilité”
La Direction de l’équipement a en son sein 800 agents, dont plus de la moitié en catégorie D, répartis sur toute la Polynésie. “Ils interviennent en tout temps et en toute circonstance et depuis toutes ces années, ils n’ont pas [de prime] d’astreinte. Et pourtant lorsqu’il faut intervenir lors des cyclones, intempéries, inondations, ils sont présents. On demande de la reconnaissance car c’est du temps qu’ils ne passent pas avec leur famille”, défend le secrétaire général délégué de la Fraap. Le syndicat a été entendu puisqu’un dispositif prévoit d’être mis en place. “Nous verrons ensuite les modalités d’application et on va s’assurer que ce qu’ils pourront obtenir sera cohérent avec l’effort personnel qu’ils produisent.”
Il était également question dans leurs revendications, de “la pénibilité” de leur emploi comme lors de l’entretien du domaine public : “Ils sont toute la journée sur les routes, dans les rivières. C’est eux qui œuvrent pour le bien de la population au quotidien”, insiste Steven Rey.
Le syndicaliste explique qu’à 55 ans beaucoup de ces agents sont “cassés”. Ils développent “des pathologies […]. Ils ne peuvent plus exercer car ils ont des problèmes au coude parce qu’ils tiennent la débroussailleuse, des problèmes de dos car ils portent des charges lourdes […]. Aucun dispositif de reconversion ne leur permet d’assurer des tâches administratives […]. Et beaucoup ne parlent que le tahitien”. Il considère que ces “hommes de l’ombre” pourraient dès lors partir à la retraite et cela “sans abattements” avec une instruction “plus rapide” de leur dossier par la Caisse de prévoyance sociale.
Steven Rey précise que l’administration du Pays compte 1.300 fonctionnaires de catégorie D. Et “là où c’est vraiment dur, c’est dans la filière technique. Ce sont nos gars qui bossent sur le terrain, ceux qui sont en plein cagnard, ceux qui n’ont pas forcément la clim’ toute la journée”.
Il était également question dans leurs revendications, de “la pénibilité” de leur emploi comme lors de l’entretien du domaine public : “Ils sont toute la journée sur les routes, dans les rivières. C’est eux qui œuvrent pour le bien de la population au quotidien”, insiste Steven Rey.
Le syndicaliste explique qu’à 55 ans beaucoup de ces agents sont “cassés”. Ils développent “des pathologies […]. Ils ne peuvent plus exercer car ils ont des problèmes au coude parce qu’ils tiennent la débroussailleuse, des problèmes de dos car ils portent des charges lourdes […]. Aucun dispositif de reconversion ne leur permet d’assurer des tâches administratives […]. Et beaucoup ne parlent que le tahitien”. Il considère que ces “hommes de l’ombre” pourraient dès lors partir à la retraite et cela “sans abattements” avec une instruction “plus rapide” de leur dossier par la Caisse de prévoyance sociale.
Steven Rey précise que l’administration du Pays compte 1.300 fonctionnaires de catégorie D. Et “là où c’est vraiment dur, c’est dans la filière technique. Ce sont nos gars qui bossent sur le terrain, ceux qui sont en plein cagnard, ceux qui n’ont pas forcément la clim’ toute la journée”.
Revendications “légitimes”
Le ministre des Grands travaux et de l’Équipement, Jordy Chan, a mis en avant ses agents en soulignant qu’ils ont “à cœur le service public, c’est très rare qu’ils fassent grève”. Il souligne d’ailleurs qu’ils sont allés en grève “pour des raisons liées à la performance du service et plusieurs points ralentissaient la mise en œuvre de leur mission […]. Et cela va permettre d’améliorer la qualité du travail des agents”. Jordy Chan affirme qu’une bonne partie de leurs revendications était “déjà dans les tuyaux. Et on a mené un dialogue avec nos agents et leurs représentants […]. Ce sont des travaux qui prennent du temps”.
La ministre de la Fonction publique, Vannina Crolas, considère que les revendications des agents sont “légitimes” mais malheureusement elles sont aussi anciennes : “On rattrape des années de négligences et on répare le passé qui nous coûte cher mais on n’a pas le choix si on veut construire l’avenir […]. On est sur la bonne voie.”
Elle assure que le gouvernement s’est attelé à “ces grands chantiers” dès sa prise de fonction en 2023. “On s’attendait à beaucoup de problèmes mais là petit à petit on exhume des cadavres qu’il nous faut prendre en main pour construire ensemble sur de bonnes bases”. Et ces travaux devraient demander bien plus que la durée d’un mandat de l’exécutif selon elle.
La ministre de la Fonction publique, Vannina Crolas, considère que les revendications des agents sont “légitimes” mais malheureusement elles sont aussi anciennes : “On rattrape des années de négligences et on répare le passé qui nous coûte cher mais on n’a pas le choix si on veut construire l’avenir […]. On est sur la bonne voie.”
Elle assure que le gouvernement s’est attelé à “ces grands chantiers” dès sa prise de fonction en 2023. “On s’attendait à beaucoup de problèmes mais là petit à petit on exhume des cadavres qu’il nous faut prendre en main pour construire ensemble sur de bonnes bases”. Et ces travaux devraient demander bien plus que la durée d’un mandat de l’exécutif selon elle.