Des outils pour tenir sa "bonne résolution" d'arrêter de fumer


Tahiti, le 29 décembre 2022 – Au 1er janvier, nombreux sont les fumeurs qui vont prendre la résolution d'arrêter le tabac. Pour les aider dans cette démarche, ils trouveront de nombreux outils sur la plateforme www.aita-tabac.com, mise en place depuis le 31 mai dernier par la Direction de la santé.
 
L'arrivée de la nouvelle année rime souvent avec “bonnes résolutions”. Et parmi celles qui sont le plus communément prises, l'arrêt du tabac. Pour accompagner ceux qui souhaitent arrêter de fumer, la Direction de la santé a justement mis en place, depuis le 31 mai dernier à l'occasion de la Journée mondiale sans tabac, la plateforme www.aita-tabac.pf. Il s'agit d'un “premier niveau de solutions pour les personnes qui souhaitent arrêter”, explique Mélissa Lacoste, chargée de projets en santé publique et référente pour la lutte contre les addictions à la Direction de la santé. Conçue à l'image des applis pour accompagner l'arrêt du tabac, la plateforme propose des outils comme un calculateur d'économies, des sources de motivation comme l'explication des bienfaits sur sa santé 8 heures, 24 heures, 1 mois, 1 an, 10 ans... après la dernière cigarette ainsi que de nombreuses informations en répondant aux questions que se posent souvent les personnes qui souhaitent arrêter de fumer. “On n'est plus dans une communication de la peur”, souligne Mélissa Lacoste. “Dire que le tabac c'est néfaste est nécessaire, mais tout le monde le sait. Aujourd'hui, on essaie de donner un maximum d'outils aux personnes qui souhaitent arrêter de fumer.”
 
Parmi ces outils, la plateforme propose également le programme “30 jours sans tabac”, accessible gratuitement. Un programme qui s'étale sur un mois car “c'est prouvé scientifiquement, au bout de 28 jours, on diminue par cinq les risques de reprendre la cigarette”, explique Mélissa Lacoste. Si le programme n'est pour l'instant qu'un document téléchargeable pour un accompagnement quotidien avec un mail envoyé à mi-parcours, la Direction de la santé envisage de le rendre plus dynamique avec des mails envoyés plus fréquemment, voire des SMS, pour “créer quelque chose de plus personnalisé et de plus ancré dans le quotidien de ceux qui s'inscrivent dans cette démarche”, poursuit Mélissa Lacoste qui aimerait créer un programme “30 jours sans tabac à deux”, parce qu'“en termes de motivation, c'est plus sympa d'arrêter en couple, en famille ou entre amis”.

Ne pas avoir peur d'essayer... et d'échouer

La motivation est effectivement un point essentiel pour réussir à arrêter de fumer. Car si beaucoup disent souhaiter arrêter, tous ne franchissent pas forcément le pas. “Les dernières données en date nous disent que parmi les fumeurs, 66% émettent le souhait d'arrêter de fumer”, précise Mélissa Lacoste. “Mais ce n'est pas parce qu'ils émettent le souhait qu'ils vont passer à l'étape supérieure. En plus, ce n'est pas parce qu'on arrête une fois qu'on va définitivement arrêter.” Mais elle insiste sur le fait qu'il ne faut pas baisser les bras : “Ce n'est pas parce qu'on essaie et qu'on n'y arrive pas cette fois-ci qu'on n'y arrivera pas la fois suivante. C'est toujours une première étape dans le fait d'arrêter de fumer.”
 
Ne pas avoir peur d'essayer... et d'échouer est donc le premier conseil à donner aux fumeurs souhaitant arrêter le tabac. Autre conseil prodigué par la référente pour la lutte contre les addictions : ne pas avoir peur d'en parler autour de soi, à sa famille, ses amis. Enfin, ne pas avoir peur d'en parler à son médecin. “Souvent, les Polynésiens vont voir le taote quand ils ne vont vraiment pas bien et arrêter de fumer ne semble pas être une raison suffisante. Mais il est là pour conseiller et accompagner ses patients, et prescrire des substituts nicotiniques si besoin.” La cigarette électronique rechargeable et normée, utilisée de manière cadrée, peut également être un outil pour arrêter de fumer, car elle permet de doser et donc de réduire son taux de nicotine sur une période déterminée. Mais Mélissa Lacoste veut toutefois rester prudente. “Il ne faut cependant pas confondre la cigarette électronique rechargeable, qui est un investissement, avec les “puffs”, ces cigarettes électroniques à usage unique qui sont, en termes de marketing, très orientées vers les jeunes. On se rend compte que certains jeunes commencent une consommation de nicotine non plus en fumant des cigarettes mais directement avec ces gadgets qui sont souvent hors normes et qui contiennent des taux de nicotine affolants et dangereux.”
 
Enfin, nous ne sommes pas tous égaux par rapport à la dépendance physique à la nicotine et à l'arrêt du tabac. “Pour certains, ça ne leur fait rien, pour d'autres, ça crée de la souffrance physique et morale”, souligne Mélissa Lacoste. Pour ces derniers, si les outils proposés par la plateforme Aita Tabac ne sont pas suffisants, ils pourront trouver sur celle-ci les contacts du Centre de prévention et de soin des addictions (CPSA), situé à Papeete, pour être accompagnés au sevrage tabagique par des professionnels. Avec toutes ces clés, au 1er janvier, pourquoi ne pas prendre la bonne résolution d'arrêter de fumer ?

Contacts

Plateforme Aita Tabac : www.aita-tabac.pf
Centre de prévention et de soin des addictions (CPSA) : rue des poilus tahitiens, à Papeete – 40.46.00.67

Rédigé par Anne-Laure Guffroy le Jeudi 29 Décembre 2022 à 17:18 | Lu 1296 fois