Paris, France | AFP | dimanche 07/05/2017 - Un gouvernement incarnant la promesse de "renouvellement" mais avec quelques figures politiques plus expérimentées pour former un "alliage": après sa victoire dimanche soir, le président élu Emmanuel Macron a quelques jours pour constituer son premier exécutif "et de gauche et de droite".
"Ce sera un alliage de femmes et d'hommes neufs qui ont une légitimité dans la vie civile, c’est-à-dire des légitimités professionnelles fortes ou une légitimité à la tête d'exécutifs locaux. Mais qu'on n'a pas vus ces dernières décennies dans les gouvernements. Et quelques responsables qui ont une expérience un peu supérieure", selon les dernières pistes données par M. Macron vendredi.
La semaine qui s'ouvre, avant la passation ce week-end à l'Elysée, y sera largement consacrée. Dans les plans de l'équipe Macron, la nomination du Premier ministre interviendra au lendemain de sa prise de fonction, donc probablement le lundi 15, et le gouvernement sera dévoilé le mardi 16. MATIGNON
Le futur chef de l'Etat, qui hésitait jusque-là entre deux personnes -un homme et une femme- a choisi celui ou celle qu'il nommera à Matignon mais sans en avoir "parlé à personne".
L'ex-ministre de l'Economie a défini ses critères: "compétence et capacité à diriger une équipe gouvernementale et une nouvelle majorité", donc plutôt un "politique" qu'un "société civile". Il avait évoqué son souhait de nommer une femme, mais il ne s'agissait pas d'une promesse.
Trois options se présentent au successeur de François Hollande: d'abord, un fidèle, comme le député PS du Finistère Richard Ferrand, un des premiers à s'être mis "en marche". Pas de risque de friture sur la ligne Elysée-Matignon mais celui de nommer quelqu'un qui n'a jamais été ministre.
Une figure centriste aussi. En ralliant Emmanuel Macron et en renonçant à sa propre candidature, François Bayrou peut se targuer d'avoir donné un coup de pouce décisif et de dépasser lui aussi le clivage droite-gauche. Mais côté renouvellement, le président du MoDem a 66 ans et il était déjà ministre... en 1993.
Mêmes avantages et défauts pour un autre poids lourd centriste: l'UDI Jean-Louis Borloo, ministre sous Sarkozy et qui, à 66 ans, s'est dit prêt à se "retrousser les manches".
Dernière option: une "prise de guerre" chez Les Républicains. De quoi semer la zizanie avant des législatives où la droite s'annonce comme le principal obstacle à une majorité Macron.
M. Macron a lui-même fait un appel du pied à Xavier Bertrand, mais le président LR de la région Hauts-de-France a dit son attachement "au projet de la droite et au centre". Pour Nathalie Kosciusko-Morizet, c'est "non": "je ne suis pas Bruno Le Maire", a-t-elle lancé au JDD. L'ex-candidat à la primaire de la droite s'est en effet rapproché du camp Macron et n'exclut pas de se présenter dans l'Eure aux législatives sous l'étiquette "majorité présidentielle". GOUVERNEMENT
Pour son gouvernement -a priori une quinzaine de ministres et un nombre indéterminé de secrétaires d'Etat- Emmanuel Macron peut puiser dans ses deux viviers, l'un politique, l'autre composé de "technos" et de figures de la société civile.
Côté politique, les "anciens", comme les socialistes Jean-Yves Le Drian, Gérard Collomb et Bertrand Delanoë, le centriste Jean Arthuis ou encore l'ex-UMP Jean-Paul Delevoye sont expérimentés mais risquent quasiment tous de pâtir de leur statut de septuagénaires.
Dans ceux qui correspondent plus au profil: Christophe Castaner, qui a eu un rôle de premier plan dans la campagne, le député PS Arnaud Leroy, les MoDem Sylvie Goulard et Marielle de Sarnez, le directeur de campagne Jean-Marie Girier ou encore la transfuge juppéiste Aurore Bergé.
Eux aussi transfuges, Renaud Dutreil, Anne-Marie Idrac ou Corinne Lepage ont l'inconvénient d'être déjà passés au gouvernement sous Jacques Chirac. Le camp Macron espère des prises côté LR, par exemple le député-maire du Havre Edouard Philippe, proche d'Alain Juppé.
Autre réservoir: la société civile. Les économistes Jean Pisany-Ferry, Philippe Martin ou Marc Ferracci ont été les têtes pensantes du programme économique. Y figurent également le spécialiste de l'action sociale Jean-Marc Borello, l'ex-cadre dirigeant de Bouygues Telecom Didier Casas ou la communicante Axelle Tessandier, l'avocate Laetitia Avia ou encore la multicartes Marlène Schiappa.
Le candidat d'En Marche! est également entouré de moult conseillers très diplômés, trentenaires ou jeunes quadras, qui pourraient être alignés au gouvernement ou à des postes clés à l'Assemblée et à l'Elysée: Ismaël Emelien, Benjamin Griveaux, Stéphane Séjourné, Sophie Ferracci, Pierre-Olivier Costa, David Amiel, Julien Denormandie ou encore Sylvain Fort.
Ainsi que des proches actuellement dans le privé, comme son ancien directeur de cabinet Alexis Kohler, annoncé par la presse comme secrétaire général à l'Elysée, l'ancien conseiller Cédric O ou encore l'énarque ex-tenniswoman Amélie Oudéa-Castera, camarade de promo de M. Macron.
"Ce sera un alliage de femmes et d'hommes neufs qui ont une légitimité dans la vie civile, c’est-à-dire des légitimités professionnelles fortes ou une légitimité à la tête d'exécutifs locaux. Mais qu'on n'a pas vus ces dernières décennies dans les gouvernements. Et quelques responsables qui ont une expérience un peu supérieure", selon les dernières pistes données par M. Macron vendredi.
La semaine qui s'ouvre, avant la passation ce week-end à l'Elysée, y sera largement consacrée. Dans les plans de l'équipe Macron, la nomination du Premier ministre interviendra au lendemain de sa prise de fonction, donc probablement le lundi 15, et le gouvernement sera dévoilé le mardi 16. MATIGNON
Le futur chef de l'Etat, qui hésitait jusque-là entre deux personnes -un homme et une femme- a choisi celui ou celle qu'il nommera à Matignon mais sans en avoir "parlé à personne".
L'ex-ministre de l'Economie a défini ses critères: "compétence et capacité à diriger une équipe gouvernementale et une nouvelle majorité", donc plutôt un "politique" qu'un "société civile". Il avait évoqué son souhait de nommer une femme, mais il ne s'agissait pas d'une promesse.
Trois options se présentent au successeur de François Hollande: d'abord, un fidèle, comme le député PS du Finistère Richard Ferrand, un des premiers à s'être mis "en marche". Pas de risque de friture sur la ligne Elysée-Matignon mais celui de nommer quelqu'un qui n'a jamais été ministre.
Une figure centriste aussi. En ralliant Emmanuel Macron et en renonçant à sa propre candidature, François Bayrou peut se targuer d'avoir donné un coup de pouce décisif et de dépasser lui aussi le clivage droite-gauche. Mais côté renouvellement, le président du MoDem a 66 ans et il était déjà ministre... en 1993.
Mêmes avantages et défauts pour un autre poids lourd centriste: l'UDI Jean-Louis Borloo, ministre sous Sarkozy et qui, à 66 ans, s'est dit prêt à se "retrousser les manches".
Dernière option: une "prise de guerre" chez Les Républicains. De quoi semer la zizanie avant des législatives où la droite s'annonce comme le principal obstacle à une majorité Macron.
M. Macron a lui-même fait un appel du pied à Xavier Bertrand, mais le président LR de la région Hauts-de-France a dit son attachement "au projet de la droite et au centre". Pour Nathalie Kosciusko-Morizet, c'est "non": "je ne suis pas Bruno Le Maire", a-t-elle lancé au JDD. L'ex-candidat à la primaire de la droite s'est en effet rapproché du camp Macron et n'exclut pas de se présenter dans l'Eure aux législatives sous l'étiquette "majorité présidentielle". GOUVERNEMENT
Pour son gouvernement -a priori une quinzaine de ministres et un nombre indéterminé de secrétaires d'Etat- Emmanuel Macron peut puiser dans ses deux viviers, l'un politique, l'autre composé de "technos" et de figures de la société civile.
Côté politique, les "anciens", comme les socialistes Jean-Yves Le Drian, Gérard Collomb et Bertrand Delanoë, le centriste Jean Arthuis ou encore l'ex-UMP Jean-Paul Delevoye sont expérimentés mais risquent quasiment tous de pâtir de leur statut de septuagénaires.
Dans ceux qui correspondent plus au profil: Christophe Castaner, qui a eu un rôle de premier plan dans la campagne, le député PS Arnaud Leroy, les MoDem Sylvie Goulard et Marielle de Sarnez, le directeur de campagne Jean-Marie Girier ou encore la transfuge juppéiste Aurore Bergé.
Eux aussi transfuges, Renaud Dutreil, Anne-Marie Idrac ou Corinne Lepage ont l'inconvénient d'être déjà passés au gouvernement sous Jacques Chirac. Le camp Macron espère des prises côté LR, par exemple le député-maire du Havre Edouard Philippe, proche d'Alain Juppé.
Autre réservoir: la société civile. Les économistes Jean Pisany-Ferry, Philippe Martin ou Marc Ferracci ont été les têtes pensantes du programme économique. Y figurent également le spécialiste de l'action sociale Jean-Marc Borello, l'ex-cadre dirigeant de Bouygues Telecom Didier Casas ou la communicante Axelle Tessandier, l'avocate Laetitia Avia ou encore la multicartes Marlène Schiappa.
Le candidat d'En Marche! est également entouré de moult conseillers très diplômés, trentenaires ou jeunes quadras, qui pourraient être alignés au gouvernement ou à des postes clés à l'Assemblée et à l'Elysée: Ismaël Emelien, Benjamin Griveaux, Stéphane Séjourné, Sophie Ferracci, Pierre-Olivier Costa, David Amiel, Julien Denormandie ou encore Sylvain Fort.
Ainsi que des proches actuellement dans le privé, comme son ancien directeur de cabinet Alexis Kohler, annoncé par la presse comme secrétaire général à l'Elysée, l'ancien conseiller Cédric O ou encore l'énarque ex-tenniswoman Amélie Oudéa-Castera, camarade de promo de M. Macron.