Des nouvelles centrales hybrides dans huit atolls ou îles des archipels éloignés


PAPEETE, le 13/07/2016 - Le vice-président du Pays a présenté ce mercredi en conseil des ministres un premier programme d'équipement en centrales hybrides pour huit atolls ou îles des archipels éloignés. L'idée est de réduire la fracture énergétique entre Tahiti et les petites communes éloignées. Pour l'installation de ces centrales hybrides, le coût global est fixé à 980 millions de francs. Les deux premières communes à en bénéficier seront Manihi et Rapa.

Manihi, Hikueru, Raroia, Tureia, Takapoto, Takaroa, Fakarava et Rapa bénéficieront d'ici quelques années de centrales hybrides, ce qui devrait représenter près d'un milliard de francs pour leurs installations. L'objectif est de réduire la fracture énergétique entre Tahiti et les petites communes éloignées, comme prévu par le plan de transition énergétique du gouvernement.

Mais avant leurs installations, un audit a été réalisé sur les plans techniques et économiques. Les résultats de cette étude ont permis de détecter des dysfonctionnements "sur les réseaux et les générateurs fuels, qui posent énormément de problème, à la fois sur le transport et sur le fonctionnement de ces centrales", explique Jean-Christophe Bouissou, porte-parole du gouvernement, et de poursuivre, "la mise en œuvre des centrales hybrides, c'est-à-dire au solaire et à la fois avec des batteries et un générateur qui permettrait de prendre en compte des pannes, serait le meilleur système pour ces atolls ou îles."

Ce système leur permettrait notamment de mieux contrôler les tarifs qui sont pratiqués. "C'est l'amortissement qui va se régler beaucoup plus rapidement et aussi un effort sur le plan tarifaire. Ça dépend bien évidemment des installations des communes, de la difficulté de ces installations. Il faut savoir que le coût de l'objectif dépendra de l'ensemble de ces éléments", confie Jean-Christophe Bouissou.

"Le Pays a donc décidé d'accompagner ces communes dans la mise en œuvre des préconisations sur la sécurité et la mise aux normes des réseaux de distribution d’électricité. Cette mise aux normes est un préalable indispensable à l’équipement en centrales hybrides", indique le communiqué de la Présidence.

Les centrales hybrides font appel à l’énergie solaire produite par plusieurs panneaux photovoltaïques couplés à un parc à batteries permettant le stockage et la redistribution de cette énergie. Des groupes électrogènes assurent l’appoint en énergie et s’enclenchent automatiquement si la production énergétique solaire est insuffisante pour alimenter le réseau électrique.

Sur les huit communes concernées, deux bénéficieront d'une dotation du Fonds exceptionnel d'investissement (FEI), Manihi et Rapa. Les autres seront soutenues par l’État et le Pays, "il y aura une petite contribution des communes pour éviter que ces dépenses viennent creuser leurs possibilités financières", assure le porte-parole du gouvernement.

En Polynésie, des centrales hybrides ont déjà été installées aux Tuamotu, comme à Napuka, Fangatau ou encore à Fakahina.

27ème Congrès des communes de Polynésie française

Organisée par le SPCPF (Syndicat pour la promotion des communes de Polynésie française), la 27ème édition du Congrès des communes de Polynésie française se tiendra du lundi 1er au jeudi 4 août prochains sur la commune de Taiarapu-Est.
Le thème du congrès est : "Accompagner le développement économique de la Polynésie française : quel rôle pour les communes ?". Dans la continuité des travaux et échanges intervenus en 2015, l’organisateur a choisi de porter le thème de cet évènement sur la participation des communes en matière de développement économique et leur rôle au regard notamment de la répartition des compétences telle qu’instituée par la loi statutaire.

Un prêt d’1 milliard Fcfp auprès de la Socredo

Un emprunt d'un milliards de Fcfp a été contracté par le Pays auprès de la banque Socredo, pour compléter le financement des investissements programmés au budget général de l’exercice 2016.
Une demande qui a été acceptée par la société bancaire, qui a remis au Vice-président une proposition validée par son comité de crédit qui s’inscrit ainsi dans la continuité de celle conclue l’an dernier.
Le Vice-président se réjouit ainsi de ce partenariat rénové avec la Socredo dans un contexte où la Polynésie française n’a aujourd’hui plus de difficultés à boucler son plan de financement à des conditions de marché en outre beaucoup plus favorables notamment depuis le relèvement de la notation de la Polynésie française et depuis la désensibilisation totale de l’encours de sa dette.

Dispositif d’aide à l’équipement des petites entreprises

Dans le cadre du plan de relance et de dynamisation de l’économie locale, le Conseil des ministres a décidé de mettre en place un dispositif d’aide à l’équipement des petites entreprises. Cette mesure a pour but d’accompagner les entreprises à acquérir des équipements neufs dédiés à leur activité.

Le montant de l’aide sera plafonné à 50 % du montant total des dépenses éligibles hors TVA dans la limite de 3 millions Fcfp.

Dispositif d’aide pour la revitalisation des commerces de proximité et des restaurants

Dans le cadre du plan de relance et de dynamisation de l’économie locale, le Conseil des ministres a décidé de mettre en place un dispositif d’aide pour la revitalisation des commerces de proximité et des restaurants. Cette mesure a pour but d’accompagner les commerçants et les restaurateurs dans leur projet de rénovation, d’aménagement et d’amélioration de l’attractivité des points de vente ou de restauration en Polynésie française.

Ainsi, les dépenses éligibles porteront sur les travaux d’aménagement et de rénovation de l’espace du point de vente ou de restauration accessible à la clientèle.

Le montant de l’aide sera plafonné à 70 % du montant total des dépenses éligibles hors TVA dans la limite de 5 millions Fcfp.

Ouverture des centres de vacances et de loisirs

La Polynésie française peut compter sur la contribution du secteur associatif de jeunesse et d’éducation populaire pour organiser, durant les périodes de vacances scolaires, des CVL en faveur des enfants et de jeunes mineurs (3-17 ans). Son partenariat effectif dans la mise en œuvre d’opérations d’animation, d’information, de formation et d’insertion, s’avère essentiel pour favoriser la cohésion sociale. La ministre a souligné le fait que les CVL constituent l’une des formes les plus développées en matière de continuité éducative dans notre Pays et qu’il convenait par conséquent de les soutenir.

Dans un objectif d’une protection accrue des mineurs, il a en outre été décidé, pour l'ensemble des personnes engagées dans des séjours collectifs, et donc en contact avec des mineurs, à une opération de consultation automatisée du bulletin n°2 du casier judiciaire et du fichier judiciaire national automatisé des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes (FIJAISV).


Rédigé par Corinne Tehetia le Mercredi 13 Juillet 2016 à 19:35 | Lu 2688 fois