Tahiti, le 20 mars 2024 - Selon la dernière enquête du Cerom (IEOM, AFD, ISPF), après avoir connu une hausse importante au troisième trimestre 2023, la confiance des ménages est à nouveau en repli au premier semestre 2024. Elle reste néanmoins mieux orientée qu'un an auparavant. Mais le “ressenti” des ménages sur l'inflation est le même, “57% d'entre eux” trouvant même que les prix ont augmenté.
Entre le 26 janvier et le 15 février dernier, 880 ménages représentatifs des îles du Vent ont été interrogés, dont plus de 65% en zone urbaine de Tahiti, près de 25% en zone rurale et 9,5% à Moorea. Un questionnaire établi en fonction de leur zone d'habitation, leur sexe, leur tranche d'âge et leur catégorie socio-professionnelle, avec une variable sur la taille des ménages.
C'est ainsi que selon cette dernière étude des Comptes économiques rapides pour l'Outre-mer (Cerom) constitués des travaux de l'IEOM, l'AFD et l'ISPF), la confiance des ménages fléchit au premier semestre 2024 après avoir connu une forte hausse au troisième trimestre 2023. Et si cet optimisme des ménages portait alors sur l'évolution de leur situation financière et les perspectives économiques du Pays, le réveil est plus pessimiste en ce début d'année 2024. En effet, ce sont exactement les mêmes éléments qui pèsent aujourd'hui sur le moral des ménages polynésiens.
Une “dégradation de la situation économique du Fenua” est ressentie par “la majorité des ménages”, note ainsi le Cerom qui précise “qu'un quart d'entre eux seulement anticipe une amélioration de la situation au cours des six prochains mois”. Autrement dit, trois quarts “redoutent une dégradation de la conjoncture”.
“57%” des ménages observent même “une hausse des prix”
Sur l'évolution des prix sur les six derniers mois, pas de changement. Le moral des Polynésiens est toujours en berne malgré la suppression de la TVA sociale en octobre dernier. Le ressenti des ménages sur l'inflation n'a pas bougé d'un iota par rapport au semestre précédent. Le Cerom le note dans son étude et nous avons pu le vérifier sur le terrain. “On sort avec le strict nécessaire pour pouvoir manger”, regrette par exemple Hinatea, maman de trois enfants que nous avons croisée à la sortie d'un magasin d'alimentation.
Avec le même budget courses qu'avant, son caddie est moins rempli, mais elle reste positive et estime quand même que “certains produits ont un peu baissé depuis que la taxe (TVA sociale, NDLR) a été enlevée”. Pour Helena, “aujourd'hui, avec 10 000 francs, tu n'as plus rien dans ton chariot, et même s'ils mettent des produits en promotion, c'est juste pour attirer la clientèle”. TVA sociale ou pas, cette jeune retraitée trouve au contraire que “les prix ont beaucoup augmenté”. Résultat des courses, elle achète différemment, préférant une marque moins chère à une autre par exemple.
En effet, “57%” des ménages polynésiens observent même “une hausse des prix”, note l'étude du Cerom qui identifie les mêmes principaux secteurs concernés, à savoir l'immobilier (84%), les matériaux de construction (71%) et l'alimentaire (68%). Le Cerom souligne que cette part reste “toutefois moins élevée qu'il y a un an”. Paradoxalement, on note au contraire une légère hausse des intentions d'investissement immobilier des ménages. Idem pour ce qui concerne les voyages.
Enfin, moins pessimistes qu'il y a un an avec une situation financière mieux orientée, les ménages l'estiment encore “fragile et n'escomptent pas d'amélioration à l'horizon des six prochains mois”.
Entre le 26 janvier et le 15 février dernier, 880 ménages représentatifs des îles du Vent ont été interrogés, dont plus de 65% en zone urbaine de Tahiti, près de 25% en zone rurale et 9,5% à Moorea. Un questionnaire établi en fonction de leur zone d'habitation, leur sexe, leur tranche d'âge et leur catégorie socio-professionnelle, avec une variable sur la taille des ménages.
C'est ainsi que selon cette dernière étude des Comptes économiques rapides pour l'Outre-mer (Cerom) constitués des travaux de l'IEOM, l'AFD et l'ISPF), la confiance des ménages fléchit au premier semestre 2024 après avoir connu une forte hausse au troisième trimestre 2023. Et si cet optimisme des ménages portait alors sur l'évolution de leur situation financière et les perspectives économiques du Pays, le réveil est plus pessimiste en ce début d'année 2024. En effet, ce sont exactement les mêmes éléments qui pèsent aujourd'hui sur le moral des ménages polynésiens.
Une “dégradation de la situation économique du Fenua” est ressentie par “la majorité des ménages”, note ainsi le Cerom qui précise “qu'un quart d'entre eux seulement anticipe une amélioration de la situation au cours des six prochains mois”. Autrement dit, trois quarts “redoutent une dégradation de la conjoncture”.
“57%” des ménages observent même “une hausse des prix”
Sur l'évolution des prix sur les six derniers mois, pas de changement. Le moral des Polynésiens est toujours en berne malgré la suppression de la TVA sociale en octobre dernier. Le ressenti des ménages sur l'inflation n'a pas bougé d'un iota par rapport au semestre précédent. Le Cerom le note dans son étude et nous avons pu le vérifier sur le terrain. “On sort avec le strict nécessaire pour pouvoir manger”, regrette par exemple Hinatea, maman de trois enfants que nous avons croisée à la sortie d'un magasin d'alimentation.
Avec le même budget courses qu'avant, son caddie est moins rempli, mais elle reste positive et estime quand même que “certains produits ont un peu baissé depuis que la taxe (TVA sociale, NDLR) a été enlevée”. Pour Helena, “aujourd'hui, avec 10 000 francs, tu n'as plus rien dans ton chariot, et même s'ils mettent des produits en promotion, c'est juste pour attirer la clientèle”. TVA sociale ou pas, cette jeune retraitée trouve au contraire que “les prix ont beaucoup augmenté”. Résultat des courses, elle achète différemment, préférant une marque moins chère à une autre par exemple.
En effet, “57%” des ménages polynésiens observent même “une hausse des prix”, note l'étude du Cerom qui identifie les mêmes principaux secteurs concernés, à savoir l'immobilier (84%), les matériaux de construction (71%) et l'alimentaire (68%). Le Cerom souligne que cette part reste “toutefois moins élevée qu'il y a un an”. Paradoxalement, on note au contraire une légère hausse des intentions d'investissement immobilier des ménages. Idem pour ce qui concerne les voyages.
Enfin, moins pessimistes qu'il y a un an avec une situation financière mieux orientée, les ménages l'estiment encore “fragile et n'escomptent pas d'amélioration à l'horizon des six prochains mois”.