PARIS, 18 août 2013 (AFP) - New York, Guangzhou, Bombay... Le coût des inondations pourrait dépasser en 2050 les 1.000 milliards de dollars (750 mds d'euros) dans les 136 plus grandes villes côtières de la planète si elles ne se protègent pas mieux, selon une étude parue dimanche.
La mise en place de mesures d'adaptation permettrait toutefois de limiter ces pertes à quelque 60 milliards de dollars par an en 2050, dans ces agglomérations côtières, appelées à devenir de plus en plus vulnérables face aux inondations, selon cette étude parue dans Nature Climate Change.
Au regard du montant astronomique de l'inaction, "ne rien faire pour s'adapter n'est pas une option", indique à l'AFP l'un des auteurs, Stéphane Hallegatte, économiste à la Banque mondiale.
En se basant sur les données de ces 136 villes côtières abritant plus d'un million d'habitants chacune, la facture cumulée due aux inondations (logements, commerces, industries, etc.) atteignaient en 2005 quelque 6 mds USD.
Selon cette étude, quatre villes -- Miami, New York et la Nouvelle-Orléans aux Etats-Unis et Guangzhou (ou Canton) en Chine -- concentrent 43% des pertes économiques. Et pour deux d'entre elles, Guangzhou (687 millions de dollars) et la Nouvelle-Orléans (507 M), ces pertes représentent plus de 1% de leur PIB.
Les chercheurs ont tenté de chiffrer l'évolution de cette facture dans les prochaines décennies à partir de scénarios socio-économiques (évolution de la population, des économies et de l'urbanisation) mais aussi de l'affaissement du sol dans certaines régions et de la montée du niveau de la mer due au réchauffement.
Dans le pire des cas, sans nouvelles mesures de protection dans les villes, les pertes cumulées exploseraient à plus de 1.000 milliards de dollars par an, écrivent les auteurs. Ce chiffre "n'est pas une prédiction", précise néanmoins M. Hallegatte, car il implique des hypothèses pas forcément réalistes dans certains cas.
Si des investissements sont faits pour maintenir le risque d'inondations au même niveau qu'aujourd'hui (soit environ 50 mds USD d'investissements par an), la facture augmenterait aussi par rapport aujourd'hui, en raison de l'accumulation attendue d'habitants et de biens dans ces villes. Mais de façon plus raisonnable: de 60 à 63 milliards de dollars par an.
"Si on investit dans des protections, on peut réduire le risque, mais on a de plus en plus de gens qui dépendent de ces protections. Cela veut dire que en cas de rupture de digues, on a globalement des catastrophes plus importantes", souligne Stéphane Hallegatte.
Dans un tel cas de figure, les villes économiquement les plus vulnérables aux inondations seraient en 2050 Guangzhou (13,2 mds USD) et Bombay (6,4 mds USD).
Les chercheurs ont par ailleurs constaté que, avec la hausse du niveau de la mer due au réchauffement, les endroits où le risque va le plus augmenter ne sont pas forcément les zones les plus à risque aujourd'hui, comme le bassin méditerranéen.
La mise en place de mesures d'adaptation permettrait toutefois de limiter ces pertes à quelque 60 milliards de dollars par an en 2050, dans ces agglomérations côtières, appelées à devenir de plus en plus vulnérables face aux inondations, selon cette étude parue dans Nature Climate Change.
Au regard du montant astronomique de l'inaction, "ne rien faire pour s'adapter n'est pas une option", indique à l'AFP l'un des auteurs, Stéphane Hallegatte, économiste à la Banque mondiale.
En se basant sur les données de ces 136 villes côtières abritant plus d'un million d'habitants chacune, la facture cumulée due aux inondations (logements, commerces, industries, etc.) atteignaient en 2005 quelque 6 mds USD.
Selon cette étude, quatre villes -- Miami, New York et la Nouvelle-Orléans aux Etats-Unis et Guangzhou (ou Canton) en Chine -- concentrent 43% des pertes économiques. Et pour deux d'entre elles, Guangzhou (687 millions de dollars) et la Nouvelle-Orléans (507 M), ces pertes représentent plus de 1% de leur PIB.
Les chercheurs ont tenté de chiffrer l'évolution de cette facture dans les prochaines décennies à partir de scénarios socio-économiques (évolution de la population, des économies et de l'urbanisation) mais aussi de l'affaissement du sol dans certaines régions et de la montée du niveau de la mer due au réchauffement.
Dans le pire des cas, sans nouvelles mesures de protection dans les villes, les pertes cumulées exploseraient à plus de 1.000 milliards de dollars par an, écrivent les auteurs. Ce chiffre "n'est pas une prédiction", précise néanmoins M. Hallegatte, car il implique des hypothèses pas forcément réalistes dans certains cas.
Si des investissements sont faits pour maintenir le risque d'inondations au même niveau qu'aujourd'hui (soit environ 50 mds USD d'investissements par an), la facture augmenterait aussi par rapport aujourd'hui, en raison de l'accumulation attendue d'habitants et de biens dans ces villes. Mais de façon plus raisonnable: de 60 à 63 milliards de dollars par an.
"Si on investit dans des protections, on peut réduire le risque, mais on a de plus en plus de gens qui dépendent de ces protections. Cela veut dire que en cas de rupture de digues, on a globalement des catastrophes plus importantes", souligne Stéphane Hallegatte.
Dans un tel cas de figure, les villes économiquement les plus vulnérables aux inondations seraient en 2050 Guangzhou (13,2 mds USD) et Bombay (6,4 mds USD).
Les chercheurs ont par ailleurs constaté que, avec la hausse du niveau de la mer due au réchauffement, les endroits où le risque va le plus augmenter ne sont pas forcément les zones les plus à risque aujourd'hui, comme le bassin méditerranéen.