Tahiti, le 14 juin 2022 – Quelques jours après sa déconvenue au premier tour des élections législatives, le Amuitahira'a est tiraillé par les velléités de départ de plusieurs de ses cadres et élus. La candidate Sylviane Terooatea confirme les divergences d'opinion en interne, mais le président du parti affirme ne pas se soucier des défections de nouveaux "traîtres".
Relégué à une troisième place quasiment ex-aequo avec le A Here ia Porinetia lors du premier tour des législatives, le Amuitahira'a de Gaston Flosse a perdu gros lors de ces élections. Et il doit également composer aujourd'hui avec le mécontentement de plusieurs de ses cadres. Parmi eux figure la candidate du parti sur la troisième circonscription, représentante à l'assemblée et comptant parmi les vice-présidents du Amuitahira'a, Sylviane Terooatea. Contactée par Tahiti Infos, l'ex-tāvana de Uturoa confirme ses divergences de vues avec son président. Un différend qu'elle fait remonter à plusieurs mois avant les législatives, lorsqu'elle avait déjà refusé d'être la suppléante de Tauhiti Nena pour le Amuitahira'a. "Ensuite, on m'a nommé à un mois de l'élection et ce n'était pas facile. Mais j'ai accepté parce qu'il fallait maintenir les voix du Amuitahira'a", poursuit Sylviane Terooatea. L'élue trouvant également certainement son intérêt à compter ses voix avec le soutien d'un grand parti, avant de vouloir s'en éloigner…
"Aujourd'hui, il n'est pas content du résultat", constate l'élue. "Je n'ai pas d'animosité contre lui, mais j'ai tellement été dénigrée…" L'ex-tāvana explique s'être vue reprochée d'avoir perdu des voix, d'abord aux municipales, ensuite aux législatives. Surtout, Sylviane Terooatea affirme que son président l'a "déjà remplacée" aux Raromata'i et confirme avoir entamé de son côté des discussions avec le A Here ia Porinetia. Elle dit ambitionner la création d'une "plateforme" pour les territoriales de 2023. "Cette plateforme, elle doit commencer par l'assemblée", affirme la représentante, alors que les positionnements des autres élus non-inscrits du Amuitahira'a à l'assemblée –Teura Tarahu, Vaitea Le Gayic ou encore Étienne Tehaamoana– interrogent du côté du parti de Gaston Flosse… Enfin, Sylviane Terooatea dit constater que l'évolution du discours du Tahoera'a autonomiste vers celui du Amuitahira'a souverainiste n'a "pas été compris par la population". Mais sur ce point, l'élue ne participe pas non plus à la clarté des débats. "Je ne suis pas indépendantiste, je ne suis pas encore prête à l'être", affirme-t-elle, expliquant que "l'association à la France" dans la souveraineté prônée par son parti lui permet toujours de revendiquer son attachement à "l'autonomie"… On le disait, pas toujours facile à comprendre.
Flosse n'a pas besoin des "traîtres"
Également interviewé mardi par Tahiti Infos, Gaston Flosse confirme être au fait des aspirations de départ de plusieurs de ses élus. Mais il affirme qu'il ne s'en soucie pas le moins du monde. Accusant Sylviane Terooatea de "chantage" en l'ayant menacé de démissionner si elle n'était pas candidate, Gaston Flosse indique que l'élue n'avait de toutes façons pas fait assez de voix aux législatives pour prétendre à une bonne place aux territoriales. Les élus qui rejoindraient le A Here ia Porinetia pour constituer un groupe à l'assemblée ? Des "traîtres" que l'ancien président dit comparer à Tauhiti Nena et Teura Iriti. Visiblement plus adepte de la politique de la terre brulée que du rassemblement, le Vieux Lion ne semble donc pas craindre de préparer un énième grand ménage en vue de 2023.
Relégué à une troisième place quasiment ex-aequo avec le A Here ia Porinetia lors du premier tour des législatives, le Amuitahira'a de Gaston Flosse a perdu gros lors de ces élections. Et il doit également composer aujourd'hui avec le mécontentement de plusieurs de ses cadres. Parmi eux figure la candidate du parti sur la troisième circonscription, représentante à l'assemblée et comptant parmi les vice-présidents du Amuitahira'a, Sylviane Terooatea. Contactée par Tahiti Infos, l'ex-tāvana de Uturoa confirme ses divergences de vues avec son président. Un différend qu'elle fait remonter à plusieurs mois avant les législatives, lorsqu'elle avait déjà refusé d'être la suppléante de Tauhiti Nena pour le Amuitahira'a. "Ensuite, on m'a nommé à un mois de l'élection et ce n'était pas facile. Mais j'ai accepté parce qu'il fallait maintenir les voix du Amuitahira'a", poursuit Sylviane Terooatea. L'élue trouvant également certainement son intérêt à compter ses voix avec le soutien d'un grand parti, avant de vouloir s'en éloigner…
"Aujourd'hui, il n'est pas content du résultat", constate l'élue. "Je n'ai pas d'animosité contre lui, mais j'ai tellement été dénigrée…" L'ex-tāvana explique s'être vue reprochée d'avoir perdu des voix, d'abord aux municipales, ensuite aux législatives. Surtout, Sylviane Terooatea affirme que son président l'a "déjà remplacée" aux Raromata'i et confirme avoir entamé de son côté des discussions avec le A Here ia Porinetia. Elle dit ambitionner la création d'une "plateforme" pour les territoriales de 2023. "Cette plateforme, elle doit commencer par l'assemblée", affirme la représentante, alors que les positionnements des autres élus non-inscrits du Amuitahira'a à l'assemblée –Teura Tarahu, Vaitea Le Gayic ou encore Étienne Tehaamoana– interrogent du côté du parti de Gaston Flosse… Enfin, Sylviane Terooatea dit constater que l'évolution du discours du Tahoera'a autonomiste vers celui du Amuitahira'a souverainiste n'a "pas été compris par la population". Mais sur ce point, l'élue ne participe pas non plus à la clarté des débats. "Je ne suis pas indépendantiste, je ne suis pas encore prête à l'être", affirme-t-elle, expliquant que "l'association à la France" dans la souveraineté prônée par son parti lui permet toujours de revendiquer son attachement à "l'autonomie"… On le disait, pas toujours facile à comprendre.
Flosse n'a pas besoin des "traîtres"
Également interviewé mardi par Tahiti Infos, Gaston Flosse confirme être au fait des aspirations de départ de plusieurs de ses élus. Mais il affirme qu'il ne s'en soucie pas le moins du monde. Accusant Sylviane Terooatea de "chantage" en l'ayant menacé de démissionner si elle n'était pas candidate, Gaston Flosse indique que l'élue n'avait de toutes façons pas fait assez de voix aux législatives pour prétendre à une bonne place aux territoriales. Les élus qui rejoindraient le A Here ia Porinetia pour constituer un groupe à l'assemblée ? Des "traîtres" que l'ancien président dit comparer à Tauhiti Nena et Teura Iriti. Visiblement plus adepte de la politique de la terre brulée que du rassemblement, le Vieux Lion ne semble donc pas craindre de préparer un énième grand ménage en vue de 2023.