Entre les conférences, ateliers et séances de coaching, les participantes ont largement eu l'occasion de "réseauter" et de discuter de leurs projets. Une énergie innovante, au féminin !
PUNAAUIA, le 24 octobre 2017 - Pour sa première édition, le Tahiti Women's Forum s'attaquait au thème de l'innovation et de l'entreprenariat au féminin. À travers les interventions des conférencières, les ateliers, et les questions du public, cette journée a démontré que les vahine polynésiennes sont l'avenir de notre économie.
Malgré son nom, le Tahiti Womens's Forum n'est pas une plate-forme féministe. Comme l'expliquent les participantes, les femmes ont gagné leurs droits dans le monde économique, et c'est maintenant à elles de s'y imposer. Ce forum, avec des conférences, des ateliers et des sessions de coaching, avait tout pour leur donner le dernier coup de pouce nécessaire.
Comme l'explique l'organisatrice Aline Bessières, "notre but est de valoriser tout ce que les femmes font sur les sujets de l'entreprenariat et de tous leurs engagements dans le secteur privé. Donc nous parlons de la création d'entreprise, la science, le bénévolat, le changement climatique…". Et c'est clairement un sujet qui passionne la cinquantaine de spectatrices qui a réservé leur journée de mardi à ce forum. Beaucoup ont leur propre projet de création d'entreprise ou d'association à but social et solidaire, et sont venues profiter des bons conseils et de l'énergie des intervenantes.
UN TIERS DES ENTREPRISES POLYNÉSIENNES DIRIGÉES PAR DES FEMMES
Malgré son nom, le Tahiti Womens's Forum n'est pas une plate-forme féministe. Comme l'expliquent les participantes, les femmes ont gagné leurs droits dans le monde économique, et c'est maintenant à elles de s'y imposer. Ce forum, avec des conférences, des ateliers et des sessions de coaching, avait tout pour leur donner le dernier coup de pouce nécessaire.
Comme l'explique l'organisatrice Aline Bessières, "notre but est de valoriser tout ce que les femmes font sur les sujets de l'entreprenariat et de tous leurs engagements dans le secteur privé. Donc nous parlons de la création d'entreprise, la science, le bénévolat, le changement climatique…". Et c'est clairement un sujet qui passionne la cinquantaine de spectatrices qui a réservé leur journée de mardi à ce forum. Beaucoup ont leur propre projet de création d'entreprise ou d'association à but social et solidaire, et sont venues profiter des bons conseils et de l'énergie des intervenantes.
UN TIERS DES ENTREPRISES POLYNÉSIENNES DIRIGÉES PAR DES FEMMES
Heuira Itae Tetaa
Et il ne s'agit que du sommet de l'iceberg, car les femmes commencent enfin à prendre leur vraie place dans le monde économique polynésien, comme l'explique la responsable marketing digital de la CCISM, Heuira Itae Tetaa : "ma conférence de ce matin était sur l'ADN de l'innovation, mais avant d'en parler j'ai d'abord présenté les chiffres de la femme et l'entreprenariat : aujourd'hui, un chef d'entreprise sur trois est une femme au fenua, une femme d'entreprise sur trois est âgée de 46 à 60 ans, et sur ces trois dernières années le nombre de femmes chefs d'entreprise a beaucoup plus progressé que le nombre d'hommes, avec une augmentation de 6% des créations d'entreprises par des femmes. Donc, soit quelque chose s'est débloqué chez les femmes, soit ce sont les dispositifs mis en place, soit c'est la nécessité qui a changé."
Quelle qu'en soit la raison, les femmes sont là pour rester. Heuira commente que : "Je vois aujourd'hui au forum des femmes qui veulent entreprendre parce qu'elles veulent sortir du carcan du fonctionnariat ou du salariat, et le résultat c'est qu'aujourd'hui il y a 7300 chefs d'entreprise qui sont des femmes. Et ça ne fait qu'augmenter depuis trois ans. Il n'y a pas encore de femmes à la tête des 10 plus grosses entreprises, mais il y a de beaux d'exemples de femmes qui créent ou dirigent des entreprises très innovantes. Donc l'avenir appartient aux femmes… Et aussi aux hommes, on les accepte !"
L'organisation s'est dite très satisfaite de cette première édition, avec un public passionné et un noyau dur d'entrepreneuses désireuses de changer le monde. Elles espèrent pouvoir renouveler l'initiative en 2018, avec cette fois des invitées internationales !
Quelle qu'en soit la raison, les femmes sont là pour rester. Heuira commente que : "Je vois aujourd'hui au forum des femmes qui veulent entreprendre parce qu'elles veulent sortir du carcan du fonctionnariat ou du salariat, et le résultat c'est qu'aujourd'hui il y a 7300 chefs d'entreprise qui sont des femmes. Et ça ne fait qu'augmenter depuis trois ans. Il n'y a pas encore de femmes à la tête des 10 plus grosses entreprises, mais il y a de beaux d'exemples de femmes qui créent ou dirigent des entreprises très innovantes. Donc l'avenir appartient aux femmes… Et aussi aux hommes, on les accepte !"
L'organisation s'est dite très satisfaite de cette première édition, avec un public passionné et un noyau dur d'entrepreneuses désireuses de changer le monde. Elles espèrent pouvoir renouveler l'initiative en 2018, avec cette fois des invitées internationales !
Nelly Tumahai, animatrice de l'atelier coaching sur le thème "l'innovation, une affaire d'idée ou de posture ?"
Nelly Tumahai
"Aujourd'hui une femme qui se lance dans l'entreprenariat a les mêmes chances qu'un homme. Donc maintenant, ça se joue sur la volonté !"
Tu as de l'expérience dans l'entreprenariat et les projets innovants puisque que tu as dirigé la Sofidep, et tu as participé à financer énormément de projets… Quels conseils donnes-tu à ces créateurs d'entreprise ?
Je leur dis que , avant d'aller faire les démarches pour la création avec un plan d'affaires et un plan de financement, l'essentiel est d'abord que la création d'activité soit alignée avec ses buts et ses intérêts. Il faut rester authentique, être soi-même. On ne peut pas se lancer dans une idée juste parce qu'elle pourrait avoir du succès, il faut être passionné. C'est le plus important, sinon si de premières difficultés apparaissent, on ne trouve pas la ressource pour continuer. Donc le coaching est important, mais on peut s'auto-coacher ! Cette période d'introspection forge finalement son assise de chef d'entreprise.
Quels sont les atouts ou handicaps des femmes dans le monde de l'entreprenariat, ou bien n'y a-t-il plus aucune différence ?
Alors je ne fais pas de distinction entre les hommes et les femmes qui créent leur entreprise. Mais en regardant le sujet différemment, on pourrait dire que les femmes ont leur sensibilité, leur capacité à pouvoir jongler entre plusieurs situations, surtout celles qui sont maman et qui ont un foyer à gérer ! La diversité de leurs situations leur permet peut-être une plus grande adaptabilité. Par contre, je pense vraiment qu'aujourd'hui une femme qui se lance dans l'entreprenariat a les mêmes chances qu'un homme. Donc maintenant, ça se joue à la volonté de sauter de pas ! Et c'est peut-être là qu'il y a encore des limitations, certaines rêvent de se lancer, mais se sentent retenues par le carcan familial. Donc il faut qu'elles viennent à ce genre d'événement !
Tu as de l'expérience dans l'entreprenariat et les projets innovants puisque que tu as dirigé la Sofidep, et tu as participé à financer énormément de projets… Quels conseils donnes-tu à ces créateurs d'entreprise ?
Je leur dis que , avant d'aller faire les démarches pour la création avec un plan d'affaires et un plan de financement, l'essentiel est d'abord que la création d'activité soit alignée avec ses buts et ses intérêts. Il faut rester authentique, être soi-même. On ne peut pas se lancer dans une idée juste parce qu'elle pourrait avoir du succès, il faut être passionné. C'est le plus important, sinon si de premières difficultés apparaissent, on ne trouve pas la ressource pour continuer. Donc le coaching est important, mais on peut s'auto-coacher ! Cette période d'introspection forge finalement son assise de chef d'entreprise.
Quels sont les atouts ou handicaps des femmes dans le monde de l'entreprenariat, ou bien n'y a-t-il plus aucune différence ?
Alors je ne fais pas de distinction entre les hommes et les femmes qui créent leur entreprise. Mais en regardant le sujet différemment, on pourrait dire que les femmes ont leur sensibilité, leur capacité à pouvoir jongler entre plusieurs situations, surtout celles qui sont maman et qui ont un foyer à gérer ! La diversité de leurs situations leur permet peut-être une plus grande adaptabilité. Par contre, je pense vraiment qu'aujourd'hui une femme qui se lance dans l'entreprenariat a les mêmes chances qu'un homme. Donc maintenant, ça se joue à la volonté de sauter de pas ! Et c'est peut-être là qu'il y a encore des limitations, certaines rêvent de se lancer, mais se sentent retenues par le carcan familial. Donc il faut qu'elles viennent à ce genre d'événement !
Hautia Prokop, participante au forum et patentée
Hautia Prokop
"Ce genre d'événement permet de se mettre les idées en place, et on rencontre d'autres personnes dans le même cas que nous !"
Qu'est-ce qui t'as attirée dans cet événement ?
Il est consacré aux femmes ! Les femmes et l'innovation, ça m'intéresse, et je crois que c'est le seul événement de ce genre en Polynésie.
Tu as aussi un projet d'entreprise, ce forum va-t-il t'aider ?
Oui, on est en montage de projet mais il est juste un petit peu trop tôt pour en parler. Et quand on est jeune entrepreneur, on ne sait pas forcément comment mettre en place les choses, si son idée est bien… Donc ce genre d'événement permet de se mettre les idées en place, on rencontre d'autres personnes qui sont parfois dans le même cas que soi, ça ouvre l'esprit et ça créer des connexions avec les autres ! J'ai participé à l'atelier participatif ce matin sur l'innovation et la créativité, et ça permet de se positionner sur ces sujets. J'ai aussi fait la séance de coaching, ça permet d'aller vers quelque chose de construit et de positif, c'est presque de la psychologie !
Pour toi, le fait d'être une femme n'a jamais été un frein à la création d'entreprise ?
Ah non non, au contraire ! Je suis passée par la case salariat, ensuite je suis passée à mon compte en tant que prestataire de service, et j'ai envie de me lancer dans un plus gros projet à plusieurs, plus sérieux mais surtout en société, pouvoir partager cette aventure. J'ai 31 ans, et je ne sais pas si c'est une nouveauté de notre temps de créer son entreprise… Je ne pense pas que ce soit lié au fait d'être une femme. On est tous partis en France faire de longues études, cinq ans le master, et au retour on nous dit qu'il n'y a pas de travail ! Mais on a vu ce qu'il s'est fait ailleurs dans les grands pays, on a quelque chose dans le cerveau et on a assez confiance en nous pour monter quelque chose ici !
Qu'est-ce qui t'as attirée dans cet événement ?
Il est consacré aux femmes ! Les femmes et l'innovation, ça m'intéresse, et je crois que c'est le seul événement de ce genre en Polynésie.
Tu as aussi un projet d'entreprise, ce forum va-t-il t'aider ?
Oui, on est en montage de projet mais il est juste un petit peu trop tôt pour en parler. Et quand on est jeune entrepreneur, on ne sait pas forcément comment mettre en place les choses, si son idée est bien… Donc ce genre d'événement permet de se mettre les idées en place, on rencontre d'autres personnes qui sont parfois dans le même cas que soi, ça ouvre l'esprit et ça créer des connexions avec les autres ! J'ai participé à l'atelier participatif ce matin sur l'innovation et la créativité, et ça permet de se positionner sur ces sujets. J'ai aussi fait la séance de coaching, ça permet d'aller vers quelque chose de construit et de positif, c'est presque de la psychologie !
Pour toi, le fait d'être une femme n'a jamais été un frein à la création d'entreprise ?
Ah non non, au contraire ! Je suis passée par la case salariat, ensuite je suis passée à mon compte en tant que prestataire de service, et j'ai envie de me lancer dans un plus gros projet à plusieurs, plus sérieux mais surtout en société, pouvoir partager cette aventure. J'ai 31 ans, et je ne sais pas si c'est une nouveauté de notre temps de créer son entreprise… Je ne pense pas que ce soit lié au fait d'être une femme. On est tous partis en France faire de longues études, cinq ans le master, et au retour on nous dit qu'il n'y a pas de travail ! Mais on a vu ce qu'il s'est fait ailleurs dans les grands pays, on a quelque chose dans le cerveau et on a assez confiance en nous pour monter quelque chose ici !