Tahiti, le 13 avril 2025 - Cinq “fare solidaires” ont été construits à Mama’o pour y loger les stagiaires de l’accueil Te Vai-ete pendant leur formation. Certains ont continué à dormir dans la rue – ils ont du “courage”, affirme le père Christophe – et d’autres se sont loué un appartement comme Terehau pour “vraiment sortir de la rue” et Teraiamano qui confie : “Je suis parti de rien et j’ai réussi à être quelqu’un”. Le père Christophe assure qu’il y a d’ores et déjà “80% de réinsertion”.
En juillet dernier, l’accueil Te Vai-ete accueillait douze “oiseaux de la rue”, comme aime à les appeler le père Christophe, pour une formation cuisine restauration. Il a profité de l’occasion pour demander au Pays de lui mettre à disposition le terrain jouxtant l’accueil Te Vai-ete pour “y mettre des fare solidaires de façon à pouvoir loger, durant le temps de la formation, les personnes qui sont en formation”.
Il ajoute que ces dernières ont “du courage” car certaines “dorment toujours dans la rue”. Il y a également un ancien SDF “qui a son CDI et qui, dès le début, a pris une chambre à 70 000 francs, sachant que l’indemnité qu’il touche est de 90 000 francs, pour ne pas rester dans rue”.
Le vicaire de la cathédrale de Papeete, qui a monté ce centre d’accueil, précise que ces fare sont dédiés uniquement aux “personnes à la rue mais en formation. Il ne s’agit en aucun cas pour nous de monter un foyer d’accueil de nuit”. À la fin de leur formation, les bénéficiaires pourront intégrer à Taapuna un foyer dédié aux jeunes travailleurs. “Ils seront prioritaires pour être hébergés dans ce foyer”, indique le père Christophe.
Terehau fait partie des stagiaires qui vont sortir de cette formation avec un CDI en poche. “Cela fait du bien, cela change et il faut tenir le coup, il n’y a pas de secret”. Ce dernier a même commencé à prendre son envol puisqu’il s’est pris une location. Et pas question pour lui de faire marche arrière, il a décidé de ne pas profiter des fare solidaires. “J’ai commencé, on va aller jusqu’au bout”, assure ce jeune homme.
Un autre stagiaire, Richard, considère que ces fare solidaires sont une bonne chose pour les stagiaires : “Ils dorment mieux pour mieux étudier, au moins le temps de la formation. On ne peut pas râler et dire qu’on n’a pas bien dormi.”
En juillet dernier, l’accueil Te Vai-ete accueillait douze “oiseaux de la rue”, comme aime à les appeler le père Christophe, pour une formation cuisine restauration. Il a profité de l’occasion pour demander au Pays de lui mettre à disposition le terrain jouxtant l’accueil Te Vai-ete pour “y mettre des fare solidaires de façon à pouvoir loger, durant le temps de la formation, les personnes qui sont en formation”.
Il ajoute que ces dernières ont “du courage” car certaines “dorment toujours dans la rue”. Il y a également un ancien SDF “qui a son CDI et qui, dès le début, a pris une chambre à 70 000 francs, sachant que l’indemnité qu’il touche est de 90 000 francs, pour ne pas rester dans rue”.
Le vicaire de la cathédrale de Papeete, qui a monté ce centre d’accueil, précise que ces fare sont dédiés uniquement aux “personnes à la rue mais en formation. Il ne s’agit en aucun cas pour nous de monter un foyer d’accueil de nuit”. À la fin de leur formation, les bénéficiaires pourront intégrer à Taapuna un foyer dédié aux jeunes travailleurs. “Ils seront prioritaires pour être hébergés dans ce foyer”, indique le père Christophe.
Terehau fait partie des stagiaires qui vont sortir de cette formation avec un CDI en poche. “Cela fait du bien, cela change et il faut tenir le coup, il n’y a pas de secret”. Ce dernier a même commencé à prendre son envol puisqu’il s’est pris une location. Et pas question pour lui de faire marche arrière, il a décidé de ne pas profiter des fare solidaires. “J’ai commencé, on va aller jusqu’au bout”, assure ce jeune homme.
Un autre stagiaire, Richard, considère que ces fare solidaires sont une bonne chose pour les stagiaires : “Ils dorment mieux pour mieux étudier, au moins le temps de la formation. On ne peut pas râler et dire qu’on n’a pas bien dormi.”
“Ils veulent montrer qu’ils sont capables”
Depuis juillet, ces douze jeunes suivent une formation théorique mais également pratique dans des restaurants de la place. Et il y a quelques mois, ils ont intégré le restaurant L’éphémère à l’accueil Te Vai-ete.
La formatrice en cuisine, Véro, ne cache pas qu’au début, c’était assez “compliqué car ils ne savaient rien (…). Maintenant, ils font tout, tout seuls. Les clients sont très contents car ils mangent bien”.
Elle raconte même qu’elle était “intimidée” face à ces jeunes hommes. “Ce sont tous des adultes, une population différente, mais en fait, ils m’apportent tellement d’amour que (…) cela n’a plus rien à voir”.
Ces jeunes se préparent à “passer, en candidat libre, la certification de commis de cuisine”, indique le père Christophe. Certains ont d’ailleurs déjà un contrat de travail : “Deux sont déjà embauchés en CDD de trois mois et avant la fin du stage en CDI. Trois ou quatre vont être en apprentissage à Newrest. Un voire deux vont rejoindre le CFPA. On devrait arriver à la fin à 80% de réinsertion. Après, on va continuer à les accompagner.”
Le père Christophe ne cache pas que certains de ces jeunes ont parfois “chappé” la formation, mais “on les rattrape. Il y a une grande solidarité entre eux. Pour eux, c’est aussi un challenge parce qu’ils sont les premiers et veulent montrer qu’ils sont capables”.
La formatrice en cuisine, Véro, ne cache pas qu’au début, c’était assez “compliqué car ils ne savaient rien (…). Maintenant, ils font tout, tout seuls. Les clients sont très contents car ils mangent bien”.
Elle raconte même qu’elle était “intimidée” face à ces jeunes hommes. “Ce sont tous des adultes, une population différente, mais en fait, ils m’apportent tellement d’amour que (…) cela n’a plus rien à voir”.
Ces jeunes se préparent à “passer, en candidat libre, la certification de commis de cuisine”, indique le père Christophe. Certains ont d’ailleurs déjà un contrat de travail : “Deux sont déjà embauchés en CDD de trois mois et avant la fin du stage en CDI. Trois ou quatre vont être en apprentissage à Newrest. Un voire deux vont rejoindre le CFPA. On devrait arriver à la fin à 80% de réinsertion. Après, on va continuer à les accompagner.”
Le père Christophe ne cache pas que certains de ces jeunes ont parfois “chappé” la formation, mais “on les rattrape. Il y a une grande solidarité entre eux. Pour eux, c’est aussi un challenge parce qu’ils sont les premiers et veulent montrer qu’ils sont capables”.
“On les amène à s’approprier le projet, leur avenir”
Depuis l’ouverture du restaurant l’Éphémère, le père Christophe note une “évolution”. “Les premiers mois, ils étaient là pour nous, ils ne voulaient pas nous décevoir. Maintenant, ils ne sont plus là pour nous mais pour eux, et c’est important. On joue d’abord sur l’affectif au début pour les booster et ensuite, on les amène à s’approprier le projet, leur avenir.”
Véro assure que ces jeunes hommes sont “tous capables de décrocher un contrat dans un restaurant, une collectivité (…). C’est leur volonté de s’en sortir eux-mêmes (…) pouvoir avoir une vie”.
John, stagiaire, affirme qu’“au début, c’était un peu dur, il fallait s’adapter avec les autres et aujourd’hui, on s’entend”. L’Éphémère lui a permis de “pratiquer” et il a bien l’intention de s’accrocher. “Il faut fa’aitoito tant qu’on nous donne la chance de nous en sortir”.
Le père Christophe assure même qu’un certain nombre de ces jeunes ont arrêté les drogues fortes. “C’est là qu’on voit qu’il y en a qui consomment car ils s’ennuient. Et là, ils ont une occupation et puis ils se projettent.” Richard, également stagiaire, raconte effectivement qu’“avant, je buvais et fumais beaucoup et depuis que je fais cette formation, j’ai tout arrêté”.
Neuf mois après le début de la formation, le père Christophe est fier du résultat. “Avoir des hommes debout, c’est toujours quelque chose d’extraordinaire. Cela nous permet aussi de fermer le clapet à tous ceux qui nous disent qu’on les assiste.” Pour lui, “ce n’est pas de l’assistanat” et souligne que les “oiseaux de la rue” sont “des personnes à part entière”. Il ajoute également que le restaurant l’Éphémère permet à tout un chacun de porter “un autre regard sur nos oiseaux”.
Vaite Urarii Pambrun
Véro assure que ces jeunes hommes sont “tous capables de décrocher un contrat dans un restaurant, une collectivité (…). C’est leur volonté de s’en sortir eux-mêmes (…) pouvoir avoir une vie”.
John, stagiaire, affirme qu’“au début, c’était un peu dur, il fallait s’adapter avec les autres et aujourd’hui, on s’entend”. L’Éphémère lui a permis de “pratiquer” et il a bien l’intention de s’accrocher. “Il faut fa’aitoito tant qu’on nous donne la chance de nous en sortir”.
Le père Christophe assure même qu’un certain nombre de ces jeunes ont arrêté les drogues fortes. “C’est là qu’on voit qu’il y en a qui consomment car ils s’ennuient. Et là, ils ont une occupation et puis ils se projettent.” Richard, également stagiaire, raconte effectivement qu’“avant, je buvais et fumais beaucoup et depuis que je fais cette formation, j’ai tout arrêté”.
Neuf mois après le début de la formation, le père Christophe est fier du résultat. “Avoir des hommes debout, c’est toujours quelque chose d’extraordinaire. Cela nous permet aussi de fermer le clapet à tous ceux qui nous disent qu’on les assiste.” Pour lui, “ce n’est pas de l’assistanat” et souligne que les “oiseaux de la rue” sont “des personnes à part entière”. Il ajoute également que le restaurant l’Éphémère permet à tout un chacun de porter “un autre regard sur nos oiseaux”.
Vaite Urarii Pambrun