Paris, France | AFP | jeudi 03/01/2019 - Quatre familles de victimes d'une allergie à une molécule de chimiothérapie s'apprêtent à porter plainte contre X, reprochant aux pouvoirs publics de ne pas avoir recommandé plus tôt un test qui aurait permis de déceler leur sensibilité, a-t-on appris jeudi auprès de leur avocat.
"La cure qui devait les soigner les a envoyés au cimetière", accuse Me Vincent Julé-Parade.
La plainte, qui émane des proches de trois patients décédés et d'une victime gravement atteinte, doit être déposée au pôle santé du TGI de Paris "sous trois semaines", a précisé à l'AFP l'avocat spécialiste du droit des victimes, confirmant une information de L'Obs.
La molécule en cause, le 5-fluorouracile dit 5-FU ou capécitabine, est très fréquemment utilisée dans les chimiothérapies, seule ou avec d'autres anticancéreux.
Chaque année en France, 80.000 personnes atteintes d'un cancer – principalement digestif, du sein ou ORL – sont traitées par ce médicament, selon l'Institut national du cancer (INCa).
Mais chez certains patients, qui présentent un déficit total ou partiel d'une enzyme particulière, les effets toxiques du 5-FU sont décuplés. Il faut alors diminuer la dose ou utiliser d'autres molécules.
Deux méthodes de tests existent pour dépister cette sensibilité, mais jusqu'à récemment, certains hôpitaux les pratiquaient et d'autres pas.
"L'idée, ça n'est pas de mettre en cause le 5-FU, qui a fait ses preuves, mais d'interpeller: pourquoi, alors que l'on savait depuis plusieurs années qu'il y avait cette contre-indication en cas de déficit (de l'enzyme DPD, NDLR) et qu'il y a des tests qui existent, aucune autorité sanitaire ni aucun responsable public n'a pris comme mesure de recommander ce test avant février 2018?", souligne Me Vincent Julé-Parade.
Le 8 février 2018, l'Agence du médicament (ANSM) a souligné l'intérêt d'un dépistage systématique, tout en estimant qu'il n'y avait "aucun consensus (...) sur les modalités" de ce dépistage. Et le 18 décembre, l'INCa et la Haute autorité de santé (HAS) ont recommandé la réalisation systématique d'une de ces deux méthodes de dépistage, "pour prévenir certaines toxicités sévères" des chimiothérapies par 5-FU.
"Les fluoropyrimidines peuvent entraîner des toxicités sévères chez 1 patient sur 5, voire des décès (entre 1 patient sur 100 et 1 patient sur 1000). Une partie de ces toxicités est liée à un déficit d’activité" de l'enzyme DPD, soulignait l'INCa, précisant que ce "déficit peut être partiel (3 à 5 % des patients) ou total (entre 0,01 % et 0,5 % des patients)".
"La cure qui devait les soigner les a envoyés au cimetière", accuse Me Vincent Julé-Parade.
La plainte, qui émane des proches de trois patients décédés et d'une victime gravement atteinte, doit être déposée au pôle santé du TGI de Paris "sous trois semaines", a précisé à l'AFP l'avocat spécialiste du droit des victimes, confirmant une information de L'Obs.
La molécule en cause, le 5-fluorouracile dit 5-FU ou capécitabine, est très fréquemment utilisée dans les chimiothérapies, seule ou avec d'autres anticancéreux.
Chaque année en France, 80.000 personnes atteintes d'un cancer – principalement digestif, du sein ou ORL – sont traitées par ce médicament, selon l'Institut national du cancer (INCa).
Mais chez certains patients, qui présentent un déficit total ou partiel d'une enzyme particulière, les effets toxiques du 5-FU sont décuplés. Il faut alors diminuer la dose ou utiliser d'autres molécules.
Deux méthodes de tests existent pour dépister cette sensibilité, mais jusqu'à récemment, certains hôpitaux les pratiquaient et d'autres pas.
"L'idée, ça n'est pas de mettre en cause le 5-FU, qui a fait ses preuves, mais d'interpeller: pourquoi, alors que l'on savait depuis plusieurs années qu'il y avait cette contre-indication en cas de déficit (de l'enzyme DPD, NDLR) et qu'il y a des tests qui existent, aucune autorité sanitaire ni aucun responsable public n'a pris comme mesure de recommander ce test avant février 2018?", souligne Me Vincent Julé-Parade.
Le 8 février 2018, l'Agence du médicament (ANSM) a souligné l'intérêt d'un dépistage systématique, tout en estimant qu'il n'y avait "aucun consensus (...) sur les modalités" de ce dépistage. Et le 18 décembre, l'INCa et la Haute autorité de santé (HAS) ont recommandé la réalisation systématique d'une de ces deux méthodes de dépistage, "pour prévenir certaines toxicités sévères" des chimiothérapies par 5-FU.
"Les fluoropyrimidines peuvent entraîner des toxicités sévères chez 1 patient sur 5, voire des décès (entre 1 patient sur 100 et 1 patient sur 1000). Une partie de ces toxicités est liée à un déficit d’activité" de l'enzyme DPD, soulignait l'INCa, précisant que ce "déficit peut être partiel (3 à 5 % des patients) ou total (entre 0,01 % et 0,5 % des patients)".