LILLE, 7 octobre 2014 (AFP) - En une dizaine d'années, les éoliennes installées en France ont vu leur taille et leur puissance augmenter de manière considérable, au risque de poser de nouveaux problèmes d'acceptabilité par la population et de compatibilité avec d'autres activités.
"En 15 ans, on est passé de turbines d'une puissance de 150 à 300 kilowatts (kW) à des turbines de 3 mégawatts (MW) pour le terrestre", explique Emmanuel Jaclot, directeur général adjoint France d'EDF Energies Nouvelles (EDF EN), deuxième exploitant de parc éolien en France.
La puissance moyenne des éoliennes installées en 2013 était de 2,3 MW, selon le Syndicat des énergies renouvelables (SER), qui a publié mardi une étude sur "l'état des coûts de production de l'éolien terrestre en France".
Alors qu'elles ne dépassaient pas 40 mètres de hauteur au début des années 2000, elles frôlent désormais régulièrement les 100 mètres.
Même tendance pour la taille des pales: le best-seller actuel du constructeur Vestas en France est la V112, qui a un diamètre de 112 mètres, soit l'équivalent de deux terrains de rugby" en largeur, indique Nicolas Wolff, directeur général de Vestas France.
Le groupe fabrique aussi des V117, des V126, aux diamètres encore plus importants.
Ces gabarits sont encore plus impressionnants dans l'éolien offshore où les constructeurs fabriquent des turbines qui atteignent 6 MW pour celle d'Alstom et même 8 MW pour la dernière née d'Areva qui sera produite en France pour fournir les futurs parcs du Tréport (Seine-Maritime) et de Vendée.
Cette course au gigantisme a un but, exploiter des vents plus faibles et installer des parcs dans des endroits jusqu'ici jugés inintéressants par l'industrie éolienne.
"Nous arrivons à travailler sur des zones nouvelles, par exemple situées dans l'est de la France", indique M. Wolff, qui estime qu'avec des turbines montant jusqu'à 100 mètres, on pourra installer prochainement des parcs éoliens dans des régions comme l'Aquitaine, aujourd'hui sans aucune éolienne.
Ces turbines nouvelle génération vont aussi remplacer progressivement celles installées aux débuts de l'éolien en France il y a une quinzaine d'années.
"Pour la même puissance, on a trois à quatre fois moins de machines", affirme ainsi Thierry Conil, président de La Compagnie du Vent, filiale de GDF Suez.
Et malgré les investissements plus importants sur les fondations pour fixer les turbines au sol, l'installation de ces éoliennes a aussi permis de "diminuer de façon continue les coûts de production du MW éolien", selon une étude du cabinet Bearing Point pour la fédération France énergie éolienne.
- 2 MW sans doute la norme à l'avenir -
Mais les éoliennes devraient atteindre un plafond, réglementaire d'abord, la France ayant fixé, contrairement à certains pays, un maximum de 150 mètres de hauteur, mais aussi logistique, transporter et installer de telles machines s'avérant plus compliqué.
D'ailleurs, selon Jean-Baptiste Séjourné, président de la commission éolienne du SER, "une puissance unitaire de 2 MW devrait constituer la norme dans le terrestre".
D'autant que ces éoliennes géantes suscitent des craintes des associations de défense de l'environnement, comme la Fédération développement durable qui dénonce des turbines "géantes" qui "massacrent le paysage".
Un maximum aussi contraint par les problèmes de compatibilité croissants entre ces nouvelles éoliennes et d'autres activités, principalement les radars météo et militaires ou les couloirs aériens.
Les parcs éoliens perturbent le fonctionnement des radars en créant des masques sur leur champ de vision et gênent les vols d'entraînement à basse altitude de l'armée, comme ceux des petits aéronefs civils.
"On ne pourra pas installer partout ces nouvelles éoliennes", concède Thierry Conil.
Mais cette contrainte est aussi source de nouvelles évolutions technologiques. Les constructeurs ont ainsi développé des éoliennes dites furtives qui gênent moins les radars.
EDF EN a ainsi équipé les éoliennes de son immense parc de 96 MW près de Perpignan de pales discrètes après des négociations avec Météo-France qui possède un important radar à proximité du parc.
"En 15 ans, on est passé de turbines d'une puissance de 150 à 300 kilowatts (kW) à des turbines de 3 mégawatts (MW) pour le terrestre", explique Emmanuel Jaclot, directeur général adjoint France d'EDF Energies Nouvelles (EDF EN), deuxième exploitant de parc éolien en France.
La puissance moyenne des éoliennes installées en 2013 était de 2,3 MW, selon le Syndicat des énergies renouvelables (SER), qui a publié mardi une étude sur "l'état des coûts de production de l'éolien terrestre en France".
Alors qu'elles ne dépassaient pas 40 mètres de hauteur au début des années 2000, elles frôlent désormais régulièrement les 100 mètres.
Même tendance pour la taille des pales: le best-seller actuel du constructeur Vestas en France est la V112, qui a un diamètre de 112 mètres, soit l'équivalent de deux terrains de rugby" en largeur, indique Nicolas Wolff, directeur général de Vestas France.
Le groupe fabrique aussi des V117, des V126, aux diamètres encore plus importants.
Ces gabarits sont encore plus impressionnants dans l'éolien offshore où les constructeurs fabriquent des turbines qui atteignent 6 MW pour celle d'Alstom et même 8 MW pour la dernière née d'Areva qui sera produite en France pour fournir les futurs parcs du Tréport (Seine-Maritime) et de Vendée.
Cette course au gigantisme a un but, exploiter des vents plus faibles et installer des parcs dans des endroits jusqu'ici jugés inintéressants par l'industrie éolienne.
"Nous arrivons à travailler sur des zones nouvelles, par exemple situées dans l'est de la France", indique M. Wolff, qui estime qu'avec des turbines montant jusqu'à 100 mètres, on pourra installer prochainement des parcs éoliens dans des régions comme l'Aquitaine, aujourd'hui sans aucune éolienne.
Ces turbines nouvelle génération vont aussi remplacer progressivement celles installées aux débuts de l'éolien en France il y a une quinzaine d'années.
"Pour la même puissance, on a trois à quatre fois moins de machines", affirme ainsi Thierry Conil, président de La Compagnie du Vent, filiale de GDF Suez.
Et malgré les investissements plus importants sur les fondations pour fixer les turbines au sol, l'installation de ces éoliennes a aussi permis de "diminuer de façon continue les coûts de production du MW éolien", selon une étude du cabinet Bearing Point pour la fédération France énergie éolienne.
- 2 MW sans doute la norme à l'avenir -
Mais les éoliennes devraient atteindre un plafond, réglementaire d'abord, la France ayant fixé, contrairement à certains pays, un maximum de 150 mètres de hauteur, mais aussi logistique, transporter et installer de telles machines s'avérant plus compliqué.
D'ailleurs, selon Jean-Baptiste Séjourné, président de la commission éolienne du SER, "une puissance unitaire de 2 MW devrait constituer la norme dans le terrestre".
D'autant que ces éoliennes géantes suscitent des craintes des associations de défense de l'environnement, comme la Fédération développement durable qui dénonce des turbines "géantes" qui "massacrent le paysage".
Un maximum aussi contraint par les problèmes de compatibilité croissants entre ces nouvelles éoliennes et d'autres activités, principalement les radars météo et militaires ou les couloirs aériens.
Les parcs éoliens perturbent le fonctionnement des radars en créant des masques sur leur champ de vision et gênent les vols d'entraînement à basse altitude de l'armée, comme ceux des petits aéronefs civils.
"On ne pourra pas installer partout ces nouvelles éoliennes", concède Thierry Conil.
Mais cette contrainte est aussi source de nouvelles évolutions technologiques. Les constructeurs ont ainsi développé des éoliennes dites furtives qui gênent moins les radars.
EDF EN a ainsi équipé les éoliennes de son immense parc de 96 MW près de Perpignan de pales discrètes après des négociations avec Météo-France qui possède un important radar à proximité du parc.