Tahiti, le 20 décembre 2021 - La galerie du Chevalet termine l’année avec une exposition collective sur le thème de l’enluminure. Une technique du Moyen Âge particulière, mise en avant par des artistes locaux.
Ils sont 27 artistes à avoir répondu à l’appel de la galerie du Chevalet pour son exposition collective de fin d’année. Au total, 46 tableaux sont présentés. À propos des artistes, Valérie Prokop de la galerie indique que chaque artiste, "sa manière, a su être surprenant". Chacun a su s’approprier l’originale technique de l’enluminure pour s’exprimer. Une technique "assez difficile", reconnaît Valérie Prokop, "mais qui incite les artistes à aller plus loin dans leur création, à sortir de leur confort".
Parmi les artistes, se trouve l’artiste peintre A’amu. Quand elle a reçu l’appel de la galerie en juillet dernier, elle a tout de suite trouvé le thème "Enluminures Polynésiennes" tellement "stimulant" qu’elle s’est mise au travail sans attendre. "Ce thème proposait un tel métissage des éléments de nos cultures respectives que c’était un beau défi", même si elle ne s’y était jamais risqué. Elle a donc cherché, lu, découvert la technique, acheté le matériel nécessaire, puis elle s’est entraînée.
Éclairer, illuminer
Une enluminure est une décoration exécutée à la main qui orne un manuscrit. "Il y a de la lettrine, de la peinture aux feuilles d’or, les décorations peuvent accompagner un texte ou l’incorporer", décrit Valérie Prokop. C’est une technique du Moyen Âge. Le terme dérivant du verbe latin illuminare signifiant "éclairer", "illuminer".
A’amu a pris le temps de scruter les textes qu’elle souhaitait illustrer. "Il m’est aussitôt apparu que pour rendre le mieux possible hommage à la culture polynésienne, les textes devraient être en tahitien." Mais pour aider la rencontre entre les cultures, favoriser le métissage de nos sensibilités et de nos compréhensions "j’ai souhaité calligraphier aussi leur traduction."
Finalement, elle est partie d’un extrait sur Bora Bora, sélectionné dans le "Chant sacré de Ru" (Teuira Henry, Tahiti aux temps anciens). Elle a également retenu puis résumé les légendes recueillies par Eugène Caillot (Mythes, légendes et traditions des Polynésiens) Pipiri-Ma et Uturoa, te uru. Ces deux résumés ont ensuite été traduits par Tehihira Eri. "Si le 'Chant sacré de Ru' nous rappelle la force de l’épopée de la découverte des îles, les deux suivants évoquent la difficulté de la vie à terre dans les périodes de famine…"
Des mois de labeur
Une fois les éléments rédigés composés, elle est passée "au plaisir de la peinture des scènes puis à la longue et laborieuse calligraphie des textes et, enfin, aux enluminures à l’or 22 carats de l’ensemble". C’est là qu’elle dit avoir compris l’expression : "travail de bénédictin". Elle ne s’est jamais autant félicitée de l’invention de l’imprimerie que depuis ces semaines où elle passé un nombre d’heures difficilement imaginable à passer et repasser sur les lettres et lettrines ! Il y a eu des mois de travail sur chaque peinture.
Ils sont 27 artistes à avoir répondu à l’appel de la galerie du Chevalet pour son exposition collective de fin d’année. Au total, 46 tableaux sont présentés. À propos des artistes, Valérie Prokop de la galerie indique que chaque artiste, "sa manière, a su être surprenant". Chacun a su s’approprier l’originale technique de l’enluminure pour s’exprimer. Une technique "assez difficile", reconnaît Valérie Prokop, "mais qui incite les artistes à aller plus loin dans leur création, à sortir de leur confort".
Parmi les artistes, se trouve l’artiste peintre A’amu. Quand elle a reçu l’appel de la galerie en juillet dernier, elle a tout de suite trouvé le thème "Enluminures Polynésiennes" tellement "stimulant" qu’elle s’est mise au travail sans attendre. "Ce thème proposait un tel métissage des éléments de nos cultures respectives que c’était un beau défi", même si elle ne s’y était jamais risqué. Elle a donc cherché, lu, découvert la technique, acheté le matériel nécessaire, puis elle s’est entraînée.
Éclairer, illuminer
Une enluminure est une décoration exécutée à la main qui orne un manuscrit. "Il y a de la lettrine, de la peinture aux feuilles d’or, les décorations peuvent accompagner un texte ou l’incorporer", décrit Valérie Prokop. C’est une technique du Moyen Âge. Le terme dérivant du verbe latin illuminare signifiant "éclairer", "illuminer".
A’amu a pris le temps de scruter les textes qu’elle souhaitait illustrer. "Il m’est aussitôt apparu que pour rendre le mieux possible hommage à la culture polynésienne, les textes devraient être en tahitien." Mais pour aider la rencontre entre les cultures, favoriser le métissage de nos sensibilités et de nos compréhensions "j’ai souhaité calligraphier aussi leur traduction."
Finalement, elle est partie d’un extrait sur Bora Bora, sélectionné dans le "Chant sacré de Ru" (Teuira Henry, Tahiti aux temps anciens). Elle a également retenu puis résumé les légendes recueillies par Eugène Caillot (Mythes, légendes et traditions des Polynésiens) Pipiri-Ma et Uturoa, te uru. Ces deux résumés ont ensuite été traduits par Tehihira Eri. "Si le 'Chant sacré de Ru' nous rappelle la force de l’épopée de la découverte des îles, les deux suivants évoquent la difficulté de la vie à terre dans les périodes de famine…"
Des mois de labeur
Une fois les éléments rédigés composés, elle est passée "au plaisir de la peinture des scènes puis à la longue et laborieuse calligraphie des textes et, enfin, aux enluminures à l’or 22 carats de l’ensemble". C’est là qu’elle dit avoir compris l’expression : "travail de bénédictin". Elle ne s’est jamais autant félicitée de l’invention de l’imprimerie que depuis ces semaines où elle passé un nombre d’heures difficilement imaginable à passer et repasser sur les lettres et lettrines ! Il y a eu des mois de travail sur chaque peinture.
Ventes sur offre en février
La galerie du Chevalet va proposer tout au long du mois de février une vente sur offre. À partir d’un prix plancher, les acheteurs devront glisser leur offre d’achat dans une urne scellée. Laquelle sera ouverte par un huissier à la fin de l’opération. Une centaine de tableaux anciens, de peintres ayant quitté le territoire seront proposés et visibles à la galerie.
La galerie du Chevalet va proposer tout au long du mois de février une vente sur offre. À partir d’un prix plancher, les acheteurs devront glisser leur offre d’achat dans une urne scellée. Laquelle sera ouverte par un huissier à la fin de l’opération. Une centaine de tableaux anciens, de peintres ayant quitté le territoire seront proposés et visibles à la galerie.
Pratique
Entrée libre.
Jusqu’au 24 décembre.
Horaires : lundi de 13h30 à 17 heures. Mardi, mercredi et jeudi de 8 heures à midi et de 13h30 à 17h30, vendredi de 8 heures à midi et de 13h30 à 16h30, le samedi de 8 heures à midi.
Entrée libre.
Jusqu’au 24 décembre.
Horaires : lundi de 13h30 à 17 heures. Mardi, mercredi et jeudi de 8 heures à midi et de 13h30 à 17h30, vendredi de 8 heures à midi et de 13h30 à 16h30, le samedi de 8 heures à midi.