Papeete le 31 mars 2021 – Les élus de l'île sœur se sont réunis mercredi en conseil municipal, d'un côté pour effacer la dette d'une élue inscrite au fichier national des incidents de remboursement des crédits aux particuliers, de l'autre pour finalement retirer le dossier concernant l'effacement de la dette de l'élu de Te'avaro, Julien Tuariihionoa, puisque celle-ci résultait d'une “erreur” des services de la direction des finances publiques.
Les élus de Moorea-Maiao ont été convoqués mercredi pour un conseil municipal. Plusieurs sujets à l'ordre du jour, parmi lesquels l'effacement des dettes d'une des élues de l'île sœur. Un effacement motivé par la décision de la commission de surendettement des particuliers de Polynésie française en juin 2018, puis suivi par le tribunal de première instance de Papeete le 5 juin dernier. L'ordonnance du juge précise que l'élue, ainsi que son conjoint, sont désormais inscrits au fichier national des incidents de remboursement des crédits aux particuliers pour une durée de cinq ans. Une délibération a donc été prise et la dette ayant trait aux redevances communales, d'un montant total de 272 100 Fcfp pour les années 2005 à 2018, a été adoptée à l'unanimité des élus présents.
L'élue de la minorité Maire Bopp Dupont a réagi vivement : “Cela ne fait pas un an que nous sommes en place. La population qui doit faire face à de grosses difficultés aujourd'hui voit que certains élus demandent à ce qu'on efface leurs dettes. Ne peut-on pas demander à votre élue de la majorité de payer petit à petit ses dettes pour que l'on soit exemplaire et éviter que demain, lorsqu'on ira à la rencontre des administrés, ils nous disent d'aller payer nos dettes ? Comment va-t-on dire maintenant à nos administrés, qui traversent des moments difficiles, de payer leurs dettes ?”.
Les élus de Moorea-Maiao ont été convoqués mercredi pour un conseil municipal. Plusieurs sujets à l'ordre du jour, parmi lesquels l'effacement des dettes d'une des élues de l'île sœur. Un effacement motivé par la décision de la commission de surendettement des particuliers de Polynésie française en juin 2018, puis suivi par le tribunal de première instance de Papeete le 5 juin dernier. L'ordonnance du juge précise que l'élue, ainsi que son conjoint, sont désormais inscrits au fichier national des incidents de remboursement des crédits aux particuliers pour une durée de cinq ans. Une délibération a donc été prise et la dette ayant trait aux redevances communales, d'un montant total de 272 100 Fcfp pour les années 2005 à 2018, a été adoptée à l'unanimité des élus présents.
L'élue de la minorité Maire Bopp Dupont a réagi vivement : “Cela ne fait pas un an que nous sommes en place. La population qui doit faire face à de grosses difficultés aujourd'hui voit que certains élus demandent à ce qu'on efface leurs dettes. Ne peut-on pas demander à votre élue de la majorité de payer petit à petit ses dettes pour que l'on soit exemplaire et éviter que demain, lorsqu'on ira à la rencontre des administrés, ils nous disent d'aller payer nos dettes ? Comment va-t-on dire maintenant à nos administrés, qui traversent des moments difficiles, de payer leurs dettes ?”.
Une erreur de la TIVAA
Quant au second dossier concernant un élu de la minorité, une erreur a été commise. Il ne s'agissait effectivement pas de l'élu de Te'avaro mais de son père, décédé depuis plusieurs années. L'élu de Afareaitu, John Toromona, a précisé lors de l'étude de ce dossier : “Il a toutes les preuves concernant toutes les charges que sa femme paie en leur nom (...). Il n'a aucune dette à la commune (...). Je voulais rectifier pour que mon collègue Julien ne soit pas sali. Lorsque j'ai inscrit mes colistiers sur ma liste, j'ai demandé à chacun d'eux d'aller vérifier leurs dûs au niveau de la régie de la commune”. L'élu de Afareaitu a rappelé que ce dossier avait été mis sur le tapis par le maire Evans lui-même et le tavana délégué de Te'avaro, Ronald Teariki.
Présent à Moorea, le directeur de la Trésorerie de îles du Vent, des Australes et des Archipels (TIVAA) a indiqué que cette dette d'un des administrés de Moorea, décédé depuis, résultait une erreur de la TIVAA : “c'est à tort que mes services ont demandé l'admission en valeur, car la personne est décédée (...). Pour le reste des dettes, c'est à la charge de mes prédécesseurs (...). Donc cette dette est éteinte (...). Je ne savais pas qu'il y avait un père et un fils”
Présent à Moorea, le directeur de la Trésorerie de îles du Vent, des Australes et des Archipels (TIVAA) a indiqué que cette dette d'un des administrés de Moorea, décédé depuis, résultait une erreur de la TIVAA : “c'est à tort que mes services ont demandé l'admission en valeur, car la personne est décédée (...). Pour le reste des dettes, c'est à la charge de mes prédécesseurs (...). Donc cette dette est éteinte (...). Je ne savais pas qu'il y avait un père et un fils”
“C'est une manigance politique”
"Heureusement que John Toromona a clarifié la situation, car on aurait tous pensé que c'est notre collègue élu”, a réagi de nouveau Maire Bopp Dupont. “Peut-être que la majorité souhaite que Julien aille les rejoindre”. En s'adressant au tavana de Moorea-Maiao, cette dernière lui a demandé de vérifier les informations avant de soumettre les dossiers aux élus du conseil municipal : “c'est un manque de rigueur, et que cela soit la première et la dernière fois”.
De son côté, l'élu de Te'avaro Julien Tuariihionoa s'est dit soulagé mais meurtri dans sa dignité. “Ils ont voulu me salir. J'ai demandé qu'ils s'excusent par courrier (...). Ces dettes ne sont pas à moi d'où le courrier leur demandant de les effacer. Les employés n'ont pas bien fait leur travail (...). Je ne comprends pas pourquoi ils m'ont envoyé ces courriers me demandant de payer ces dettes. Pour moi ce sont des manigances politiques. Ils veulent me salir auprès de la population”. Ce dossier a donc été retiré de l'ordre du jour. Côté majorité, aucune réaction à l'issue du conseil municipal. Instruction avait été donnée de ne pas s'adresser aux médias.
Autre délibération prise lors de ce conseil municipal, les indemnités des élus, qui varient de 352 000 à 105 870 Fcfp. Ainsi le tavana de Moorea-Maiao touche une indemnité de 352 000 Fcfp, les tavana délégués de Paopao, Afareaitu et Haapiti 310 718 Fcfp, ceux de Papetoai et Te'avaro 261 332 Fcfp et enfin le maire délégué de Maiao bénéficie lui d'une indemnité de 95 685 Fcfp. Les adjoints ont eux aussi droit à une indemnité, de 153 160 Fcfp pour la première adjointe, 123 515 pour la deuxième adjointe et 105 870 pour le troisième jusqu'au neuvième adjoint au maire.
De son côté, l'élu de Te'avaro Julien Tuariihionoa s'est dit soulagé mais meurtri dans sa dignité. “Ils ont voulu me salir. J'ai demandé qu'ils s'excusent par courrier (...). Ces dettes ne sont pas à moi d'où le courrier leur demandant de les effacer. Les employés n'ont pas bien fait leur travail (...). Je ne comprends pas pourquoi ils m'ont envoyé ces courriers me demandant de payer ces dettes. Pour moi ce sont des manigances politiques. Ils veulent me salir auprès de la population”. Ce dossier a donc été retiré de l'ordre du jour. Côté majorité, aucune réaction à l'issue du conseil municipal. Instruction avait été donnée de ne pas s'adresser aux médias.
Autre délibération prise lors de ce conseil municipal, les indemnités des élus, qui varient de 352 000 à 105 870 Fcfp. Ainsi le tavana de Moorea-Maiao touche une indemnité de 352 000 Fcfp, les tavana délégués de Paopao, Afareaitu et Haapiti 310 718 Fcfp, ceux de Papetoai et Te'avaro 261 332 Fcfp et enfin le maire délégué de Maiao bénéficie lui d'une indemnité de 95 685 Fcfp. Les adjoints ont eux aussi droit à une indemnité, de 153 160 Fcfp pour la première adjointe, 123 515 pour la deuxième adjointe et 105 870 pour le troisième jusqu'au neuvième adjoint au maire.