Luis ROBAYO / AFP
Nations unies, Etats-Unis | AFP | mercredi 19/09/2023 - Des dizaines de pays devraient signer dès mercredi le traité historique de protection de la haute mer, faisant espérer une entrée en vigueur rapide pour mettre à l'abri des écosystèmes marins vitaux pour l'humanité.
L'ouverture des signatures de ce traité, adopté par les Etats membres de l'ONU en juin après plus de 15 années de discussions, "représente une étape importante pour permettre une protection significative de la haute mer", a déclaré à l'AFP Nichola Clark, de l'ONG Pew Charitable Trusts.
"C'est le début d'un nouveau chapitre lors duquel la communauté internationale devra prendre des actions audacieuses" pour s'assurer que "les réservoirs de biodiversité marine continuent à assurer la santé des océans et des communautés à travers le monde qui en dépendent", a-t-elle.
Après une ultime négociation marathon en mars, le texte a été formellement adopté par consensus le 19 juin, même si la Russie a pris "ses distances".
La haute mer commence là où s'arrêtent les zones économiques exclusives (ZEE) des Etats, à maximum 200 milles nautiques (370 km) des côtes et n'est donc sous la juridiction d'aucun Etat.
Même si elle représente près de la moitié de la planète et plus de 60% des océans, elle a longtemps été ignorée dans le combat environnemental, au profit des zones côtières et de quelques espèces emblématiques.
Outil phare du nouveau traité: la création d'aires marines protégées dans ces eaux internationales.
Aujourd'hui, environ 1% seulement de la haute mer fait l'objet de mesures de conservation.
Mais en décembre à Montréal, l'ensemble des Etats de la planète s'est engagé lors de la COP15 sur la biodiversité à protéger, d'ici 2030, 30% des terres et des océans de la planète.
Pour y parvenir, le nouveau traité est capital, mais tout dépendra de sa date d'entrée en vigueur, 120 jours après la 60e ratification.
"Course aux ratifications"
Selon l'ONU, plus de 60 gouvernements ont prévu de le parapher dès mercredi, mais le délai de ratification variera ensuite selon les procédures de chaque Etat.
"La course aux ratifications commence et nous appelons les pays à être ambitieux, à ratifier le traité pour s'assurer qu'il entre en vigueur en 2025", au moment de la prochaine Conférence des Nations unies sur l'océan en France, a déclaré Mads Christensen, patron par intérim de Greenpeace International.
"Nous avons moins de sept ans pour protéger 30% des océans, il n'y a pas de temps à perdre".
Reste à savoir combien exactement de pays monteront à bord, mercredi et ultérieurement.
Même si le seuil de 60 ratifications semble à portée de main dans un futur proche, ce chiffre est encore bien loin de l'universalité espérée par les défenseurs d'un océan qui ne connaît pas de frontières.
La science a prouvé l'importance de protéger tout entier l'océan, foisonnant d'une biodiversité souvent microscopique qui fournit la moitié de l'oxygène que nous respirons et limite le réchauffement climatique en absorbant une partie importante du CO2 émis par les activités humaines.
Le nouveau traité sur "la conservation et l'utilisation durable de la biodiversité marine des zones ne relevant pas de la juridiction nationale" introduit également l'obligation de réaliser des études d'impact sur l'environnement des activités envisagées en haute mer.
Le texte ne liste pas ces activités, qui pourraient aller de la pêche à l'exploitation minière du plancher océanique en passant par le transport maritime ou les potentielles activités controversées de géo-ingénierie liées à la lutte contre le réchauffement.
Le traité établit également le principe du partage des bénéfices des ressources marines génétiques collectées en haute mer, qui a cristallisé les tensions jusqu'à la dernière minute des négociations. Ces ressources sont prisées des entreprises pharmaceutiques ou cosmétiques qui espèrent en tirer des molécules miracles.
L'ouverture des signatures de ce traité, adopté par les Etats membres de l'ONU en juin après plus de 15 années de discussions, "représente une étape importante pour permettre une protection significative de la haute mer", a déclaré à l'AFP Nichola Clark, de l'ONG Pew Charitable Trusts.
"C'est le début d'un nouveau chapitre lors duquel la communauté internationale devra prendre des actions audacieuses" pour s'assurer que "les réservoirs de biodiversité marine continuent à assurer la santé des océans et des communautés à travers le monde qui en dépendent", a-t-elle.
Après une ultime négociation marathon en mars, le texte a été formellement adopté par consensus le 19 juin, même si la Russie a pris "ses distances".
La haute mer commence là où s'arrêtent les zones économiques exclusives (ZEE) des Etats, à maximum 200 milles nautiques (370 km) des côtes et n'est donc sous la juridiction d'aucun Etat.
Même si elle représente près de la moitié de la planète et plus de 60% des océans, elle a longtemps été ignorée dans le combat environnemental, au profit des zones côtières et de quelques espèces emblématiques.
Outil phare du nouveau traité: la création d'aires marines protégées dans ces eaux internationales.
Aujourd'hui, environ 1% seulement de la haute mer fait l'objet de mesures de conservation.
Mais en décembre à Montréal, l'ensemble des Etats de la planète s'est engagé lors de la COP15 sur la biodiversité à protéger, d'ici 2030, 30% des terres et des océans de la planète.
Pour y parvenir, le nouveau traité est capital, mais tout dépendra de sa date d'entrée en vigueur, 120 jours après la 60e ratification.
"Course aux ratifications"
Selon l'ONU, plus de 60 gouvernements ont prévu de le parapher dès mercredi, mais le délai de ratification variera ensuite selon les procédures de chaque Etat.
"La course aux ratifications commence et nous appelons les pays à être ambitieux, à ratifier le traité pour s'assurer qu'il entre en vigueur en 2025", au moment de la prochaine Conférence des Nations unies sur l'océan en France, a déclaré Mads Christensen, patron par intérim de Greenpeace International.
"Nous avons moins de sept ans pour protéger 30% des océans, il n'y a pas de temps à perdre".
Reste à savoir combien exactement de pays monteront à bord, mercredi et ultérieurement.
Même si le seuil de 60 ratifications semble à portée de main dans un futur proche, ce chiffre est encore bien loin de l'universalité espérée par les défenseurs d'un océan qui ne connaît pas de frontières.
La science a prouvé l'importance de protéger tout entier l'océan, foisonnant d'une biodiversité souvent microscopique qui fournit la moitié de l'oxygène que nous respirons et limite le réchauffement climatique en absorbant une partie importante du CO2 émis par les activités humaines.
Le nouveau traité sur "la conservation et l'utilisation durable de la biodiversité marine des zones ne relevant pas de la juridiction nationale" introduit également l'obligation de réaliser des études d'impact sur l'environnement des activités envisagées en haute mer.
Le texte ne liste pas ces activités, qui pourraient aller de la pêche à l'exploitation minière du plancher océanique en passant par le transport maritime ou les potentielles activités controversées de géo-ingénierie liées à la lutte contre le réchauffement.
Le traité établit également le principe du partage des bénéfices des ressources marines génétiques collectées en haute mer, qui a cristallisé les tensions jusqu'à la dernière minute des négociations. Ces ressources sont prisées des entreprises pharmaceutiques ou cosmétiques qui espèrent en tirer des molécules miracles.