Crédit Matthieu RONDEL / AFP
Paris, France | AFP | jeudi 28/11/2024 - Plusieurs centaines d'agriculteurs français ont manifesté jeudi devant des établissements publics pour demander une halte aux "entraves" administratives, allant jusqu'à ériger des murs symboliques devant l'Anses et l'Inrae et souder les portes de l'Office français de la biodiversité à Toulouse.
Un groupe d'une centaine d'agriculteurs franciliens a dressé un mur en carton pour bloquer symboliquement l'entrée de l'agence sanitaire Anses à Maisons-Alfort (Val-de-Marne), après avoir mené une action similaire à l'aube, mais avec des parpaings, à Paris, devant l'Inrae, l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement.
A Nice, des agriculteurs ont déversé du fumier et de la laine de mouton devant les grilles de la préfecture des Alpes-Maritimes pour manifester leur colère, tandis que plusieurs centaines de paysans alsaciens ont protesté contre la "paperasse" en projetant une pluie de papier broyé sur la Cité administrative de Strasbourg.
A Toulouse, une vingtaine d'agriculteurs ont soudé un portail pour bloquer l'accès à un bâtiment hébergeant une agence de l'eau et l'antenne locale de l'Office français de la biodiversité (OFB).
"L'administration nous entrave, on les enferme", a commenté sur Instagram la branche haut-garonnaise de la FNSEA, qui a organisé ces actions avec le syndicat Jeunes Agriculteurs (JA).
Un autre "mur des contraintes" a été érigé à Châlons-en-Champagne (Marne) par une cinquantaine de militants du syndicat majoritaire. Ils ont aussi installé sur le toit de l'agence locale de l'OFB un "nid de cigognes" avec des branchages, comme ceux qui obstruent les cours d'eau par manque d'entretien des fossés, a expliqué Carole Meilleur, responsable communication de la FDSEA de la Marne.
La ministre de l'Agriculture Annie Genevard, a condamné "avec la plus grande fermeté toute atteinte aux personnes et aux biens, qui nuit aux revendications légitimes des agriculteurs", dans une déclaration à l'AFP.
- "Que des contraintes" -
Des agriculteurs franciliens, emmenés par l'alliance syndicale majoritaire, ont déposé des boîtes en carton vides devant le siège de l'agence sanitaire Anses pour l'inciter "à déménager à Bruxelles, pour qu'elle arrête de contredire les réglementations européennes", a déclaré à l'AFP Cyrille Milard, président de la branche de la FNSEA dans la Seine-et-Marne.
Une délégation a été reçue à l'Anses, dont la direction a évoqué des échanges "de qualité", portant notamment sur l'utilisation des produits phytosanitaires en France et les interdictions au niveau européen. La direction de l'Anses a ajouté qu'elle avait sollicité un rendez-vous avec le président de la FNSEA.
A l'aube, les mêmes manifestants avaient exprimé leur "ras-le-bol" en érigeant un mur en parpaings devant l'Inrae, dans le VIIe arrondissement de la capitale.
Tagué en orange sur le mur d'environ deux mètres de haut, on pouvait lire "INRA escrolos", tandis qu'une banderole affichait: "A vendre, ne sert plus à rien - Bail à céder - Économie réalisée: 1,1 milliard €".
"On finance un institut national à un milliard d'euros par an qui ne nous rapporte que des contraintes", a déclaré Donatien Moyson, coprésident des JA Ile-de-France Ouest, auprès de l'AFP. "On est là pour lutter contre les entraves", a-t-il dit.
L'Inrae a estimé dans un communiqué que "les critiques" dont il fait l'objet "ne rendent pas compte" des résultats obtenus par ses équipes. L'institut travaille "en appui du monde agricole", tout en œuvrant à des solutions durables pour nourrir la planète demain, a souligné son PDG Philippe Mauguin dans un entretien à l'AFP, citant en exemple le travail de l'institut sur la betterave sucrière ou le vaccin contre la grippe aviaire.
- "Trouver des réponses communes" -
La ministre de l'Agriculture devait le recevoir jeudi après-midi, notamment pour évoquer le rôle de l'Inrae et "trouver des réponses communes aux trop nombreuses contraintes administratives" des agriculteurs, selon le ministère.
Vendredi, elle recevra "à sa demande les organisations syndicales pour avancer sur des mesures concrètes qui visent à simplifier le quotidien de nos agriculteurs", ajoute son cabinet.
Mercredi, 28 actions ont eu lieu dans 24 départements, ont recensé les autorités, impliquant 1.600 personnes et 479 engins agricoles, et ciblant "davantage les bâtiments publics".
L'alliance FNSEA-JA avait placé sa première semaine de mobilisation sous le signe de l'opposition au projet d'accord de libre-échange entre l'UE et des pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay). Mais, pour sa deuxième semaine d'actions coordonnées, elle vise plus particulièrement ce qu'elle considère comme des "entraves" au travail des agriculteurs (préfectures, agences de l'eau, bureaux de l'OFB...).
Un groupe d'une centaine d'agriculteurs franciliens a dressé un mur en carton pour bloquer symboliquement l'entrée de l'agence sanitaire Anses à Maisons-Alfort (Val-de-Marne), après avoir mené une action similaire à l'aube, mais avec des parpaings, à Paris, devant l'Inrae, l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement.
A Nice, des agriculteurs ont déversé du fumier et de la laine de mouton devant les grilles de la préfecture des Alpes-Maritimes pour manifester leur colère, tandis que plusieurs centaines de paysans alsaciens ont protesté contre la "paperasse" en projetant une pluie de papier broyé sur la Cité administrative de Strasbourg.
A Toulouse, une vingtaine d'agriculteurs ont soudé un portail pour bloquer l'accès à un bâtiment hébergeant une agence de l'eau et l'antenne locale de l'Office français de la biodiversité (OFB).
"L'administration nous entrave, on les enferme", a commenté sur Instagram la branche haut-garonnaise de la FNSEA, qui a organisé ces actions avec le syndicat Jeunes Agriculteurs (JA).
Un autre "mur des contraintes" a été érigé à Châlons-en-Champagne (Marne) par une cinquantaine de militants du syndicat majoritaire. Ils ont aussi installé sur le toit de l'agence locale de l'OFB un "nid de cigognes" avec des branchages, comme ceux qui obstruent les cours d'eau par manque d'entretien des fossés, a expliqué Carole Meilleur, responsable communication de la FDSEA de la Marne.
La ministre de l'Agriculture Annie Genevard, a condamné "avec la plus grande fermeté toute atteinte aux personnes et aux biens, qui nuit aux revendications légitimes des agriculteurs", dans une déclaration à l'AFP.
- "Que des contraintes" -
Des agriculteurs franciliens, emmenés par l'alliance syndicale majoritaire, ont déposé des boîtes en carton vides devant le siège de l'agence sanitaire Anses pour l'inciter "à déménager à Bruxelles, pour qu'elle arrête de contredire les réglementations européennes", a déclaré à l'AFP Cyrille Milard, président de la branche de la FNSEA dans la Seine-et-Marne.
Une délégation a été reçue à l'Anses, dont la direction a évoqué des échanges "de qualité", portant notamment sur l'utilisation des produits phytosanitaires en France et les interdictions au niveau européen. La direction de l'Anses a ajouté qu'elle avait sollicité un rendez-vous avec le président de la FNSEA.
A l'aube, les mêmes manifestants avaient exprimé leur "ras-le-bol" en érigeant un mur en parpaings devant l'Inrae, dans le VIIe arrondissement de la capitale.
Tagué en orange sur le mur d'environ deux mètres de haut, on pouvait lire "INRA escrolos", tandis qu'une banderole affichait: "A vendre, ne sert plus à rien - Bail à céder - Économie réalisée: 1,1 milliard €".
"On finance un institut national à un milliard d'euros par an qui ne nous rapporte que des contraintes", a déclaré Donatien Moyson, coprésident des JA Ile-de-France Ouest, auprès de l'AFP. "On est là pour lutter contre les entraves", a-t-il dit.
L'Inrae a estimé dans un communiqué que "les critiques" dont il fait l'objet "ne rendent pas compte" des résultats obtenus par ses équipes. L'institut travaille "en appui du monde agricole", tout en œuvrant à des solutions durables pour nourrir la planète demain, a souligné son PDG Philippe Mauguin dans un entretien à l'AFP, citant en exemple le travail de l'institut sur la betterave sucrière ou le vaccin contre la grippe aviaire.
- "Trouver des réponses communes" -
La ministre de l'Agriculture devait le recevoir jeudi après-midi, notamment pour évoquer le rôle de l'Inrae et "trouver des réponses communes aux trop nombreuses contraintes administratives" des agriculteurs, selon le ministère.
Vendredi, elle recevra "à sa demande les organisations syndicales pour avancer sur des mesures concrètes qui visent à simplifier le quotidien de nos agriculteurs", ajoute son cabinet.
Mercredi, 28 actions ont eu lieu dans 24 départements, ont recensé les autorités, impliquant 1.600 personnes et 479 engins agricoles, et ciblant "davantage les bâtiments publics".
L'alliance FNSEA-JA avait placé sa première semaine de mobilisation sous le signe de l'opposition au projet d'accord de libre-échange entre l'UE et des pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay). Mais, pour sa deuxième semaine d'actions coordonnées, elle vise plus particulièrement ce qu'elle considère comme des "entraves" au travail des agriculteurs (préfectures, agences de l'eau, bureaux de l'OFB...).