ACCRA, 6 novembre 2013 (AFP) - Les carcasses de baleines échouées en nombre sur les plages du Ghana, conduisent des associations écologistes à craindre que l'industrie pétrolière naissante dans ce petit pays d'Afrique de l'Ouest ne mette en danger la faune marine.
Au total, 20 baleines mortes ont été découvertes le long des côtes ghanéennes, ces quatre dernières années, dont huit depuis le mois de septembre, et les raisons de leur décès restent un mystère.
Mais plusieurs associations écologistes se disent préoccupées par la proximité des carcasses avec les installations pétrolières offshore, entrées en production il y a peu.
"On s'inquiète de plus en plus quant à ce qui a tué ces baleines", estime Kyei Kwadwo Yamoah, coordinateur du groupe écologiste Les Amis de la Nation.
Les gens qui vivent le long de la côte "aimeraient savoir", pour s'assurer que cela n'aura pas d'impact sur eux, ajoute-t-il.
La semaine dernière, une nouvelle carcasse de baleine a été découverte sur une plage reculée de l'ouest, portant leur nombre à 20 depuis 2009, explique M. Yamoah.
Un problème à l'échelle mondiale
La production d'or noir n'a commencé qu'en 2010 au Ghana, mais les travaux d'exploration s'étaient intensifié l'année précédente, précise-t-il.
Les Amis de la Nation et d'autres associations écologistes avaient déjà tiré la sonnette d'alarme en septembre, quand cinq baleines mortes avaient été découvertes en une semaine dans l'Ouest et à proximité d'Accra. En octobre, deux nouveaux cadavres ont été découverts, également dans l'Ouest.
Le Ghana produit environ 115.000 barils de pétrole par jour, dont la majeure partie provient du champ Jubilee, au large de la région de Cape Three Points, à l'ouest, où la dernière baleine a échoué.
Le petit pays ouest-africain essaie d'éviter les écueils de mauvaise gestion et de pollution pétrolière auxquels est confronté le Nigeria voisin, premier producteur de brut du continent, ravagé par la corruption et dont la région du Delta du Niger est dévastée par les fuites de pétrole.
Le gouvernement ghanéen, qui tente de minimiser le problème des baleines échouées, dit avoir l'intention d'utiliser l'argent du pétrole pour engager de grands travaux d'infrastructures dans le pays - et se passerait bien d'un scandale écologique.
La société anglo-irlandaise Tullow, principal opérateur du champ Jubilee, n'a pas souhaité commenter l'affaire des baleines, redirigeant toute question vers l'agence ghanéenne de protection de l'environnement (EPA).
La porte-parole de l'EPA, Angelina Mensah, a quant à elle affirmé qu'une enquête était en cours mais elle n'a pas répondu aux questions posées par l'AFP par email.
Loin du Ghana
L'EPA avait estimé, après la découverte de cinq baleines mortes, l'année dernière, que la situation était "très préoccupante" mais pas sans précédent.
"La présence de baleines échouées sur la côte est un problème à l'échelle mondiale, qui ne se limite pas au Ghana", disait le communiqué publié par l'EPA.
La collision entre navires, la pollution marine et les activités sismiques engendrées par les forages pétroliers sont autant de facteurs pouvant tuer ou désorienter des baleines, selon Patrick Ramage, qui dirige le programme sur les baleines au sein du Fonds international pour la protection des animaux (IFAW).
Une revue scientifique a affirmé, en septembre, que l'échouage massif de baleines sur les côtes malgaches en 2008, était due à l'usage de sonars utilisés par des navires dans l'exploration pétrolière.
Mais le cas précis du Ghana "doit faire l'objet d'une analyse minutieuse, qui va plus loin que le simple lien entre une activité industrielle et l'échouage de baleines sur la plage", prévient M. Ramage.
Il est difficile de déterminer ce qui a pu causer la mort de ces baleines dans les eaux ghanéennes, selon Peter Ziddah, spécialiste des questions de santé dans le milieu aquatique, après examen de quelques carcasses.
Les baleines sont souvent dans un état de décomposition avancé au moment où elles échouent sur la côte, "on ne peut rien déterminer à partir de carcasses pourries", explique M. Ziddah.
Pour d'autres experts, les causes sont à chercher ailleurs.
Le Ghana se trouve sur la trajectoire des baleines qui migrent d'Afrique du Sud vers les eaux britanniques, et au vu du courant d'est, les éléments qui les ont tuées pourraient être situés au large de la Côte d'Ivoire ou même plus à l'est.
Au total, 20 baleines mortes ont été découvertes le long des côtes ghanéennes, ces quatre dernières années, dont huit depuis le mois de septembre, et les raisons de leur décès restent un mystère.
Mais plusieurs associations écologistes se disent préoccupées par la proximité des carcasses avec les installations pétrolières offshore, entrées en production il y a peu.
"On s'inquiète de plus en plus quant à ce qui a tué ces baleines", estime Kyei Kwadwo Yamoah, coordinateur du groupe écologiste Les Amis de la Nation.
Les gens qui vivent le long de la côte "aimeraient savoir", pour s'assurer que cela n'aura pas d'impact sur eux, ajoute-t-il.
La semaine dernière, une nouvelle carcasse de baleine a été découverte sur une plage reculée de l'ouest, portant leur nombre à 20 depuis 2009, explique M. Yamoah.
Un problème à l'échelle mondiale
La production d'or noir n'a commencé qu'en 2010 au Ghana, mais les travaux d'exploration s'étaient intensifié l'année précédente, précise-t-il.
Les Amis de la Nation et d'autres associations écologistes avaient déjà tiré la sonnette d'alarme en septembre, quand cinq baleines mortes avaient été découvertes en une semaine dans l'Ouest et à proximité d'Accra. En octobre, deux nouveaux cadavres ont été découverts, également dans l'Ouest.
Le Ghana produit environ 115.000 barils de pétrole par jour, dont la majeure partie provient du champ Jubilee, au large de la région de Cape Three Points, à l'ouest, où la dernière baleine a échoué.
Le petit pays ouest-africain essaie d'éviter les écueils de mauvaise gestion et de pollution pétrolière auxquels est confronté le Nigeria voisin, premier producteur de brut du continent, ravagé par la corruption et dont la région du Delta du Niger est dévastée par les fuites de pétrole.
Le gouvernement ghanéen, qui tente de minimiser le problème des baleines échouées, dit avoir l'intention d'utiliser l'argent du pétrole pour engager de grands travaux d'infrastructures dans le pays - et se passerait bien d'un scandale écologique.
La société anglo-irlandaise Tullow, principal opérateur du champ Jubilee, n'a pas souhaité commenter l'affaire des baleines, redirigeant toute question vers l'agence ghanéenne de protection de l'environnement (EPA).
La porte-parole de l'EPA, Angelina Mensah, a quant à elle affirmé qu'une enquête était en cours mais elle n'a pas répondu aux questions posées par l'AFP par email.
Loin du Ghana
L'EPA avait estimé, après la découverte de cinq baleines mortes, l'année dernière, que la situation était "très préoccupante" mais pas sans précédent.
"La présence de baleines échouées sur la côte est un problème à l'échelle mondiale, qui ne se limite pas au Ghana", disait le communiqué publié par l'EPA.
La collision entre navires, la pollution marine et les activités sismiques engendrées par les forages pétroliers sont autant de facteurs pouvant tuer ou désorienter des baleines, selon Patrick Ramage, qui dirige le programme sur les baleines au sein du Fonds international pour la protection des animaux (IFAW).
Une revue scientifique a affirmé, en septembre, que l'échouage massif de baleines sur les côtes malgaches en 2008, était due à l'usage de sonars utilisés par des navires dans l'exploration pétrolière.
Mais le cas précis du Ghana "doit faire l'objet d'une analyse minutieuse, qui va plus loin que le simple lien entre une activité industrielle et l'échouage de baleines sur la plage", prévient M. Ramage.
Il est difficile de déterminer ce qui a pu causer la mort de ces baleines dans les eaux ghanéennes, selon Peter Ziddah, spécialiste des questions de santé dans le milieu aquatique, après examen de quelques carcasses.
Les baleines sont souvent dans un état de décomposition avancé au moment où elles échouent sur la côte, "on ne peut rien déterminer à partir de carcasses pourries", explique M. Ziddah.
Pour d'autres experts, les causes sont à chercher ailleurs.
Le Ghana se trouve sur la trajectoire des baleines qui migrent d'Afrique du Sud vers les eaux britanniques, et au vu du courant d'est, les éléments qui les ont tuées pourraient être situés au large de la Côte d'Ivoire ou même plus à l'est.