Paris, France | AFP | mercredi 20/06/2018 - "L'inflation continue" des prix des nouveaux médicaments, "injustifiée et inacceptable", menace le système d'Assurance maladie et "l'accès équitable" aux soins, ont dénoncé mercredi huit organisations de défense des malades et des professionnels.
Les prix des traitements "qualifiés d'innovants", notamment contre le cancer, l'hépatite C ou les maladies rares, augmentent de manière "significative" et "injustifiée" depuis de nombreuses années et sont devenus "exorbitants", critiquent ces associations dans un livre blanc publié conjointement.
En oncologie, "le coût moyen d'une année de vie gagnée est passé de 15.877 euros en 1996, à 175.968 euros en 2016", rappelle la Ligue contre le cancer. Les laboratoires "demandent des prix astronomiques même quand les médicaments n'ont pas nécessité d'investissement important en recherche et développement", renchérit l'association UFC-Que Choisir.
L'UFC cite l'exemple de plusieurs médicaments, dont le "Keytruda", indiqué dans le traitement de certains mélanomes, pour lequel "la Haute autorité de santé a estimé que l'amélioration du service médical rendu" n'était "que mineure par rapport aux traitements existants", mais qui coûte en France jusqu’à "72.000 euros par an".
En cause, selon ces associations: la négociation "opaque" des prix entre gouvernements et industriels du secteur, les "pressions" exercées par les laboratoires et leur "manque de transparence", concernant les coûts de production et de recherche ou encore l'évaluation des médicaments.
En France, les instruments utilisés lors des négociations conventionnelles sont "inflationnistes": ils reposent notamment sur la fixation d'un prix public élevé associé à des "remises confidentielles" consenties par les laboratoires en fonction des volumes de vente, explique Médecins du Monde.
Si les pouvoirs publics tentent de "maitriser les dépenses" à l'aide d'économies axées majoritairement sur les "médicaments de tous les jours", l'arrivée prochaine de nouveaux traitements se comptant "en centaines de milliers d'euros par patient", se traduira par "une nouvelle augmentation" des dépenses, prévient l'association.
"Combien de temps sera-t-il possible de garantir un accès aux meilleurs traitements" à tous ? Des "critères d'accès seront-ils-définis ?", s'interroge La Ligue contre le cancer.
Enfin le mot "innovation", utilisé pour décrire ces nouveaux traitements, n'est pas toujours garant d'une "véritable amélioration" du service médical rendu, la mise sur le marché pouvant s'effectuer, après des procédures accélérées, "sur la base d'une connaissance très limitée", regrette la revue Prescrire.
Alors que le gouvernement doit réunir les industriels du secteur le 9 juillet prochain, les associations plaident pour un "nouveau modèle de fixation des prix", et une "réelle transparence à tous les niveaux".
Les prix des traitements "qualifiés d'innovants", notamment contre le cancer, l'hépatite C ou les maladies rares, augmentent de manière "significative" et "injustifiée" depuis de nombreuses années et sont devenus "exorbitants", critiquent ces associations dans un livre blanc publié conjointement.
En oncologie, "le coût moyen d'une année de vie gagnée est passé de 15.877 euros en 1996, à 175.968 euros en 2016", rappelle la Ligue contre le cancer. Les laboratoires "demandent des prix astronomiques même quand les médicaments n'ont pas nécessité d'investissement important en recherche et développement", renchérit l'association UFC-Que Choisir.
L'UFC cite l'exemple de plusieurs médicaments, dont le "Keytruda", indiqué dans le traitement de certains mélanomes, pour lequel "la Haute autorité de santé a estimé que l'amélioration du service médical rendu" n'était "que mineure par rapport aux traitements existants", mais qui coûte en France jusqu’à "72.000 euros par an".
En cause, selon ces associations: la négociation "opaque" des prix entre gouvernements et industriels du secteur, les "pressions" exercées par les laboratoires et leur "manque de transparence", concernant les coûts de production et de recherche ou encore l'évaluation des médicaments.
En France, les instruments utilisés lors des négociations conventionnelles sont "inflationnistes": ils reposent notamment sur la fixation d'un prix public élevé associé à des "remises confidentielles" consenties par les laboratoires en fonction des volumes de vente, explique Médecins du Monde.
Si les pouvoirs publics tentent de "maitriser les dépenses" à l'aide d'économies axées majoritairement sur les "médicaments de tous les jours", l'arrivée prochaine de nouveaux traitements se comptant "en centaines de milliers d'euros par patient", se traduira par "une nouvelle augmentation" des dépenses, prévient l'association.
"Combien de temps sera-t-il possible de garantir un accès aux meilleurs traitements" à tous ? Des "critères d'accès seront-ils-définis ?", s'interroge La Ligue contre le cancer.
Enfin le mot "innovation", utilisé pour décrire ces nouveaux traitements, n'est pas toujours garant d'une "véritable amélioration" du service médical rendu, la mise sur le marché pouvant s'effectuer, après des procédures accélérées, "sur la base d'une connaissance très limitée", regrette la revue Prescrire.
Alors que le gouvernement doit réunir les industriels du secteur le 9 juillet prochain, les associations plaident pour un "nouveau modèle de fixation des prix", et une "réelle transparence à tous les niveaux".