Tahiti, le 26 mars 2024 – Ce mardi, le tribunal administratif a été saisi afin de différer la signature du marché de maîtrise d'œuvre concernant la construction du musée et de l'aménagement du site du marae Taputapuātea à Raiatea. Une requête déposée par le groupement d'architectes porté par Bertrand Portier, évincé du projet sans raison valable selon ce dernier, et qui demande d'être réintégré à la liste des candidatures.
Depuis le passage du président François Hollande sur l'île Sacrée en 2016 et l'inscription du site au patrimoine mondial de l'Unesco, le marae Taputapuātea attend toujours d'être pris en charge. En effet, en 2016 déjà, le président de la République insistait sur la nécessité de rénover et développer les aménagements autour du site sacré : véritable capitale religieuse dans le Pacifique aux temps anciens, Taputapuātea représente un héritage qu'il faut entretenir et promouvoir. Désormais en charge du projet, l'établissement public Grands projets de Polynésie (G2P) a lancé un appel d'offres concernant la maîtrise d'œuvre auquel six candidats ont répondu. Évincé dès la première analyse de son dossier et sans raison valable selon lui, le groupement d'architectes porté par Bertrand Portier a saisi le tribunal administratif, ce mardi, afin de régler le conflit.
“Je suis là car j'ai été écarté de l'appel d'offres concernant le site du marae Taputapuātea à Raiatea et je conteste cette décision”, regrettait Bertrand Portier à la sortie du tribunal administratif. “L'établissement public G2P estime que mes références ne sont pas suffisantes par rapport aux autres groupements qui ont été retenus et je pense qu'il y a une grosse part de subjectivité dans le jugement de ces références. Ça a d'ailleurs été reconnu par les différentes parties lors de l'audience. Si je suis là aujourd'hui, c'est parce que j'attends plus d'objectivité.”
Selon le groupement d'architectes évincé, il s'agit d'une inégalité apparente de traitement des candidats. Et pour cause, ce dernier dénonce des irrégularités par rapport aux règles en vigueur de la commande publique : dans un courrier, émanant directement des G2P et datant du 26 février 2024, les critères et sous-critères mis en avant sont différents de ceux mentionnés dans le règlement de candidature selon le groupement d'architectes. Certains sous-critères n'ayant pas été communiqués, ce dernier estime également que l'appréciation des dossiers de candidature doit être de ce fait très subjective et partiale. Et l'incompréhension va plus loin, puisque les G2P reprochent au groupement d'architectes évincé de manquer de références en matière d'aménagement de parc paysager et de sites culturels historiques ou muséographiques, alors qu'aucun candidat en lice ne peut justifier d'une telle expérience.
Du côté des Grands projets de Polynésie, on assure être en son bon droit et d'avoir scrupuleusement respecté les procédures en matière de commande publique. Le tribunal administratif devrait rendre sa décision ce mercredi.
Depuis le passage du président François Hollande sur l'île Sacrée en 2016 et l'inscription du site au patrimoine mondial de l'Unesco, le marae Taputapuātea attend toujours d'être pris en charge. En effet, en 2016 déjà, le président de la République insistait sur la nécessité de rénover et développer les aménagements autour du site sacré : véritable capitale religieuse dans le Pacifique aux temps anciens, Taputapuātea représente un héritage qu'il faut entretenir et promouvoir. Désormais en charge du projet, l'établissement public Grands projets de Polynésie (G2P) a lancé un appel d'offres concernant la maîtrise d'œuvre auquel six candidats ont répondu. Évincé dès la première analyse de son dossier et sans raison valable selon lui, le groupement d'architectes porté par Bertrand Portier a saisi le tribunal administratif, ce mardi, afin de régler le conflit.
“Je suis là car j'ai été écarté de l'appel d'offres concernant le site du marae Taputapuātea à Raiatea et je conteste cette décision”, regrettait Bertrand Portier à la sortie du tribunal administratif. “L'établissement public G2P estime que mes références ne sont pas suffisantes par rapport aux autres groupements qui ont été retenus et je pense qu'il y a une grosse part de subjectivité dans le jugement de ces références. Ça a d'ailleurs été reconnu par les différentes parties lors de l'audience. Si je suis là aujourd'hui, c'est parce que j'attends plus d'objectivité.”
Selon le groupement d'architectes évincé, il s'agit d'une inégalité apparente de traitement des candidats. Et pour cause, ce dernier dénonce des irrégularités par rapport aux règles en vigueur de la commande publique : dans un courrier, émanant directement des G2P et datant du 26 février 2024, les critères et sous-critères mis en avant sont différents de ceux mentionnés dans le règlement de candidature selon le groupement d'architectes. Certains sous-critères n'ayant pas été communiqués, ce dernier estime également que l'appréciation des dossiers de candidature doit être de ce fait très subjective et partiale. Et l'incompréhension va plus loin, puisque les G2P reprochent au groupement d'architectes évincé de manquer de références en matière d'aménagement de parc paysager et de sites culturels historiques ou muséographiques, alors qu'aucun candidat en lice ne peut justifier d'une telle expérience.
Du côté des Grands projets de Polynésie, on assure être en son bon droit et d'avoir scrupuleusement respecté les procédures en matière de commande publique. Le tribunal administratif devrait rendre sa décision ce mercredi.