Antony Géros, à l'issue de la conférence de presse ce matin.
PAPEETE, vendredi 2 novembre 2012. Le vice-président de Polynésie française, ministre en charge du budget, Antony Geros tenait une conférence de presse ce vendredi matin, en présence de six autres ministres du gouvernement Temaru et du président Oscar Temaru lui-même. Au programme: le retour de mission de Paris où la Polynésie française a obtenu le déblocage des 4 milliards de Fcfp, solde de la dotation exceptionnelle d’ajustement et également un prêt de l’AFD (agence française de développement) de 4,7 milliards de Fcfp. Dans la foulée, le ministre du budget faisait une présentation rapide des grandes lignes du débat d’orientation budgétaire 2013 qui prévoit des aides immédiates comme l’allègement de la fiscalité sur l’énergie (électricité, hydrocarbures), l’élargissement des PPN (produits de première nécessité) pour «permettre aux foyers les plus vulnérables de disposer d’un meilleur pouvoir d’achat», la reconduction de l’exonération des droits de succession des mutations foncières dans le cadre familial. Cette ébauche du budget 2013 prévoit enfin la création de l’allocation du parent au foyer et l’automatisation de l’allocation vieillesse (garantissant un revenu minimum vieillesse de 74 000 Fcfp/mois).
Enfin, le gouvernement Temaru veut s’engager sur une réorientation globale de l’économie locale, vers une économie endogène de production en développant le tourisme, l’agriculture, l’élevage, les ressources marines ; en faisant émerger une véritable économie artisanale et, enfin, en développant l’économie numérique. Antony Geros a annoncé notamment le déploiement sur 7 ans de la fibre optique jusqu’aux portes des habitations. Quatre milliards d’investissement devraient démarrer rapidement «avec notre opérateur public» précisait le ministre. Ce débat d’orientation budgétaire devrait avoir lieu très prochainement à l’assemblée de Polynésie française, peut-être dès jeudi prochain.
Toutes ces annonces d’aides ou d’investissements pour 2013 se feront néanmoins dans un environnement budgétaire contraint. Les généreux coups de pouce de l’Etat, obtenus à Paris au début de cette semaine, ne sont aux yeux du ministre du budget que des sommes dues. Les quatre premiers milliards de Fcfp étant le solde de la dotation exceptionnelle d’ajustement. Les quatre milliards suivants proviennent d’un prêt de l’AFD. «Nous n’avions rien obtenu pour l’année 2011, il ne fallait pas réitérer cette erreur de stratégie (…) Il a fallu partir en guerre pour défendre notre part de ce que la nation doit à cette collectivité» détaille le ministre. Il reconnaît aussi que les recettes fiscales du Pays sont en chute libre. Elles ont perdu 20 milliards en quatre ans et seront encore en baisse de 3 milliards à la fin de l’année 2012 par rapport à l’année précédente. 20 milliards de francs de recettes en moins, ce sont autant de dépenses en moins également expliquait Antony Géros, faisant remarquer que le plan de redressement, âprement discuté avec Paris, devait tenir compte des réductions déjà opérées obligatoirement dans les finances publiques de la Polynésie, par la baisse de ces recettes fiscales.
Enfin, le gouvernement Temaru veut s’engager sur une réorientation globale de l’économie locale, vers une économie endogène de production en développant le tourisme, l’agriculture, l’élevage, les ressources marines ; en faisant émerger une véritable économie artisanale et, enfin, en développant l’économie numérique. Antony Geros a annoncé notamment le déploiement sur 7 ans de la fibre optique jusqu’aux portes des habitations. Quatre milliards d’investissement devraient démarrer rapidement «avec notre opérateur public» précisait le ministre. Ce débat d’orientation budgétaire devrait avoir lieu très prochainement à l’assemblée de Polynésie française, peut-être dès jeudi prochain.
Toutes ces annonces d’aides ou d’investissements pour 2013 se feront néanmoins dans un environnement budgétaire contraint. Les généreux coups de pouce de l’Etat, obtenus à Paris au début de cette semaine, ne sont aux yeux du ministre du budget que des sommes dues. Les quatre premiers milliards de Fcfp étant le solde de la dotation exceptionnelle d’ajustement. Les quatre milliards suivants proviennent d’un prêt de l’AFD. «Nous n’avions rien obtenu pour l’année 2011, il ne fallait pas réitérer cette erreur de stratégie (…) Il a fallu partir en guerre pour défendre notre part de ce que la nation doit à cette collectivité» détaille le ministre. Il reconnaît aussi que les recettes fiscales du Pays sont en chute libre. Elles ont perdu 20 milliards en quatre ans et seront encore en baisse de 3 milliards à la fin de l’année 2012 par rapport à l’année précédente. 20 milliards de francs de recettes en moins, ce sont autant de dépenses en moins également expliquait Antony Géros, faisant remarquer que le plan de redressement, âprement discuté avec Paris, devait tenir compte des réductions déjà opérées obligatoirement dans les finances publiques de la Polynésie, par la baisse de ces recettes fiscales.