TAHITI, le 28 janvier 2020 - Des réunions informelles d’un groupe littéraire ont donné naissance à l’Académie française en 1635, très exactement le 29 janvier. Depuis, l’institution a évolué. En Polynésie, l’Académie tahitienne est née en 1972. Ensuite il y a eu les Académies marquisienne et pa’umotu.
Une Académie est un ensemble de gens de lettres, de savants ou d’artistes qui sont reconnus par leurs pairs. Elle a pour mission de veiller aux règles, aux codes et usages de leurs disciplines.
L’Académie française prend soin de la langue française. Ses membres, comme l’a demandé Louis XIII lors de sa création, doivent travailler pour "donner des règles certaines à notre langue et la rendre pure, éloquente et capable de traiter les arts et les sciences".
Cette institution est née le 29 janvier 1635. En fait, avant cela un groupe littéraire dit le cercle Conrart se réunissait régulièrement. Ces rendez-vous étaient informels. C’est-à-dire qu’ils n’étaient pas organisés de manière officielle.
Le Cardinal Richelieu a été le "chef et protecteur" de cette Académie au début. Il était un ecclésiastique (c’est un membre du clergé qui désigne les différentes institutions d’une religion) mais aussi un homme d’État. Il a été le principal premier ministre du roi Louis XIII.
À l’origine, il y avait 40 places. Mais il n’y a pas toujours 40 académiciens. En ce moment, il y en a 36. Le processus est long pour pouvoir y entrer et pour ensuite s’y installer.
Les membres sont élus par leurs pairs. C’est-à-dire par des personnes qui ont la même fonction. Ce sont des poètes, des romanciers, des dramaturges, des philosophes, des médecines, des critiques d’art, des hommes d’État…
Pour entrer à l’Académie française, il n’y a pas de condition de titre ou de nationalité, il par contre avoir illustré la langue française. Il faut aussi avoir moins de 75 ans.
On surnomme les membres de l’Académie française les "immortels". Ce terme est dû à la devise de l’institution : "À l’immortalité" qui vise la langue à l’origine et non les académiciens.
Pour devenir académicien, on dépose un dossier de candidature. Puis il y a un vote à bulletin secret. Une fois élu, c’est pour la vie. Il faut donc attendre qu’un siège se libère pour pouvoir tenter sa chance.
La dernière élection a eu lieu le 9 janvier et Maurizio Serra a été élu. C’est un écrivain et diplomate italien. Il succède ainsi à Simone Veil au fauteuil F13, laissé vide depuis sa disparition le 30 juin 2017.
Trois académies pour les langues en Polynésie
En Polynésie, il y a sept langues différentes : le tahitien, le tuha'a pae, le ra’ivavae, le rapa, le mangarévien, le pa’umotu et le marquisien.
L’Académie tahitienne ou fare vāna’a a été créée en 1972 dans le but de conserver et de promouvoir la langue tahitienne. Deux hommes ont eu l’idée de monter cette institution en même temps. Il s’agit de Martial Iorss et de John Martin. Aujourd’hui, il y a 20 membres.
Cette académie normalise le vocabulaire, la grammaire et l’orthographe, étudie les origines de la langue, la parenté du tahitien avec d’autres langues polynésiennes. Elle fait très attention à la bonne utilisation de la langue tahitienne dans toutes les formes d’expression comme les chants, la publicité, les médias… Elle favorise aussi la publication d’ouvrages ou bien encore encourage l’enseignement généralisé de cette langue. Elle compte 13 membres.
L’Académie marquisienne, Tuhuna ‘eo enata, est née le 27 janvier 2000. C’est une institution culturelle qui veut sauvegarder et enrichir la langue marquisienne.
Enfin, l’Académie pa’umotu, Kāruru vānaga, a été mise en place en le 23 décembre 2008. Elle a été proposée par l’association Te Reo o te Tuamotu qui regroupait des militants de la reconnaissance de la culture spécifique de l’archipel.
L’objectif de Kāruru vānaga est de sauvegarder et enrichir la langue pa’umotu, d’étudier les origines, l’évolution des langues, d’encourager la publication d’ouvrages, de veiller à sa bonne utilisation. Au total, 14 académiciens représentent les sept aires linguistiques de l’archipel.
Une aire linguistique c’est un groupe de langues parlées sur des espaces voisins. Les langues de l’aire partagent des caractéristiques qui sont développées du fait de la proximité.
Une Académie est un ensemble de gens de lettres, de savants ou d’artistes qui sont reconnus par leurs pairs. Elle a pour mission de veiller aux règles, aux codes et usages de leurs disciplines.
L’Académie française prend soin de la langue française. Ses membres, comme l’a demandé Louis XIII lors de sa création, doivent travailler pour "donner des règles certaines à notre langue et la rendre pure, éloquente et capable de traiter les arts et les sciences".
Cette institution est née le 29 janvier 1635. En fait, avant cela un groupe littéraire dit le cercle Conrart se réunissait régulièrement. Ces rendez-vous étaient informels. C’est-à-dire qu’ils n’étaient pas organisés de manière officielle.
Le Cardinal Richelieu a été le "chef et protecteur" de cette Académie au début. Il était un ecclésiastique (c’est un membre du clergé qui désigne les différentes institutions d’une religion) mais aussi un homme d’État. Il a été le principal premier ministre du roi Louis XIII.
À l’origine, il y avait 40 places. Mais il n’y a pas toujours 40 académiciens. En ce moment, il y en a 36. Le processus est long pour pouvoir y entrer et pour ensuite s’y installer.
Les membres sont élus par leurs pairs. C’est-à-dire par des personnes qui ont la même fonction. Ce sont des poètes, des romanciers, des dramaturges, des philosophes, des médecines, des critiques d’art, des hommes d’État…
Pour entrer à l’Académie française, il n’y a pas de condition de titre ou de nationalité, il par contre avoir illustré la langue française. Il faut aussi avoir moins de 75 ans.
On surnomme les membres de l’Académie française les "immortels". Ce terme est dû à la devise de l’institution : "À l’immortalité" qui vise la langue à l’origine et non les académiciens.
Pour devenir académicien, on dépose un dossier de candidature. Puis il y a un vote à bulletin secret. Une fois élu, c’est pour la vie. Il faut donc attendre qu’un siège se libère pour pouvoir tenter sa chance.
La dernière élection a eu lieu le 9 janvier et Maurizio Serra a été élu. C’est un écrivain et diplomate italien. Il succède ainsi à Simone Veil au fauteuil F13, laissé vide depuis sa disparition le 30 juin 2017.
Trois académies pour les langues en Polynésie
En Polynésie, il y a sept langues différentes : le tahitien, le tuha'a pae, le ra’ivavae, le rapa, le mangarévien, le pa’umotu et le marquisien.
L’Académie tahitienne ou fare vāna’a a été créée en 1972 dans le but de conserver et de promouvoir la langue tahitienne. Deux hommes ont eu l’idée de monter cette institution en même temps. Il s’agit de Martial Iorss et de John Martin. Aujourd’hui, il y a 20 membres.
Cette académie normalise le vocabulaire, la grammaire et l’orthographe, étudie les origines de la langue, la parenté du tahitien avec d’autres langues polynésiennes. Elle fait très attention à la bonne utilisation de la langue tahitienne dans toutes les formes d’expression comme les chants, la publicité, les médias… Elle favorise aussi la publication d’ouvrages ou bien encore encourage l’enseignement généralisé de cette langue. Elle compte 13 membres.
L’Académie marquisienne, Tuhuna ‘eo enata, est née le 27 janvier 2000. C’est une institution culturelle qui veut sauvegarder et enrichir la langue marquisienne.
Enfin, l’Académie pa’umotu, Kāruru vānaga, a été mise en place en le 23 décembre 2008. Elle a été proposée par l’association Te Reo o te Tuamotu qui regroupait des militants de la reconnaissance de la culture spécifique de l’archipel.
L’objectif de Kāruru vānaga est de sauvegarder et enrichir la langue pa’umotu, d’étudier les origines, l’évolution des langues, d’encourager la publication d’ouvrages, de veiller à sa bonne utilisation. Au total, 14 académiciens représentent les sept aires linguistiques de l’archipel.
Une aire linguistique c’est un groupe de langues parlées sur des espaces voisins. Les langues de l’aire partagent des caractéristiques qui sont développées du fait de la proximité.
En savoir plus
Site internet de l'Académie tahitienne
Site internet de l'Académie marquisienne
Site internet de l’Académie pa’umotu
Site internet de l'Académie tahitienne
Site internet de l'Académie marquisienne
Site internet de l’Académie pa’umotu
Un dictionnaire en ligne
Les Académiciens ont composé un dictionnaire dès la naissance de l’institution. Aujourd’hui ce dictionnaire en est à sa 9e édition. Il est accessible sur le site internet l’Académie française.
Les Académiciens ont composé un dictionnaire dès la naissance de l’institution. Aujourd’hui ce dictionnaire en est à sa 9e édition. Il est accessible sur le site internet l’Académie française.