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Des Polynesian Battle Games tout terrain


Hinatea Montebello (à droite) a encore une fois remporté la compétition en RX face à la marraine de l’événement Celia Gabbiani.
Hinatea Montebello (à droite) a encore une fois remporté la compétition en RX face à la marraine de l’événement Celia Gabbiani.

Tahiti, le 20 avril 2025. Les Polynesian Battle Games ont connu une édition haute en couleurs cette année. Entre les performances XXL des athlètes, des conditions climatiques dantesques et un public venu en nombre, l’événement du crossfit au Fenua a encore connu un immense succès. Du plaisir, de l’effort, de la solidarité et de la convivialité ont rythmé trois jours d’épreuves intenses. Hinatea Montebello et Gonzalo Del Rio ont conservé leur titre malgré une concurrence de plus en plus forte. 

 

Pour cette quatrième édition des PBG (Polynesian Battle Games), organisateurs, athlètes et public ont vécu un événement singulier cette année. Tout d’abord grâce à de nombreuses nouveautés : une troisième zone de compétition, des animations toujours plus innovantes pour le public, et des épreuves toujours plus originales comme le tir à l’arc. Le tout accompagné de conditions climatiques peu communes, notamment durant la journée du vendredi. Une météo qui a obligé les organisateurs à annuler la fin des épreuves et à reporter les WOD (Workout of the Day) du lendemain. Dans une situation complètement inédite, la solidarité de la grande famille du crossfit a très vite pu s’illuster : “On a été obligés d’arrêter la compétition à cause des conditions climatiques qui ne nous permettaient pas d’assurer une réelle sécurité pour les athlètes. On a pu décaler certaines catégories, mais malheureusement, pour d’autres, on a dû annuler. On était bien préparés, mais on ne s’attendait pas à ça. Ça n’a pas été facile à gérer, mais on a été soutenus par tout le monde. Ça montre bien l’état d’esprit de la communauté. Les athlètes et le public ont gardé le sourire et ont été très solidaires avec toute l’organisation. Ça fait plaisir de ressentir ce soutien, car pour tous les bénévoles et moi-même, on voulait que ce soit parfait. Après, nous n’avons pas de lieu fermé pour accueillir ce genre d’événements, et ça serait dommage de le délocaliser, car nous sommes en Polynésie, et c’est ce qui fait le charme et l’originalité de cette compétition. Tout ce que peut nous offrir la Polynésie, on le trouve ici, au parc Vairai”, nous confiait Arnaud Kressmann, organisateur des PBG. 

 

Une communauté soudée  

 

Effectivement, à Punaauia le parc Vairai est un écrin fantastique entre terre et mer, qui a permis à tous les participants, et même au public, de profiter d’un espace entièrement dédié à ce type de compétition. Sur les trois “floors” différents proposés cette année, les épreuves se sont enchaînées pour le plus grand plaisir de tous. Basées sur l’haltérophilie, le cardio et la gymnastique, les épreuves mêlaient classique et originalité : “On a voulu, encore cette année, que tous les athlètes prennent du plaisir, qu’ils maîtrisent les mouvements, mais aussi qu’ils soient confrontés à des enchaînements qu’ils n’avaient pas l’habitude de faire. Et les conditions nous ont obligé à réadapter encore une fois l’organisation. Mais, malgré tout, on a vu des crossfitteurs et des crossfitteuses donner leur maximum, encouragés par leur club et leur communauté. Et quand on voit d’où viennent les participants, on est heureux de voir ici des personnes venues des États-Unis, d’Italie, de France, mais surtout de toute la Polynésie. On voit un grand engouement qui ne cesse de se développer et on en est très contents”, racontait avec fierté Elie Margerin, speaker pour la deuxième année consécutive, mais surtout concepteur des WOD de cette quatrième édition. 

 

Nouvelle programmation  

 

Avec plus de huit WOD programmés sur trois jours pour certaines catégories, les participants ont vécu une compétition très intense : “On a eu droit à une panoplie d’exercices qui nous ont permis de tout donner. C’était très complet. Après, c’est un sport où il faut allier plusieurs capacités, même si on a des préférences sur certains mouvements. Nous, on a bien aimé le snatch, parce que c’était intéressant de se battre avec les autres. On avait 12 minutes pour compléter trois exercices différents, avec de la gym, du cardio et de la force. On a pris du plaisir dans l’intensité. En revanche, et je crois qu’on sera tous unanimes : le plus dur, c’était le premier WOD, l’Aqua Rush, avec la natation. Celui-là, il a piqué !” confiait Raimoana, Papy, Liu. Membre de la team Red Hawk avec Mataiarii Faatau, le duo termine septième de la catégorie RX Male avec 292 points. En individuel Élite chez les hommes, Gonzalo Del Rio remettait son titre en jeu. Après avoir remporté l’édition 2024, l’Hispano-Tahitien voulait conserver sa couronne, mais rien n’a été facile, comme il l’avouait dimanche : “J’ai eu une première journée difficile avec des WOD qui ne me correspondaient pas. Du coup, j’ai perdu pas mal de points, mais j’ai réussi dès la deuxième journée à refaire mon retard. J’ai fini premier sur les deux premiers enchaînements, et ça m’a rapporté beaucoup de points. Et aujourd’hui le programme était plus adapté à mes capacités. J’ai enchaîné les trois mouvements de base du crossfit que sont l’haltérophilie, la gymnastique et le cardio. Je me sens plus à l’aise dans ce genre d’exercices que lorsqu’il faut faire un seul mouvement avec de nombreuses répétitions. Je n’aime pas trop ça.”  Pour cet ancien rugbyman, le crossfit est une passion qu’il partage avec sa compagne, Hinatea Montebello, championne en catégorie RX Femme depuis 2022. Une championne qui a remis ça cette année : “C’est une nouvelle édition avec un nouveau programmateur, ce qui fait que les WOD sont différents. Ils sont plus basés sur mes points faibles, donc je bataille beaucoup. Mais c’est le jeu, et ça me permet de me surpasser davantage. J’adore être là, c’est chez moi, et je trouve que les organisateurs ont assuré malgré des conditions climatiques compliquées. Ça prouve qu’on est capables d’organiser des compétitions internationales et de s’adapter à n’importe quel aléa.” Avec 904 points, elle a livré une bataille de tous les instants avec la marraine de l’édition, Célia Gabbiani, qui termine avec 826 points : “Je me suis régalée. J’ai adoré la programmation. Ça m’a permis de me challenger. Je ne m’attendais pas à faire cette performance, mais j’ai tellement kiffé cette expérience que ça m’a donné les forces suffisantes pour performer.” 

 

Une quatrième édition des PBG qui a su s’adapter à tous les imprévus. Preuve que cet événement est prêt à accueillir encore plus d’athlètes venus des quatre coins du monde, pour découvrir que le crossfit polynésien est bien en place… et brillamment représenté. 


Les WOD se sont enchainés durant trois jours pour le plus grand plaisir des athlètes.
Les WOD se sont enchainés durant trois jours pour le plus grand plaisir des athlètes.

La foule est venue nombreuse pour encourager tous les participants.
La foule est venue nombreuse pour encourager tous les participants.

Rédigé par Manu Rodor le Lundi 21 Avril 2025 à 15:35 | Lu 1367 fois