LODZ, 5 juillet 2013 (AFP) - Comment créer un embouteillage? des Polonaises enchaînent, dans la rue, sous le regard des piétons et automobilistes ébahis, les figures acrobatiques et sensuelles de "pole dance", une discipline associée aux strip-teaseuses et aux boîtes de nuit.
A la place de la barre lisse des cabarets, ce sont les poteaux de signalisation que ces trois jeunes femmes de Lodz (centre) enlacent de leurs jambes nues. Car la peau doit être nue pour accrocher la barre.
C'est pour dissiper l'image sulfureuse de leur sport que les trois amies, étudiantes ou diplômées d'études supérieures, ont décidé de le pratiquer, en petite culotte noire et T-shirt rose bonbon, au milieu des tramway et des autobus, suscitant les regards étonnés et admiratifs des passants.
"On commence par quelle figure? la Grenouille, le Scorpion ou la Foreign Lady?", lance à ses deux amies Karolina Kicinska, 25 ans, étudiante en biotechnologie moléculaire à l'Université de Médecine de Lodz.
Avant d'investir un poteau gris à un carrefour du centre, elles ont vérifié qu'il n'y avait de verre brisé sur le trottoir, car la "Pole dance" se pratique pieds nus aussi bien en salle que dans la rue.
La première fois, elles sont sorties au printemps dernier pour une séance de photos.
"Les réactions des gens dans les rues étaient très bonnes, alors on s'est dit que c'est un moyen pour populariser ce sport", explique Natalia Stanislawska, 27 ans, monitrice de Pole dance, mais aussi diplômée d'une école de Journalisme de Lodz.
En Pologne, comme ailleurs, "la Pole dance est très souvent associée à la danse érotique, aux clubs de striptease, au go-go dancing", ajoute Karolina, passionnée par cette discipline.
"En sortant dans la rue et en pratiquant la danse à la barre sur des poteaux de signalisation routière, on veut casser ces stéréotypes", dit-elle.
"La Pole dance est un vrai sport et même un art qui mélange l'acrobatie, la gymnastique, le fitness. Elle demande beaucoup de force et de souplesse", ajoute cette belle jeune femme élancée aux cheveux longs.
Karolina qui la pratique depuis deux ans, est déjà monitrice et donne des cours. "Ce n'est pas très difficile mais la discipline nécessite beaucoup d'entraînement".
Dès que le temps le permet, Karolina et ses amies se donnent rendez-vous dans les rues.
Le trio s'entraîne plusieurs fois par semaine, au moins une fois dans la rue, mais la plupart du temps dans leur studio, dans un ancien quartier ouvrier de Lodz, surnommée le Manchester polonais, le textile ayant autrefois fait sa richesse, précise Iwona Drzymala.
"Bien sûr, pas en hiver, à cause du froid et de la pluie. C'est aussi bien plus facile en salle, les poteaux y sont en acier chromé, tout lisses et n'abîment pas les mains", précise cette jolie danseuse aux longs cheveux blonds de 24 ans, étudiante en pédagogie de la danse.
Le diamètre idéal d'un poteau confortable pour les mains est de 40 mm à 50 mm. Ceux des rues sont nettement plus épais et ne sont pas lisses. "C'est donc plus difficile", souligne Iwona.
"Du coup, on revient souvent avec pleins de bleus sur le corps", ajoute Karolina.
La Pole dance est arrivée en Pologne il y a cinq ans, notamment des Etats-Unis et d'Australie, et se développe très vite en Europe occidentale, malgré son image associée aux boîtes à strip.
"Elles sont magnifiques, vraiment magnifiques!", s'exclame Stanislawa Sztuc, une retraitée habitant dans le quartier, s'arrêtant au retour des courses pour admirer les jeunes femmes.
"Des figures acrobatiques sur des poteaux! Pourquoi pas? C'est très original, ça attire l'attention des gens mais ça peut aussi être dangereux pour les automobilistes", dit Konrad Chachula, étudiant.
"Jusqu'à présent, tout se passe bien. On n'a jamais été arrêtées par la police. On nous félicite et on nous complimente", dit Karolina.
Pas de chance, ce jour-là, dans un autre coin de Lodz, une patrouille de police les interpelle.
"Avez-vous Mesdemoiselles une autorisation pour pratiquer cette activité sur les poteaux", leur demande un jeune policier.
"Mais nous ne faisons rien de mal. Nous n'abîmons pas les poteaux", rétorque Karolina.
Un avertissement leur a cependant été donné, la police a noté leurs noms et elles ont dû abréger leur séance de danse ... jusqu'à une prochaine fois sans doute.
A la place de la barre lisse des cabarets, ce sont les poteaux de signalisation que ces trois jeunes femmes de Lodz (centre) enlacent de leurs jambes nues. Car la peau doit être nue pour accrocher la barre.
C'est pour dissiper l'image sulfureuse de leur sport que les trois amies, étudiantes ou diplômées d'études supérieures, ont décidé de le pratiquer, en petite culotte noire et T-shirt rose bonbon, au milieu des tramway et des autobus, suscitant les regards étonnés et admiratifs des passants.
"On commence par quelle figure? la Grenouille, le Scorpion ou la Foreign Lady?", lance à ses deux amies Karolina Kicinska, 25 ans, étudiante en biotechnologie moléculaire à l'Université de Médecine de Lodz.
Avant d'investir un poteau gris à un carrefour du centre, elles ont vérifié qu'il n'y avait de verre brisé sur le trottoir, car la "Pole dance" se pratique pieds nus aussi bien en salle que dans la rue.
La première fois, elles sont sorties au printemps dernier pour une séance de photos.
"Les réactions des gens dans les rues étaient très bonnes, alors on s'est dit que c'est un moyen pour populariser ce sport", explique Natalia Stanislawska, 27 ans, monitrice de Pole dance, mais aussi diplômée d'une école de Journalisme de Lodz.
En Pologne, comme ailleurs, "la Pole dance est très souvent associée à la danse érotique, aux clubs de striptease, au go-go dancing", ajoute Karolina, passionnée par cette discipline.
"En sortant dans la rue et en pratiquant la danse à la barre sur des poteaux de signalisation routière, on veut casser ces stéréotypes", dit-elle.
"La Pole dance est un vrai sport et même un art qui mélange l'acrobatie, la gymnastique, le fitness. Elle demande beaucoup de force et de souplesse", ajoute cette belle jeune femme élancée aux cheveux longs.
Karolina qui la pratique depuis deux ans, est déjà monitrice et donne des cours. "Ce n'est pas très difficile mais la discipline nécessite beaucoup d'entraînement".
Dès que le temps le permet, Karolina et ses amies se donnent rendez-vous dans les rues.
Le trio s'entraîne plusieurs fois par semaine, au moins une fois dans la rue, mais la plupart du temps dans leur studio, dans un ancien quartier ouvrier de Lodz, surnommée le Manchester polonais, le textile ayant autrefois fait sa richesse, précise Iwona Drzymala.
"Bien sûr, pas en hiver, à cause du froid et de la pluie. C'est aussi bien plus facile en salle, les poteaux y sont en acier chromé, tout lisses et n'abîment pas les mains", précise cette jolie danseuse aux longs cheveux blonds de 24 ans, étudiante en pédagogie de la danse.
Le diamètre idéal d'un poteau confortable pour les mains est de 40 mm à 50 mm. Ceux des rues sont nettement plus épais et ne sont pas lisses. "C'est donc plus difficile", souligne Iwona.
"Du coup, on revient souvent avec pleins de bleus sur le corps", ajoute Karolina.
La Pole dance est arrivée en Pologne il y a cinq ans, notamment des Etats-Unis et d'Australie, et se développe très vite en Europe occidentale, malgré son image associée aux boîtes à strip.
"Elles sont magnifiques, vraiment magnifiques!", s'exclame Stanislawa Sztuc, une retraitée habitant dans le quartier, s'arrêtant au retour des courses pour admirer les jeunes femmes.
"Des figures acrobatiques sur des poteaux! Pourquoi pas? C'est très original, ça attire l'attention des gens mais ça peut aussi être dangereux pour les automobilistes", dit Konrad Chachula, étudiant.
"Jusqu'à présent, tout se passe bien. On n'a jamais été arrêtées par la police. On nous félicite et on nous complimente", dit Karolina.
Pas de chance, ce jour-là, dans un autre coin de Lodz, une patrouille de police les interpelle.
"Avez-vous Mesdemoiselles une autorisation pour pratiquer cette activité sur les poteaux", leur demande un jeune policier.
"Mais nous ne faisons rien de mal. Nous n'abîmons pas les poteaux", rétorque Karolina.
Un avertissement leur a cependant été donné, la police a noté leurs noms et elles ont dû abréger leur séance de danse ... jusqu'à une prochaine fois sans doute.