Dernière semaine pour les Chantiers de développement local


PAPEETE, le 13 octobre 2015 - Le dispositif CDL (Chantier de développement local) financé par l'État avec une participation du Pays permet la formation et l'insertion de jeunes depuis 2008. Cette année ils sont 24, douze pour les métiers du second œuvre et 12 dans la transformation de produits locaux. Ils pourraient être les derniers.

Ils sont 24 au total, ils ont entre 18 et 24 ans, ils se forment depuis plusieurs semaines aux métiers du second œuvre (maçonnerie, plomberie, carrelage, etc.) et à la transformation de produits locaux grâce au dispositif Chantiers de développement local ou CDL. Ce dispositif existe depuis 2008, il est financé par l'État (les stagiaires perçoivent une indemnité de 57 000 Fcfp) et par le Pays via le Sefi au titre de la formation.

Rodolphe Tutairi, responsable de l'association aide, formation, insertion subventionnée par la ville de Papeete, sert d'intermédiaire pour le recrutement et l'accompagnement des stagiaires. Il explique : "Les CDL durent trois mois, cette année, nous prolongeons les chantiers par un mois de stage supplémentaire. Pendant cette période filles et garçons découvrent des métiers, les meilleurs sont ensuite dirigés vers le RSMA, le CFPA et parfois se voient proposer des contrats à durée déterminée dans certaines entreprises. Sur l'ensemble des CDL, en huit ans, 90% des stagiaires ont été placés", assure-t-il.

Vaea Dang, responsable de la formation professionnelle des adultes au Sefi, suit de près l'évolution des stagiaires depuis plusieurs années. "Les CDL sont aussi un moyen de redonner confiance, on voit les jeunes prendre de l'assurance, ils osent se renseigner sur d'autres formations. Maintenant nous ne sommes pas sûrs de la reconduction du dispositif. Le nombre de stagiaire a déjà beaucoup diminué ces dernières années."


"Ça m'a donné envie d'ouvrir une roulotte"

Cindy Papa, stagiaire

"J'ai entendu parler de cette formation par le référent de mon quartier. J'habite Mamao. J'ai appris à faire de la confiture, du chutney, des achards, des bonbons coco, des pâtes fraîches. Avant, je ne faisais rien, j'étais à la maison. Cette formation ça m'a donné envie d'ouvrir une roulotte avec ma famille, mon tane et mes sœurs pour y vendre ce que j'ai appris à faire. Je me suis inscrite aussi au centre de formation professionnelle pour adulte. J'attends la réponse mais ça ne sera pas avant un an."

Rédigé par Delphine Barrais le Mardi 13 Octobre 2015 à 14:15 | Lu 1365 fois