Stéphane Chin-Loy, président de la CCISM, a signé ce mardi une convention avec MakeSense, représentée par son co-fondateur Christian Vanizette.
PAPEETE, le 28 octobre 2016 - Ce mardi, la CCISM et l'association MakeSense ont signé une convention de partenariat pour la création d'un incubateur de start-up à Papeete. Il s'appellera Prism et pourrait ouvrir dès le premier trimestre 2017. Il sera destiné à accompagner 5 à 10 jeunes pousses par an.
Mardi matin, la CCISM et MakeSense ont signé une convention qui aboutira à la création d'un incubateur de start-up dans les locaux de la Chambre de commerce. Il s'appellera Prism et ouvrira peut-être dès le premier trimestre de l'année prochaine, donc dans les six mois si tout se passe comme prévu. Jusqu'à 10 projets et start-up pourront profiter de l'hébergement et de l'accompagnement d'une petite équipe de professionnels pendant 6 mois à un an.
La convention qui a été signée prévoit une collaboration entre la CCISM et l'ONG MakeSense (voir encadré). Un poste et demi sera affecté à Prism par la CCISM. Ces salariés iront se former dans l'incubateur parisien de MakeSense pour intégrer "les bonnes pratiques, apprendre à sélectionner les projets et les accompagner, à animer les sessions de travail".
L'ÉMERGENCE DES ENTREPRENEURS PUIS L'ACCOMPAGNEMENT DES PROJETS
Une fois la structure en place, le premier but sera de favoriser "l'émergence" d'une communauté de porteurs de projet. Il s'agit d'arriver à motiver un grand nombre de jeunes et d'entrepreneurs à se lancer. Une dynamique déjà en place, qui a montré son ampleur à la conférence d'aout dernier, quand 400 personnes sont venues échanger avec des entrepreneurs polynésiens et Christian Vanizette, le fondateur "made in Tahiti" de MakeSense. Mais il y a aussi eu le Forum économique, les trois concours de création d'entreprises du ministère de la Relance, et de nombreuses initiatives privées comme les Matinées du e-Business, l'ouverture de Poly3D, le tout nouveau Startup Club Tahiti ou le Lab, une précédente tentative de créer un incubateur à Papeete, qui montrent que les chosent bougent rapidement sur ce front.
La deuxième étape sera de sélectionner entre 5 et 10 projets à incuber pendant six mois à un an. Les critères importants, selon Christian Vanizette, seront :
- Identifier un problème sur un marché spécifique
- Utiliser la technologie pour résoudre ce problème
- Vérifier que le profil de l'entrepreneur correspond à son projet
Les heureux élus profiteront alors de l'open space de Prism, qui sera aménagé dans une salle climatisée de 150m² au siège de la CCISM, en plein cœur de Papeete. Le vrai plus de l'incubateur sera de fournir aux start-up une assistance administrative, des formations, des rencontres, du coaching… Et surtout le vaste réseau de MakeSense, pour trouver à Tahiti et dans le monde entier les profils techniques et les investisseurs nécessaires à la réalisation du projet.
Mardi matin, la CCISM et MakeSense ont signé une convention qui aboutira à la création d'un incubateur de start-up dans les locaux de la Chambre de commerce. Il s'appellera Prism et ouvrira peut-être dès le premier trimestre de l'année prochaine, donc dans les six mois si tout se passe comme prévu. Jusqu'à 10 projets et start-up pourront profiter de l'hébergement et de l'accompagnement d'une petite équipe de professionnels pendant 6 mois à un an.
La convention qui a été signée prévoit une collaboration entre la CCISM et l'ONG MakeSense (voir encadré). Un poste et demi sera affecté à Prism par la CCISM. Ces salariés iront se former dans l'incubateur parisien de MakeSense pour intégrer "les bonnes pratiques, apprendre à sélectionner les projets et les accompagner, à animer les sessions de travail".
L'ÉMERGENCE DES ENTREPRENEURS PUIS L'ACCOMPAGNEMENT DES PROJETS
Une fois la structure en place, le premier but sera de favoriser "l'émergence" d'une communauté de porteurs de projet. Il s'agit d'arriver à motiver un grand nombre de jeunes et d'entrepreneurs à se lancer. Une dynamique déjà en place, qui a montré son ampleur à la conférence d'aout dernier, quand 400 personnes sont venues échanger avec des entrepreneurs polynésiens et Christian Vanizette, le fondateur "made in Tahiti" de MakeSense. Mais il y a aussi eu le Forum économique, les trois concours de création d'entreprises du ministère de la Relance, et de nombreuses initiatives privées comme les Matinées du e-Business, l'ouverture de Poly3D, le tout nouveau Startup Club Tahiti ou le Lab, une précédente tentative de créer un incubateur à Papeete, qui montrent que les chosent bougent rapidement sur ce front.
La deuxième étape sera de sélectionner entre 5 et 10 projets à incuber pendant six mois à un an. Les critères importants, selon Christian Vanizette, seront :
- Identifier un problème sur un marché spécifique
- Utiliser la technologie pour résoudre ce problème
- Vérifier que le profil de l'entrepreneur correspond à son projet
Les heureux élus profiteront alors de l'open space de Prism, qui sera aménagé dans une salle climatisée de 150m² au siège de la CCISM, en plein cœur de Papeete. Le vrai plus de l'incubateur sera de fournir aux start-up une assistance administrative, des formations, des rencontres, du coaching… Et surtout le vaste réseau de MakeSense, pour trouver à Tahiti et dans le monde entier les profils techniques et les investisseurs nécessaires à la réalisation du projet.
MakeSense : une ONG pour l'entreprenariat social
L'association MakeSense est née en 2011 sur une initiative de Leila Hoballah et Christian Vanizette, après leurs voyages à la rencontre d'entrepreneurs sociaux à travers le monde. Elle a pour but d'encourager cette nouvelle forme d'entreprise à travers de nombreuses initiatives, dont des incubateurs de start-up ouverts sur trois continents : Paris, Bruxelles, Mexico, Dakar… Cette semaine, un plan de financement pour un nouvel incubateur à Houston a été signé. L'association aussi participé à la création de nombreux incubateurs ou accélérateurs en prenant un simple rôle de conseil et de soutien. Un format dont bénéficie maintenant la CCISM pour son projet Prism.
MakeSense, c'est aujourd'hui plus de 50 salariés, plus d'un millier d'entreprises sociales soutenues et des dizaines de milliers de bénévoles à travers le monde.
MakeSense, c'est aujourd'hui plus de 50 salariés, plus d'un millier d'entreprises sociales soutenues et des dizaines de milliers de bénévoles à travers le monde.
Parole à : Christian Vanizette, co-fondateur de MakeSense
"Ça a été incroyable de voir l'émulation de la conférence, puis les messages sur Facebook de gens qui m'ont dit "je veux lancer mon projet""
MakeSense signe souvent ce genre de conventions ?
Et bien ici c'est à l'autre bout de la planète et nous ne connaissons pas les spécificités locales, donc nous n'allons pas ouvrir notre incubateur MakeSense. Le but c'est de former un acteur local qui veut le faire, pour que ce soit vraiment autonome et qu'il n'ait pas besoin de demander quoi que ce soit aux MakeSense du monde entier. D'où ce format de partenariat, qu'on avait déjà mis en place dans d'autres villes de France.
Comme ça ils n'ont pas besoin d'avoir les mêmes orientations que MakeSense, qui se consacre à l'entreprenariat social. Mais nous leur donnons nos méthodes et nos outils, ainsi que l'accès à tout le réseau que l'on développe à travers le monde. Du coup si un jour on trouve des investisseurs à Houston qui seraient intéressés par des projets en Polynésie, on peut vous mettre en lien... Mais comme l'économie est très spécifique ici, il faut que ce soit une équipe qui connaisse extrêmement bien ce qui peut se faire.
Tu es venu en aout pour une conférence sur l'entreprenariat, tu expliquais alors qu'il fallait d'abord se compter, rassembler les entrepreneurs de Polynésie. Ils ont réussi à te convaincre d'avancer sur le projet Prism ?
Oui, c'est exactement pour ça. On a annoncé la conférence trois jours avant, mais 400 personnes sont venues. On a vu les questions, ultra pertinentes, les gens qui ne voulaient plus partir… Ensuite on a organisé la visite de Stéphane (Chin Loy) et André (Bihannic), le président et le directeur de la CCISM, dans notre incubateur à Paris. On leur a montré comment ça fonctionnait, ils ont vu les équipes qu'il fallait pour faire tourner un incubateur, et là ils se sont dit "oui, on peut avancer". Moi j'étais partant parce que je viens de Tahiti donc je veux aider, et surtout parce qu'il y avait eu la conférence. Je ne savais pas avant s'il y avait un vivier, ou même l'envie. Mais ça a été incroyable de voir l'émulation, puis les messages sur Facebook de gens qui m'ont dit "je veux lancer mon projet", tout le monde me demande un café au point que je ne peux pas tout caler… Vraiment cette conférence m'a donné envie.
Mais juste une émulation ça ne suffit pas, il faut quand même qu'il y ait une structure. Des choses que l'on ne voit pas nécessairement mais qui font tourner la machine, comme des appels à projets, un incubateur, des événements… Vendredi on a organisé un déjeuner avec des chefs d'entreprise, pour leur mettre dans la tête qu'ils devraient peut-être devenir des business angels, ou investir dans des projets. Quand tout ça se sera rencontré, ça va tourner tout seul. Mais pour l'instant l'écosystème est encore trop éparpillé.
Mais je pense qu'en Polynésie, c'est tellement petit, dans six mois on pourrait mettre tout le monde ensemble. Après ce qui va faire qu'ils avancent ou n'avancent pas ensemble, c'est là que ça va se jouer.
"Ça a été incroyable de voir l'émulation de la conférence, puis les messages sur Facebook de gens qui m'ont dit "je veux lancer mon projet""
MakeSense signe souvent ce genre de conventions ?
Et bien ici c'est à l'autre bout de la planète et nous ne connaissons pas les spécificités locales, donc nous n'allons pas ouvrir notre incubateur MakeSense. Le but c'est de former un acteur local qui veut le faire, pour que ce soit vraiment autonome et qu'il n'ait pas besoin de demander quoi que ce soit aux MakeSense du monde entier. D'où ce format de partenariat, qu'on avait déjà mis en place dans d'autres villes de France.
Comme ça ils n'ont pas besoin d'avoir les mêmes orientations que MakeSense, qui se consacre à l'entreprenariat social. Mais nous leur donnons nos méthodes et nos outils, ainsi que l'accès à tout le réseau que l'on développe à travers le monde. Du coup si un jour on trouve des investisseurs à Houston qui seraient intéressés par des projets en Polynésie, on peut vous mettre en lien... Mais comme l'économie est très spécifique ici, il faut que ce soit une équipe qui connaisse extrêmement bien ce qui peut se faire.
Tu es venu en aout pour une conférence sur l'entreprenariat, tu expliquais alors qu'il fallait d'abord se compter, rassembler les entrepreneurs de Polynésie. Ils ont réussi à te convaincre d'avancer sur le projet Prism ?
Oui, c'est exactement pour ça. On a annoncé la conférence trois jours avant, mais 400 personnes sont venues. On a vu les questions, ultra pertinentes, les gens qui ne voulaient plus partir… Ensuite on a organisé la visite de Stéphane (Chin Loy) et André (Bihannic), le président et le directeur de la CCISM, dans notre incubateur à Paris. On leur a montré comment ça fonctionnait, ils ont vu les équipes qu'il fallait pour faire tourner un incubateur, et là ils se sont dit "oui, on peut avancer". Moi j'étais partant parce que je viens de Tahiti donc je veux aider, et surtout parce qu'il y avait eu la conférence. Je ne savais pas avant s'il y avait un vivier, ou même l'envie. Mais ça a été incroyable de voir l'émulation, puis les messages sur Facebook de gens qui m'ont dit "je veux lancer mon projet", tout le monde me demande un café au point que je ne peux pas tout caler… Vraiment cette conférence m'a donné envie.
Mais juste une émulation ça ne suffit pas, il faut quand même qu'il y ait une structure. Des choses que l'on ne voit pas nécessairement mais qui font tourner la machine, comme des appels à projets, un incubateur, des événements… Vendredi on a organisé un déjeuner avec des chefs d'entreprise, pour leur mettre dans la tête qu'ils devraient peut-être devenir des business angels, ou investir dans des projets. Quand tout ça se sera rencontré, ça va tourner tout seul. Mais pour l'instant l'écosystème est encore trop éparpillé.
Mais je pense qu'en Polynésie, c'est tellement petit, dans six mois on pourrait mettre tout le monde ensemble. Après ce qui va faire qu'ils avancent ou n'avancent pas ensemble, c'est là que ça va se jouer.